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Une technologie 100% africaine se présente en alternative à la fibre optique

samedi 2 juin 2012

Brevetée en 2004 par un chercheur togolais, le Dr Victor Agbegnenou, la technologie PWCS (Polyvalent Wireless Communication System), issue des technologies du groupe Thales, utilise les hyperfréquences et se présente comme « une fibre optique à travers les airs ».

Selon Lebon Ngounou, qui dirige la société camerounaise IdreamGroup en charge de commercialiser cette technologie en Afrique, « le PWCS est l’alternative la plus économique du marché pour résorber la fracture numérique en assurant une capacité et des débits comparables à ceux de la fibre optique pour un coût jusqu’à 10 fois inférieur ». Le PWCS permettrait, selon son promoteur, d’offrir aux consommateurs africains du triple play (internet à très haut débit, téléphonie et télévision) pour 15 000 FCFA par mois.

Concrètement, le PWCS est une « technologie de ligne de vue », explique Lebon Ngounou : « Cela signifie que le signal est transmis entre deux antennes – celle d’un émetteur et celle d’un récepteur – et que le message ne passe entre ces deux points qu’en l’absence d’obstacle, comme un bâtiment ou un relief. En cas d’obstacle, on ajoute un relais. Le récepteur est ensuite relié à l’utilisateur par câblage, optique ou non. L’abonné, muni d’un décodeur peut alors bénéficier d’une offre triple play. Chaque récepteur peut également devenir un émetteur relais, ce qui permet la création d’un réseau dense et ce jusqu’au dernier kilomètre, souvent très cher à raccorder en fibre optique. »

Pour leur promoteur, la technologie radio nécessite peu de temps d’installation, contrairement à la fibre qui doit prendre en charge la réalisation de tranchées et donc le coût de travaux en génie civil. D’autre part, les antennes, qui ne mesurent « pas plus de 18 centimètres », sont disposées sur des infrastructures déjà existantes et ne nécessitent que rarement la construction de tours. Cette infrastructure peu coûteuse permettrait ainsi d’amener le très haut débit dans des zones peu peuplées et de garantir un accès universel à peu de frais.

Le procédé a déjà été testé en situation réelle à Auger Saint Vincent, à 50 km de Paris, précise M. Ngounou.(http://www.augersaintvincent.fr/art...). Il équipe déjà l’université de Ouagadougou ou encore le siège de l’UEMOA.

Mais pourquoi une telle technologie serait-elle boudée par l’industrie des télécoms ?

Pour le promoteur, c’est peut-être parce qu’elle remet en cause toute l’industrie de la fibre optique et des réseaux traditionnels. « Nous n’avons commencé la commercialisation qu’en 2011, il faut du temps », relativise Lebon Ngounou. « Nous avons des contacts très poussés avec une dizaine d’opérateur historiques et opérateurs privés du continent ainsi qu’avec des institutions étatiques en charge des télécoms. Nous allons très probablement signer dans un future proche », déclare-t-il, optimiste.

Les experts que nous avons contactés confirment que la technologie en question permet de transporter des débits très élevés avec une excellente qualité de service, mais ils émettent toutefois des réserves sur son implémentation à grande échelle. La portée réduite de cette technologie impliquerait beaucoup de relais, multipliés par la contrainte de visibilité directe évoquée par le promoteur lui-même. Cette solution africaine serait donc très prometteuse, mais elle n’aurait pas atteint le niveau de maturité suffisant pour être déployée à grande échelle.

A ces réserves, le promoteur répond que, par la nature même des fréquences sollicitées, le PWCS, peut s’implémenter à grande échelle, sans difficultés particulière sur les plans technique, géographique et financier et, en plus, il résout la problématique du dernier mètre à bas coût. « Pour vous donner une idée, pour une ville comme Douala, il nous faudrait entre 6 à 8 station relais pour desservir la ville et ses environs en triple play », assure Lebon Ngounou.

(Source : Agence Ecofin, 2 juin 2012)

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