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Vente de Tigo Sénégal : Wari et Tigo s’affrontent par communiqués interposés

mardi 1er août 2017

Wari dénonce la décision de Millicom d’annuler la vente de Tigo Sénégal, ajoutant envisager un recours en justice. Le groupe luxembourgeois affirme de son côté être dans son droit, à cause du non-respect par Wari des échéances de paiement.

Dans un communiqué reçu par Jeune Afrique le 1er août, Wari s’étonne de l’annonce faite la veille par Millicom concernant la vente de Tigo. Ce dernier a de fait expliqué le 31 juillet avoir mis un terme à l’accord de cession de Tigo Sénégal à Wari, annoncé en février dernier, pour vendre sa filiale à un consortium contrôlé par Yerim Sow, Xavier Niel et la famille Hiridjee.

Wari dénonce une « rupture unilatérale »

Si Wari est déterminé, selon une source proche du groupe, « à poursuivre les discussions avec Millicom et à aller au bout de l’acquisition », il a affirmé, dans son communiqué ne pas exclure un recours judiciaire, estimant qu’il s’agit là d’ « une rupture unilatérale du contrat par Millicom ». Le groupe sénégalais de transfert d’argent affirme avoir « respecté tous ses engagements dans le cadre de cette acquisition du deuxième opérateur de téléphonie sénégalais en payant une première somme de 10 millions de dollars et en conduisant une due diligence contractuelle de 9 mois […] qui devait déboucher sur un paiement du reliquat au plus tard, le 02 novembre 2017 ».

Autant d’arguments rejetés par Tigo Sénégal, qui conteste l’irrégularité de la résiliation de la transaction et argue que Millicom en avait le droit puisque « Wari n’avait toujours pas apporté le financement requis » avant la date butoir. Selon l’opérateur, cette date butoir était fixée au 2 juin, et non au 2 novembre comme indiqué par Wari. « La résiliation de la transaction par Millicom est dès lors totalement conforme aux termes de l’accord de vente », précise Tigo.

Si Wari était, comme il l’affirme, si proche du but, pourquoi Millicom aurait-il mis un terme à l’accord de cession signé en février ?

Difficile de savoir exactement où en était Wari dans son processus de levée de fonds, piloté initialement par la banque d’affaires locale Impacts Capital, mais celui-ci s’est à coup sûr révélé délicat. Kabirou Mbodje, le fondateur de Wari, a été vu un peu partout en Afrique et en Europe, rencontrant des financiers éventuels et approchant une grande partie de la communauté des affaires sénégalaises pour boucler l’opération.

Autre point d’interrogation : si Wari était, comme il l’affirme, si proche du but, pourquoi Millicom aurait-il mis un terme à l’accord de cession signé en février ? Dans le domaine des fusions-acquisitions, il n’est pas rare que le cédant laisse quelques semaines supplémentaires à un acquéreur pour collecter les fonds nécessaires, lorsqu’il estime que celui-ci est en bonne voie pour le faire..

Les nouveaux repreneurs

Le groupe luxembourgeois avait annoncé hier avoir trouvé un nouvel acquéreur pour sa filiale sénégalaise : un consortium formé de Teylium Telecom (contrôlé par le sénégalais Yerim Sow), NJJ (holding de Xavier Niel) et de Sofima (véhicule d’investissement en télécommunications géré par le Groupe Axian de la famille Hiridjee). La somme convenue n’a pas été indiquée et l’opération reste soumise aux approbations des autorités de tutelle.

Étant donnée l’expérience (Xavier Niel est le fondateur de Free en France, la famille Hiridjee possède le leader des télécoms à Madagascar, Telma, ainsi qu’une banque, BNI Madagascar et Yerim Sow a fondé Loteny Telecom devenu MTN Côte d’Ivoire) et le poids financier des acquéreurs − les trois figurent parmi les toutes premières fortunes de leurs pays − l’opération devrait toutefois se dénouer sans encombre.

(source : Jeune Afrique, 1er août 2017)

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