L’Internet est un facteur essentiel pour le développement économique, social et éducatif en Afrique. Raison pour laquelle l’Ong Jonction, en partenariat avec la fondation « Web we want » dans le cadre du programme Fast Africa, a organisé, à Dakar, un atelier de partage et d’échanges sur la thématique « Enjeux et défis ».
Dans une étude publiée par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), datée de décembre 2015, il est établi que le taux de pénétration des services Internet au Sénégal est de 54,76%. Toutefois, il est constaté un taux faible de l’usage des réseaux sociaux, car on note seulement 1.700.000 (12%) d’utilisateurs sénégalais de Facebook selon les statistiques d’internet World Stats, à la date du 15 novembre 2015. Cela est révélateur aussi du faible taux de pénétration d’Internet au Sénégal malgré les statistiques officielles.
Pour face faire à cette situation, Ababacar Diop, président de l’Ong Jonction, créée en 2004, indique que les autorités doivent prendre conscience de l’enjeu et des opportunités qu’offrent Internet qui est un levier de développement. « Au plan politique, comme ledit le président de la République, sa volonté, c’est le contrôle de l’action gouvernementale ; cela peut se faire à partir d’Internet. Au plan économique, le Sénégal peut utiliser Internet pour s’insérer dans l’économie numérique. Au plan socio-sanitaire, on peut développer la télémédecine pour mieux améliorer l’offre de santé des populations (…) », a-t-il expliqué.
Dérives sur Internet
Concernant les dérives notées sur la toile, M. Diop préconise une application stricte des lois pour lutter contre la cybercriminalité et asseoir notre sécurité. Il pense même à une meilleure adaptation de ces lois et règlements par rapport au contexte des nouvelles technologies. Aussi, a-t-il constaté une exposition anarchique des données personnelles. « Il faut une sensibilisation pour que l’usage d’Internet soit positif et non négatif », lance-t-il comme appel. El Hadji Daouda Diagne, directeur de Computech Institute, a indiqué entendre que l’Etat doit contraindre les opérateurs de téléphonie à baisser leurs tarifs. En revanche, il a noté, suite à une enquête faite dans 12 établissements, que peu d’élèves utilisent Internet pour chercher des informations utiles. Il a aussi déploré que les structures étatiques ne mettent pas à jour leurs sites.
M. Diagne s’insurge contre les crimes et autres délits qu’on voit dans le virtuel (usurpation de fonction, piratage, vol, arnaque, insulte, etc.). A ce titre, Daouda Diagne pense que les autorités doivent pousser certains administrateurs de site à contrôler les contenus avant publication. « Il faut avoir un mot de passe fort ; les mots de passe faibles sont décryptés. On ne doit pas tenter d’accéder aux données personnelles d’autrui », a-t-il souligné, non sans inviter à un durcissement de la loi sur la cybercriminalité.
Quant à Fatou Ndiaye, membre du réseau des jeunes filles du Conseil des femmes (Cosef), elle a révélé que des étudiants s’inscrivent à l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) alors qu’ils ne savent pas comment utiliser un ordinateur. Elle précise ceci : « L’Internet peut être utilisé pour le progrès social (…) [mais] tous les crimes qu’on voit sur Internet sont aussi perpétrés dans la vie courante ».
Serigne Mansour Sy Cissé
(Source : Le Soleil, 19 mai 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000