Parmi mes activités extra-professionnelles, j’ai depuis longtemps milité pour des projets visant à lutter contre la fracture numérique. J’ai créé Internet sans Frontières en 2008 avant d’en partir en octobre 2011 et constater à mon grand désespoir que cette association dont l’objet initial était de promouvoir la liberté d’expression s’était transformée en officine militante anti-Facebook.
Mais je n’ai pas abandonné ma croisade pour autant et c’est avec plaisir que je vous annonce aujourd’hui que l’un des projets qui va m’occuper cet été consistera à travailler avec la direction du CESTI (Centre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information) de Dakar au Sénégal à la création d’un module de cours visant à transmettre aux étudiants journalistes toutes les compétences pour leur permettre de faire éventuellement leur métier en ligne et en percevoir les formidables enjeux.
Créé en 1995 avec l’appui de l’UNESCO, le CESTI est une école de formation de journalistes rattachée à l’Université de Dakar. Elle accueille des étudiants d’une dizaine de pays d’Afrique francophone mais aussi de Guinée Bissau et du Cap-Vert.
Le projet que nous porterons dans une association créée pour l’occasion, est de préparer au mieux des jeunes qui se destinent au métier de journaliste à comprendre les spécificités du média numérique pour être correctement formés au monde de l’information en 2012. J’en ai parlé à des membres de la direction du CESTI en début d’année et leur réaction a été très positive, ils ont décidé de mettre cette qualification en place.
En complément du cursus de base qui ne sera pas modifié, des intervenants sénégalais mais également français viendront apporter une expertise indispendable pour mieux appréhender des questions telles que les modèles économiques liées à la presse en ligne, les enjeux jurdiques, les modèles participatifs, l’utilisation des médias sociaux dans le processus d’information, les clés de la pertinence éditoriale concurrencée par des millions d’internautes, la gestion des sources, la temporalité de l’information, le data-journalisme,...
Nous allons constituer un panel d’intervenants à partir des professeurs présents sur place mais également de professionnels français reconnus pour leurs compétences en matière de création et de gestion de médias numériques, de journalisme en ligne, d’animation des médias sociaux.
Ces professionnels dont je n’ai pas encore finalisé la liste se rendront à Dakar pour dispenser leurs cours aux étudiants de master.
C’est vraiment un projet qui me tient à coeur !
La première façon de lutter contre la fracture numérique est d’éduquer et former. La transmission du savoir est la première étape vers la prise de conscience et le développement de bonnes pratiques en matière d’information.
Il nous faut aller au-delà des difficultés techniques et des problèmes d’infrastructures qui rendent la presse en ligne balbutiante dans certains pays du monde. Les réseaux vont peu à peu s’ouvrir et il est important que les futurs journalistes sachent en tirer le meilleur parti. C’est tout l’enjeu du projet.
Si vous souhaitez participer à cette aventure de quelque manière que ce soit, je vous invite à me contacter. Vous savez où et comment me joindre.
Je forme le voeu que le programme puisse démarrer dès la rentrée prochaine. Et qui sait, nous pourrons peut-être l’étendre à d’autres pays.
A suivre...
Christophe Ginisty
(Source : Christophe Ginisty, 29 juin 2012)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000