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Viva Technology 2018 : Les start-ups africaines font leur show à Paris

jeudi 31 mai 2018

100 000 visiteurs enregistrés, 300 speakers passés au podium et plus de 9 000 start-ups exposants ou en prospection. Voilà brièvement résumé le bilan chiffré de Viva Technology 2018, le salon des nouvelles technologies et des start-ups qui s’est tenu à Paris du 24 au 26 mai 2018.

L’IA, invitée d’honneur, et les robots Tout ce qui s’exposait au salon se devait d’être “Smart”. Les intérieurs, les habitats, les véhicules, la ville, l’éducation, la formation, la culture, la santé, la sécurité ; plus rien désormais ne semble voir le jour sans un “Smart Concept” et une “Smart Attitude”. Pour y aider, VivaTech 2018 avait une invitée prestigieuse : l’”intelligence artificielle” ; une sorte de divinité, dont on connait encore mal les contours, mais qui peut prendre soudainement, lors d’une discussion, une forme insolite et péremptoire avec une simplicité déconcertante.

Ses pouvoirs semblent immenses au point qu’on envisage déjà qu’elle pourrait, à l’avenir, décider de tout pour nous (Smart Choice). Equipée ou non d’une reconnaissance et d’une synthèse vocales, sensée apprendre par elle-même en stockant des données en masse, l’IA n’a pourtant pour le moment rien d’une révolution technologique et revêt selon les cas des réalités bien éloignées de ce que certains aimeraient en obtenir.

Les robots humanoïdes et quadrupèdes étaient eux aussi de la fête. Accueillis par une dizaine de Peppers, les Alice, Aïda, Heasy, Nao et autres nous attendaient également dans les allées pour nous renseigner et nous étonner. La robotique mobile est bien un domaine où les start-ups vont pouvoir s’exprimer et où un informaticien peut dès maintenant se spécialiser pour y faire une belle carrière. Bientôt, avec ce type de robotique, plus besoin de chercher une borne d’information lorsque vous serez perdus, elle viendra directement à vous.

Le fun du fun et Afric@Tech

Avec autant d’imagination et de créativité à tous les étages, difficile de se distinguer et de marquer les esprits. Pourtant Airbus et Audi y sont parvenus avec un prototype de véhicule hybride des plus impressionnants. Mi voiture sans chauffeur, mi drone sans pilote, cette rencontre du 3ème type reste indiscutablement le clou du spectacle, le souvenir indélébile, le sujet incontournable de nos futures conversations ; un choc de civilisation qui justifiait à lui seul le déplacement.

De nombreux pays africains ont fait le voyage afin de montrer leur intérêt pour leurs start-ups et les aider à se faire une place sur les nouveaux marchés. Des pays que l’on commence à retrouver régulièrement sur les salons technologiques et industriels, comme le Maroc, l’Afrique du Sud ou le Rwanda. Cette année, la Tunisie, le Sénégal (via Jokkolabs) et le Nigeria étaient également de la partie.

Leur message est qu’il y a urgence pour les pays africains, peut-être plus encore que sur d’autres continents, à faire en sorte que les start-ups s’imposent, contribuent au développement des économies et préparent l’avenir. Pour cela, il ressort que l’intervention multiforme des Etats est nécessaire pour aider et protéger ces viviers sous peine de les voir rapidement disparaître.

D’autres pays africains étaient également représentés grâce aux programmes d’accompagnement de grands groupes privés comme Sanofi, Total, Vinci Energies, Thales, Orange et de l’AFD qui font un travail apprécié par bon nombre de participants. C’est au final plus de 100 start-ups du continent qui ont investi et animé durant ces trois jours l’espace Afric@Tech du salon.

Aussi, bon nombre d’Africains se sont exprimé au cours des conférences et exposés, on peut citer entre autres Viola Llewellyn, co-fondatrice et présidente d’OVAMBA SOLUTIONS INC ; Aphrodice MUTANGANA, directeur général de KLAB ; Rebecca Enonchong, CEO d’APPSTECH, Koffi Sénamé fondateur et directeur de Woelab au Togo, Cédric Atangana, CEO de WeCashUp, start-up qui a d’ailleurs remporté le prix spécial Start-up du président français Emmanuel Macron.

