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Utilisation des services GSM « ALIZE » à Bassoul : « Il faut monter sur un minaret pour avoir le réseau »

mercredi 9 août 2006

Réclamations et récriminations. Il y en a beaucoup en rapport avec les services offerts par la Sonatel en milieu rural. Les présidents de communautés rurales ont profité du séminaire organisé hier, mardi 8 août par l’Association nationale des conseils ruraux (Ancr) en partenariat avec la Sonatel, pour exprimer tous leurs griefs vis-à-vis du principal opérateur de télécommunication au Sénégal. « La communauté rurale de Bassoul située dans les Iles du Saloum (plus 175 Km de Dakar, au centre du pays, Ndlr) compte 22 villages avec une population de plus 35 000 habitants n’a que 24 lignes de téléphone fixe. Il faut nous aider pour l’acquisition davantage de lignes fixes », a déclaré le président de la communauté rurale de Bassoul, Babacar Sène. De son avis, la qualité du service de la ligne fixe n’est pas des meilleurs car « cela marche par intermittence ou quelquefois pratiquement pas ». Il a, en outre, révélé que « pour avoir le réseau chez lui, il faut monter sur le minaret d’une mosquée ou sur une termitière ou encore superposer des tables ». Babacar Sène d’ajouter : « je ne peux pas rester une semaine entière dans ma communauté rurale sinon je risque de ne pas communiquer avec mes partenaires et autres correspondants. Je reste chez moi, je suis obligé de monter sur le minaret de la mosquée pour écouter des messages vocaux dont beaucoup s’effacent avant que je ne puisse les lire. ».

Le président de la communauté rurale de Bassoul a, par ailleurs reconnu que la téléphonie leur rend beaucoup services sur tous les plans d’autant plus qu’ils habitent sur une île. « Elle permet l’évacuation rapide des malades dans les districts sanitaires qui sont sur la terre ferme, règle des problèmes de sécurité en permettant de localiser les pêcheurs et les habitants en mer en cas de marée haute, d’eaux troubles et enfin permet aux pêcheurs d’écouler sans grandes difficultés leurs produits », a-t-il expliqué.

Tout à fait au Nord du Sénégal, la fracture numérique est aussi bien réelle. Et d’autres problèmes sont également annoncés. Le président de la communauté rurale de Kotiari, situé dans la région de Matam, déplore le fait que « quand la Sonatel s’installe dans leur localité, ils ne préviennent même pas les autorités locales ». Baganda Sakho a beaucoup déploré la différence entre la ville et les campagnes comme l’écrasante majorité des intervenants présidents de communautés rurales. Et de poursuivre : « nous sommes restés 10 jours sans réseau fixe et mobile. En plus de ces désagréments, le traitement demande de ligne téléphonique est très lent. Depuis deux une bonne frange de la population veut en disposer, ce n’est pas possible alors qu’à côté au niveau du Ferlo, la Sonatel est en train d’installer des antennes ». A l’instar des autres intervenants, Baganda Sakho a estimé que les tarifs des communications dans les zones rurales devraient être moins chers que ceux des villes ou zones urbains dont les habitants sont mieux lotis, financièrement. L’un de ses collègues, lui, pense que c’est « une injustice d’autant plus que là où ils payent 137 000 francs Cfa pour avoir le téléphone fixe, en milieu urbain on ne débourse que 20 000 francs ».

Les autorités de la Sonatel, présentes à cette rencontre, ont enregistré d’autres plaintes relatives à l’un de leurs derniers produits. Les membres de l’Ancr ont indiqué que le téléphone « Keur gui khéweul » leur coûte « très cher ». Makhoureudia Dia, président de la communauté rurale de Coki dans la région de Louga au Nord du Sénégal, a soutenu que ce produit de la Sonatel est « peu commode contrairement à ce que ses promoteurs veulent faire croire, parce qu’il faut impérativement payer 5900, chaque mois, qu’on l’utilise ou pas. Alors que même si on a une urgence, on ne peut pas appeler tant qu’on n’a pas de crédit ».

Le directeur de la distribution de la Sonatel, Moustapha Diop, a fait savoir aux présidents de communautés rurales que « le coût de l’accès au téléphone ne cesse de chuter. De 400 000 francs Cfa, il est aujourd’hui à 90 000 francs. Nous voulons dans un futur proche installer des cabines publiques pour ceux qui n’ont pas la possibilité d’avoir une ligne chez eux. Nous voulons aussi que les tarifs communautaires soient beaucoup plus réduits et pourquoi pas aller vers la gratuité ». Il a ajouté que « nous pensons que 5900 FCfa, c’est abordable et à la portée de toutes les bourses, c’est pour cela qu’on a créé Keur gui kheweul. Nous allons voir comment alléger davantage les tarifs », a-t-il ajouté.

Son collègue, le directeur de l’ingénieurie, El Hadji Maty Sène, a quant à lui, confié que la couverture entière du pays n’est pas aussi facile. Vous êtes au courant, dit-il, « de nos efforts pour couvrir l’ensemble du territoire. Plus 52 milliards sont en train d’être investis pour améliorer le réseau et parvenir à ce but. Désormais on va beaucoup plus se rapprocher de l’Ancr pour faciliter la collaboration ».

I. L. FAYE

(Source : Sud Quotidien, 9 août 2006)

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