Dans le cadre de sa politique de développement de l’Internet, Google Afrique a commandité une étude intitulée « Obstacles et opportunités pour la démocratisation de l’Internet haut débit au Sénégal » et élaborée par le cabinet indépendant Balancing Act. Il ressort à la lumière de ces écrits que ce marché, à fort potentiel, est encore handicapé par une concurrence très limitée et des politiques publiques inadaptées.
Dans cette agora, il y avait toutes les personnes qui gravitent autour du Net ; allant du régulateur du secteur (Artp) aux opérateurs en passant par les utilisateurs. Pour camper le débat, Tidiane Dème, responsable de Google Afrique francophone, a dit la nécessité d’échanger, de communiquer. Ceci, afin de voir là où le bât blesse, comprendre pourquoi le Sénégal, qui jusque-là était donné en modèle dans le domaine des Tic, traine toujours les pieds jusqu’à se faire devancer par des Etats qui étaient moins nantis en termes d’accès et d’infrastructures. Pour preuve, le Kenya a été cité en exemple ; une comparaison justifiée par le fait que ce pays, depuis quelques temps, affole les statistiques en ce qui concerne le développement de l’Internet. Et pourtant, en 1998, les rapports indiquaient que le Sénégal était au devant de la scène en termes de potentiel avec un câble sous marin, des ressources humaines de qualité. Mais, on en est toujours là à parler de potentiels et non de success story émanant du secteur des Tic dans notre pays.
A la lecture du rapport et après une présentation faite par Mme Isabelle Cross du cabinet indépendant Balancing Act, une évidence saute à l’oeil : le Sénégal est à la traine. Et c’est pourquoi il y a nécessité « de susciter cette concertation avec une seule finalité : contribuer au développement du Net et de tous les avantages économiques, sociales et autres y afférant », a souligné le maître d’oeuvre de cette cérémonie, Tidiane Dème. Et à lui de poursuivre en ajoutant que sa structure, Google Afrique, aspire à voir un secteur riche, viable où chacun pourrait voir son business fleurir. Les vertus du Net sont nombreuses car, pense M. Dème, il permet de s’éduquer, d’engranger de nouveaux savoirs. Mais le plus important, c’est cette économie qu’il peut créer ou rendre plus dynamique.
Les opérateurs et l’Etat appelés à revoir leur démarche
Durant l’exposé, Mme Isabelle Cross a analysé les freins au développement des Tic dans notre pays, tout en proposant des pistes de solutions pour résorber ce retard. Les écueils tournent, selon elle, autour de la question de l’établissement d’un Code des télécoms car celui existant est, à son avis, « pourvoyeur d’espoirs qui furent déçus ». Dans ce même ordre d’idées, la spécialiste a aussi indexé les prix de l’accès au Net haut débit, avec surtout les tarifs élevés que propose la Sonatel. Des éléments qui font que ce marché à fort potentiel est encore handicapé par une concurrence très limitée et des politiques publiques inadaptées. Dans les échanges qui, du reste, furent très constructives. Ceux pointés du doigt ont voulu apporter la réplique à cette étude. Pour les régulateurs, le Code est bon tandis que Pape Thierno Diop, responsable Etudes et stratégies de la Sonatel, ainsi que certains de ses collègues ont battu en brèche l’idée selon laquelle leur structure applique des prix élevés. Même pour les équipements, dira ce dernier, Sonatel est toujours dans le bon tempo.
Ces échanges, dira Tidiane Dème, c’est ce que Google Afrique prône afin de créer un environnement propice au développement de l’Internet haut débit dans notre pays.
Amadou Maguette Ndaw
(Source :Le Soleil, 12 octobre 2012)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000