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VPN : bel outil anti-censure, mais attention aux risques !

lundi 12 juin 2023

VPN, pour Virtual Private Network (Réseau virtuel privé, en français). Il a fallu une décision gouvernementale pour que nombre de Sénégalais, même les plus profanes dans le domaine de l’informatique et des technologies de l’information et de la communication, les découvrent et s’en emparent, sans modération.

En réponse aux violentes émeutes qu’a connues le Sénégal entre le 1er et le 3 juin 2023, les autorités ont pris une panoplie de mesures pour stopper la spirale de la violence. Parmi celles-ci, la restriction de l’accès à l’Internet et aux réseaux sociaux plus particulièrement.

Afin de contourner cette censure, les internautes sénégalais se sont donc rués en masse vers ces « réseaux virtuels privés », dont une bonne palette est disponible en téléchargement libre. Qu’est-ce que réellement un VPN ? Quels sont ses avantages et ses dangers potentiels ? Ouestaf News fait le point.

Qu’est-ce qu’un VPN

« Un VPN est un simple logiciel, créé pour protéger votre confidentialité en ligne et empêcher les hackers de vous nuire en anonymisant votre trafic et votre localisation. Mais vous pouvez aussi vous en servir pour plein d’autres choses, comme pour naviguer de manière rapide et sécurisée, et bien plus encore », explique le site Vpnmentors.com. L’anonymat et la protection dont bénéficie l’usager sont dus au fait que le VPN agit comme un intermédiaire entre l’ordinateur de l’utilisateur et le réseau Internet.

Outil anti-censure

Dans le contexte de la restriction, les internautes sénégalais ont recours à ce logiciel pour contourner le blocage des réseaux et médias sociaux, considérés par le gouvernement sénégalais comme les principaux canaux dont usent les manifestants pour relayer des « messages haineux et subversifs ».

« Les métriques confirment la restriction de Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram, YouTube, Telegram et d’autres plateformes de médias sociaux au Sénégal le 1er juin 2023 », indique une note publiée par NetBlocks, une entreprise basée à Londres et spécialisé dans le monitoring de l’Internet.

Cette ruée vers les VPN n’est pas une première au Sénégal. Lors des émeutes de mars 2021, le gouvernement avait aussi eu recours à la même mesure. Pour 2023, NetBlocks souligne que le Sénégal est le troisième pays à avoir eu recours à la censure de l’Internet après la Guinée et la Mauritanie.

D’après le site Vpnmonami.com, environ 1,6 milliards d’internautes ont recours à un réseau privé virtuel, dont les 70% optent souvent pour un service gratuit. Selon la même source, ces utilisateurs sont en majorité localisée dans trois pays asiatiques la Chine, l’Inde et l’Indonésie.

Les risques de la gratuité

Au Sénégal aussi la ruée fut vers le mode gratuit. Ce qui n’est pas sans risques pour les usagers selon les experts. Les VPN qui offrent les services gratuitement « sont basés sur un modèle qui les oblige à gagner de l’argent sans réellement se soucier de l’utilisateur. Sans cela, ils ne peuvent survivre et être rentables. Comment font-ils ? En vendant des données récupérées au fil des utilisations », peut-on lire dans une analyse publiée par Clubic.com, (site spécialisée, entre autres, dans les questions de sécurité des outils numériques).

Au-delà des données personnelles subtilisées via des virus, l’internaute est aussi assailli de publicité qui parfois rend l’usage très pénible.

Enfin, il y a le risque d’accueillir sur son appareil des « traqueurs » sans l’avoir demandé ni même sans le savoir. Ces derniers suivent alors l’internaute à la trace et collectent des données personnelles allant des mots de passe aux codes de cartes bancaires.

Les experts les plus pointus conseillent également d’éviter, en utilisant les PVN, les serveurs situés dans les « Five Eyes Countries », qu’on pourrait traduire en français par les cinq pays aux « grandes oreilles ». Il s’agit de pays engagés dans une collaboration pour une surveillance à grande échelle de l’Internet de manière quasi permanente : Australie, Canada, Grande Bretagne, Nouvelle Zélande et USA.

Selon le site spécialisé techtarget.com, cette alliance internationale « est un réseau de renseignement collaboratif qui surveille les communications électroniques des citoyens et des gouvernements étrangers ». Son existence avait été révélée en 2013 par le lanceur d’alerte américain, aujourd’hui réfugié en Russie, Edward Snowden. Dans les documents officiels, elle a pour nom de code « FVEY » pour « Five Eyes Alliance ».

Source : Ouestafnews, 12 juin 2023)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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