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Université Virtuelle du Sénégal : un pari risqué qui porte ses fruits

vendredi 22 février 2019

Fondée en 2013 et implantée à Dakar, l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS) dispense à ses étudiants des cours presque exclusivement en ligne, une grande première en Afrique francophone. Si son implantation a nécessité quelques ajustements et l’ajout d’un support physique aux cours virtuels, l’UVS représente aujourd’hui un pôle majeur de l’enseignement universitaire au Sénégal, et son modèle pourrait bien inspirer d’autres pays africains à l’avenir. Lettres Numériques revient pour vous sur sa genèse et son fonctionnement.

L’UVS en chiffres

Selon les chiffres fournis par le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, la hausse de fréquentation a été spectaculaire depuis le lancement de cette première université virtuelle il y a cinq ans : après une rentrée de 2000 étudiants en 2013, le chiffre a bondi à 14 000 en 2014 avant de quasiment doubler en 2018, avec 27 000 étudiants cet automne.

En effet, après des débuts sans aucun doute balbutiants, notamment liés à un déficit de personnel administratif (la première promotion a ainsi reçu son diplôme de licence avec un an de retard, en janvier 2018), l’Université Virtuelle a su tirer les leçons de ces premiers manquements et s’est depuis peu dotée d’un Conseil d’administration pour faciliter la coordination des différents cours. Elle propose aujourd’hui douze licences et dix masters dans des domaines variés (depuis la sociologie jusqu’à la communication digitale, en passant par les arts graphiques) de même qu’elle fournit des formations continues aux salariés. Un point commun relie cependant toutes ces filières : professionnalisantes, elles sont toutes largement axées sur les technologies de l’information et de la communication.

Aujourd’hui, l’UVS compte 19 000 étudiants en formation initiale, 650 en formation continue, 300 enseignants et 1 500 tuteurs. Ce sont ces derniers qui corrigent les examens des milliers d’étudiants en fin d’année, et qui échangent avec les étudiants sur la plateforme.

Un accompagnement physique indissociable de l’enseignement virtuel

Si l’Université se voulait uniquement virtuelle à ses débuts (il n’y a ni salle de cours ni professeur en chair et en os, les cours étant donnés via une plateforme en ligne, une bibliothèque virtuelle et un forum de discussion), elle a cependant été obligée de s’adapter à certaines réalités techniques et pédagogiques : les enseignements qui le nécessitent sont désormais donnés en présence physique, de même que les cours d’initiation à la plateforme dispensés en première année (en effet, cette absence d’accompagnement avait mené à de nombreux abandons les premières années) et les cours de remise à niveau qui précèdent les examens.

D’autre part, dans le but d’éviter les risques de fraude, les examens ont lieu depuis 2015 dans les mêmes circonstances que dans n’importe quelle université : la présence des étudiants est obligatoire et ils sont soumis à une surveillance pendant toute la durée de l’épreuve.

Les ENO et les BENO comme lieux d’encadrement et de socialisation

Pour accompagner et faciliter l’accès aux diverses ressources et services, les étudiants ont accès à douze espaces numériques ouverts (ENO), fréquentés chaque jour par 3 000 étudiants d’après le site de l’UVS. Le nombre de ces ENO, décrits comme « de véritables synapses à partir desquelles l’université interagit avec ses apprenants et son environnement », devrait augmenter dans les prochaines années pour s’implanter dans tout le territoire sénégalais et ainsi développer une présence numérique à l’échelle nationale. Le tissu social de l’Université passe aussi par la présence des « BENO », ces bureaux étudiants qui mettent en relations les différentes promotions afin de faire circuler au mieux les informations.

Ce principe de pédagogie en ligne, mis en place pour permettre de désengorger les autres universités publiques surpeuplées, montre donc son efficacité et trace la voie pour un nouveau modèle d’enseignement virtuel : on le voit, celui-ci ne peut cependant s’affranchir d’un accompagnement physique indispensable tant d’un point de vue humain que didactique.

Elisabeth Mol

(Source : Lettres numériques, 22 février 2019)

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