De jeunes africains avec des projets intéressants

A l’espace Afric@Tech rassemblant une trentaine de jeunes innovateurs africains, l’équipe de TIC Mag a rencontré des jeunes entrepreneurs africains enthousiastes et passionnés. Dans cet espace, initiative de l’AFD et de quelques partenaires, ces jeunes exposaient non seulement leurs innovations, mais tenaient également des pitchs devant de nombreux visiteurs. M. Lionel MPFIZI de la société “AWESOMITY” qui avec une équipe de huit personnes basée à Kigali au Rwanda développe depuis août 2016 des applications mobiles et des plateformes Web, principalement des applicatifs qui permettent aux entreprises de mieux connaître leurs clients.

La société “M.A.H. Quests” de Johannesburg en Afrique du Sud travaille au développement et à la vente de logiciels d’ICT Training. Destinés à la formation professionnelle des jeunes sans emploi, les enseignements dispensés doivent les amener à intégrer par la suite de grandes groupes dans les télécoms, les assurances et les banques.

Ahmed KOUSTA de “NEXTRONIC”. Au sein d’une entreprise de 21 personnes installée à Casablanca au Maroc, il travaille depuis plus de deux ans à la conception et la production en petites et moyennes séries de cartes électroniques pour l’industrie.

Hervé DONGMO, senior Ingeneer pour la société “GIFTED MOOM” au Cameroun à Yaoundé. La société existe depuis 2015. Ses services sont destinés essentiellement aux femmes enceintes, 5.000 utilisatrices en 2015, 130.000 aujourd’hui. Ils consistent à suivre les futures mamans dans leur grossesse et à leur fournir de l’information en ligne afin de limiter la mortalité infantile et maternelle dans le pays.

Mme Arielle AHOUANSOU, médecin et fondatrice de “KEA Medicals” à Cotonou au Bénin et son équipe de 15 jeunes travaillant au quotidien à l’amélioration de la santé des populations africaines. Le projet a un an et demi et veut réaliser l’identité médicale universelle ainsi que l’accès dématérialisé au carnet de santé. En interconnectant tous les acteurs du médical, médecins, hôpitaux et pharmacies au travers d’une même base de données, il devient plus aisé de retracer le parcours d’un patient et d’optimiser les soins à lui apporter.

La société “VOLKENO” originaire de Dakar au Sénégal fait travailler actuellement 12 personnes. Créée en 2013, elle rend possible des solutions d’e-learning à partir d’un boitier de sa fabrication, en offrant aux participants la possibilité de s’y connecter et d’accéder à son contenu sans connexion Internet.

Et pleins d’autres projets africains aussi intéressants les uns que les autres. Pour les Etats africains qui accompagnaient leurs start-ups locales, c’était important faire découvrir aux jeunes entrepreneurs du pays les innovations et réalités d’ailleurs afin de mieux les inspirer et de créer des rapprochements en présentant leurs projets. C’est du moins ce que pense Bruno Koné, le ministre de la Communication et de l’Economie numérique de la Côte d’Ivoire, qui y a accompagné cinq start-ups ivoiriennes « afin, dit-il, de leur faire découvrir les start-ups venant d’un environnement plus évolué, de leur montrer le niveau d’évolution des technologies dans tous les domaines. Ils sont très heureux d’être allés à VivaTech 2018 et ils ont beaucoup appris en quelques jours, j’espère qu’il y aura une répercussion positive sur ce qu’ils font en Côte d’Ivoire et que pour les prochaines éditions nous allons mieux nous organiser pour faire venir davantage de start-ups ivoiriennes à Viva Technology ».

Philippe Mingotaud [1]

(Source : TIC Mag, 31 mai2018)

[1] Philippe Mingotaud est le correspondant de TIC Mag en Europe. Il est par ailleurs spécialiste sur les questions de l’informatique et des nouvelles technologies. Philippe est également l’éditeur de la suite logicielle ServoCall et SerVisual que vous pouvez acquérir ou consulter à travers les adresses Skype : servocall – Twitter : @ServoCall.

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