ENVOYER À UN AMI

Votre nom * Email de ton ami * Commentaire

Zimbabwe : le régulateur autorise encore une fois les opérateurs télécoms à augmenter leurs tarifs

Depuis 2019, les opérateurs télécoms zimbabwéens ont régulièrement revu leurs tarifs à la hausse. Toutefois, ces ajustements se sont toujours révélés inefficaces, notamment en raison de la crise économique qui règne dans le pays.

L’Autorité de régulation des postes et télécommunications (POTRAZ) a approuvé une nouvelle augmentation des tarifs des services fournis par les opérateurs télécoms. Ces derniers mettront en œuvre immédiatement une première augmentation de 50 % puis une autre augmentation de 50 % à compter du 1er avril.

Liquid Intelligent Technologies a déclaré que l’ajustement des tarifs était inévitable au regard de l’environnement opérationnel, qui a vu les coûts commerciaux augmenter en tandem avec les fluctuations du taux de change. « Pour que nous puissions continuer à vous fournir la meilleure qualité de service possible, il est nécessaire de mettre à niveau et d’améliorer constamment l’infrastructure du réseau », a ajouté la société.

Selon les données de la POTRAZ pour le compte du 3e trimestre 2022, les coûts d’exploitation des opérateurs mobiles ont augmenté de 97,1 % pour atteindre 48,6 milliards de dollars zimbabwéens (150,9 millions $), tandis que ceux des opérateurs fixes ont augmenté de 73,8 % pour atteindre 9,9 milliards ZWL (30,7 millions $). La hausse des coûts d’exploitation est notamment due à l’hyperinflation, la dépréciation du dollar zimbabwéen, le vandalisme des infrastructures télécoms et les coupures de courant.

Le nouvel ajustement tarifaire devrait permettre aux opérateurs télécoms de supporter les coûts et de générer davantage de revenus pour les dépenses d’investissement et l’extension de leurs réseaux respectifs. « Nous continuerons à faire pression pour obtenir des révisions tarifaires qui maintiennent la valeur réelle de nos offres de services », a déclaré Econet Zimbabwe.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 16 février 2023)