« Le groupe télécoms luxembourgeois estime le marché obstrué par plusieurs grands concurrents et par de plus en plus de contraintes réglementaires. Sa stratégie pour conserver et accroître sa rentabilité, est maintenant de réorienter ses investissements vers ses marchés d’Amérique Latine, considérés comme plus porteurs. Il faut dire que l’Afrique représente 44% des clients du groupe, mais seulement 14,3% de ses revenus » lit-on dans un grand dossier de Ecofin-Hebdo et intitulé : Pourquoi le groupe Millicom jette l’éponge en Afrique ?
Dès l’on comprend pourquoi Millicom traine les pieds pour vendre Tigo à Wari. Extrait : « Présent au Sénégal depuis 1999, Millicom, plus connu sous le nom commercial Tigo, est aujourd’hui présent sur les segments de la voix, de la data, des services financiers sur mobile et des solutions télécoms pour entreprises. C’est le second opérateur télécoms en termes de consommateurs. La société comptabilisait 24,58% de parts de marché au 30 juin 2017 avec 3,7 millions de consommateurs, sur un marché de 15 140 838 de consommateurs.
Dans ce marché de 17 millions d’habitants, avec 102,2% de taux de pénétration du mobile, Tigo est confrontée à une féroce concurrence, bien que le marché ne soit disputé que par trois opérateurs. La Société nationale des télécommunications (Sonatel), filiale du groupe Orange, plus forte en moyens financiers, enregistre 53,19% de parts de marché et conserve la mainmise sur le marché télécoms depuis déjà plusieurs années. Elle ne cesse d’innover en services. Sonatel s’est d’ailleurs permis de casser les coûts d’accès à Internet à très haut débit une fois acquise sa licence 4G. La société, qui a aussi lancé de nouveaux services numériques, a pris une longueur d’avance sur ses concurrents qui peinent encore à acquérir la licence large bande. Conséquence, la portabilité des numéros mobile instituée par l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (Artp) en septembre 2015 profite grandement au leader. En termes de concurrence, la filiale de Millicom est également talonnée de très près par Expresso, filiale du groupe Sudatel qui détient 22,23% de parts du marché télécom national et qui lui a même ravi, sur une courte période, la place de second du marché télécoms en décembre 2013.
Sur le plan fiscal, Tigo et ses concurrents sont toutefois mieux lotis si l’on compare à la situation qui prévaut dans les autres marchés d’Afrique où le groupe est présent. La société n’est en effet confrontée qu’à trois grandes taxes que sont l’imposition de 5% sur l’utilisation et l’accès aux télécommunications, la taxe de 3% pour la Contribution au développement du service universel des télécommunications et du secteur de l’énergie (Codete) et celle d’1% représentant le Prélèvement spécial sur les télécommunications (Pst). En tout, une imposition fiscale de 9%. Conscient de cet environnement fiscal moins pesant, l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Artp) se montre intraitable sur la qualité des services et le respect par les opérateurs des obligations contenues dans les cahiers de charges… »
Avec Ecofin-Hebdo
(Source : Ferloo, 28 octobre 2017)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000