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Vers les technologies d’apprentissage des connaissances (Tac) : Ahmed Karim Cissé y entrevoit l’avenir pour l’école

lundi 13 juillet 2020

En 1999, le rapport de l’Uit (l’Union internationale des télécommunications) sur la téléphonie mobile évoquait ses tendances futures, y compris l’explosion du multimédia et la chute vertigineuse des coûts. Cependant, rappelle l’Analyste en veille technologique, Ahmed Karim Cissé, à l’époque, avec l’émergence des premières tablettes tactiles aux capacités limitées, nombreux étaient les sceptiques sur les possibilités du smartphone (téléphone intelligent et tactile).

Pourtant, vingt années après les prévisions s’étaient réalisées avec l’invasion virale de ses derniers. Mieux dans les années 95, l’ubiquité artificielle, considérée auparavant comme une utopie, est devenue une réalité avec la vulgarisation des systèmes de vidéosurveillance. Aujourd’hui, indique l’Innovateur social, Ahmed Karim Cissé,nous en sommes aux appels vidéo et aux visioconférences.

« Comparaison n’est pas raison », dit-on, mais la prospective nous apprend qu’une mise en relation des faits du passé avec le contexte présent est une clé de lecture pour l’avenir, non pas dans ce qu’il cache de mystère mais dans ce que nous voudrions en faire (J. Darcet, 1967). Ce qui est arrivé dans le domaine de la téléphonie pourrait donc bien mis en corrélation avec les « implants cérébraux ». A l’étranger, plusieurs laboratoires, qui s’activent depuis les années 1970 sur les implants cérébraux, sont arrivés à des résultats concluants avec des tests et des solutions basées sur le téléchargement des connaissances, directement dans le cerveau. En effet, depuis les années 80, les patients de la maladie de parkinson sont soignés avec des implants cérébraux pour stimuler leur mémoire. Des algorithmes puissants (par le Big Data) prennent en charge la logique et les processus des métiers à travers les objets connectés engendrés par l’intelligence artificielle (IA).

Or, l’association du Big Data et de l’IA offrent des opportunités inouïes au système d’apprentissage. Ce faisant, les implants cérébraux sont en passe d’opérer une révolution dans nos modes vies et perception du monde. D’ailleurs, dans le domaine éducatif, le concept d’apprentissage instantané à travers le téléchargement des compétences va bouleverser le système traditionnel de l’enseignement/apprentissage. Idée aussi renversante que d’aucuns pensent qu’il s’agit de fiction. Non ! Ce n’est pas de la fiction parce que la compagnie Boeing a déjà financé un projet expérimental à hauteur de 70 millions de dollars où des élèves pilotes de ligne ont reçu en téléchargement les compétences de la profession dans leur cerveau par émulation. Après évaluation, ils ont été de 33% plus efficaces que l’échantillon ayant subi le processus d’acquisition classique des connaissances et compétences.

En dehors de cet exemple, il y a d’autres opportunités qui montrent que l’apprentissage instantané est un vaste chantier. Selon Ahmed Karim Cissé, C’est un raccourci prodigieux qui facilite la maitrise des connaissances et l’insertion professionnelle sachant que la finalité de l’enseignement reste généralement l’insertion professionnelle à travers l’acquisition de compétences. L’équivalent d’une année académique traditionnelle pourrait s’effectuer en 30 ou 45 jours calendaires. En Belgique, un enfant de 9 ans a passé avec succès le diplôme d’ingéniorat en robotique, devant l’ahurissement du public ; or, avec le téléchargement des connaissances, la notion d’enfant surdoué sera banalisée car en empruntant ce raccourci tous les enfants pourront l’être avec l’apprentissage instantané. L’apprentissage instantané pourrait permettre de résorber le gap technologique entre l’Afrique et les pays développés. L’apprentissage instantané permettra la réduction de l’investissement économique et financier consacrés d’habitude dans les infrastructures du système éducatif traditionnel.

D’après les experts, l’investissement dans l’apprentissage instantané ou téléchargement des compétences et connaissances est plus compétitif que la construction des écoles, leur équipement, leur maintenance, la gestion du capital humain. En outre, le manque de moyens (infrastructurel, pédagogique, humain) est à l’origine des crises scolaires depuis les années 70.

Crises cycliques causant des tensions multiformes qui impactent la qualité de l’enseignement. Pourquoi les États africains ne financeraient-ils pas donc la recherche pour accélérer la mise en œuvre de l’apprentissage instantané. Ne serait-ce progressivement en commençant par les disciplines dites sciences dures ? En tout état de cause, souligne l’Analyste en veille technologique, le rôle de l’éducateur, enseignant ou formateur sera réinventé. Le formateur ou éducateur réincarné sera un coach ou un entraineur qui sera dans la peau d’un expert évaluateur, en un mot un certificateur de compétence.

Le redéploiement du personnel enseignant constitue un enjeu majeur parce qu’il n’est pas question de laisser en rade des acteurs qui se sont sacrifiés pour l’éducation des enfants. A défaut de les recycler, les enseignants pourraient être affectés dans les autres secteurs administratifs. Grace à leur grande capacité d’adaptation, ils pourront trouver de nouveaux créneaux car, comme on le dit l’enseignement mène à tout.

Et si l’on s’acheminait vers « la fin de l’école » du moins telle que conçu depuis le 18ème siècle (comme cela semble s’annoncer dans le contexte post covid-19). D’une société sans école (I. Illich, 2003), on basculera à la fin de l’école (2014) comme les pédagogues progressistes Béatrice Mabilon-Bonfils et François Durpaire l’ont théorisée dans leur ouvrage éponyme. En attendant sa réalisation dans un avenir certain, « la transformation de l’école » est en passe de devenir une réalité tangible. Si la question de l’éthique se règle par un encadrement juridique, l’apprentissage instantané, à travers le téléchargement des compétences, déroutera plus d’un parmi les sceptiques.

Cette transformation structurelle de l’école épargnera-t-elle « l’école coranique » si on sait qu’à ce niveau, l’on peut s’interroger aussi sur l’instantanéité de l’acquisition, globale ou partielle, du coran par téléchargement direct dans le cerveau. Déjà, relève M. Cissé, dans les ordres soufis, la notion de l’apprentissage instantané est admise ; en effet, des cas de disciples ayant reçu les connaissances par transmission mystique (ilham) sont souvent évoquées.

Dans le contexte des pays en phase d’émergence, le coût sera une équation à plusieurs inconnus. Cependant, on peut compter avec la Mondialisation et le libre-échange, lorsque la technologie sera entre les mains des Chinois, « la nano puce à connaissances » sera une réalité du marché et à bon marché. Malgré tous ces atouts, constate l’Innovateur social, force est de reconnaitre que l’apprentissage instantané va susciter de fortes réticences et à juste titre.

Dans le contexte post-covid19, marqué par le développement du télétravail et de l’enseignement à distance, M. Cissé révèle les probabilités de voir s’accélérer le processus de mise sur le marché des technologies de l’apprentissage instantané se précise de jour en jour. « Comment donc nous ne pouvons pas nous poser le débat de cette nouvelle technologie d’apprentissages qui peut débarquer dans nos pays dans quelques années, d’aucuns disent au moins, dans un quart de siècle », s’interroge Mr Cissé qui en déduit que l’enjeu est décisif pour l’Afrique et les Africains.

(Source : Léral, 13 juillet 2020)

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