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Un colloque sur les défis de la formation et de l’information s’ouvre lundi à Dakar

mardi 17 septembre 2013

Un colloque de deux jours s’ouvre lundi à l’Hôtel des Almadies, à Dakar, à l’initiative du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

Selon un communiqué de la direction du CESTI reçu à l’APS, le colloque aura pour thème : "Des médias en démocratie : les défis de la formation et de l’information".

La rencontre se tiendra avec le soutien de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Le Réseau Théophraste, qui réunit des écoles francophones de journalisme, y participera.

"Au début des années 1990, l’Afrique a connu [...] la fin du monopole de l’État dans le domaine des médias et la confiscation des libertés par les pouvoirs centraux. Les médias considérés pendant longtemps comme des +agents de développement+, conformément aux théories de la modernisation qui ont fait florès dans les années 1970-1980, se posent en véritables contre-pouvoirs"’, mentionne le communiqué.

C’est ainsi qu’"ils ont particulièrement contribué à l’élargissement des espaces de débats et remis en cause les modes de légitimation du pouvoir central en dévoilant les mensonges de celui-ci par la production d’un discours critique".

"Cette libéralisation a favorisé la mise en place de nouveaux cadres réglementaires. De nouveaux textes portent ainsi sur le statut du journaliste, réaffirment la liberté de la presse et organisent des dispositifs institutionnels pour réguler un paysage médiatique devenu pluraliste", selon la même source.

Dans ce sillage, explique l’organisateur du colloque, "des organes d’autorégulation voient le jour pour assurer la défense et la sécurité du journaliste, le respect de la liberté de la presse et l’observance des principes éthiques et des règles déontologiques".

Mais, ajoute la direction du CESTI, l’existence de ces organes n’a pas empêché les "atteintes à la vie privée et à la présomption d’innocence, la multiplicité des inexactitudes, l’incapacité à fournir des informations fiables, la recherche du spectaculaire ou du sensationnel, les dérapages déontologiques, etc."

Dans ce contexte-là, qui est fait de "bouleversements survenus dans les médias, la rencontre internationale de Dakar se veut comme cadre d’une réflexion critique sur la finalité de l’information, les pratiques actuelles en journalisme, les exigences de la responsabilité sociale des médias et la formation".

Pour y arriver, les participants tenteront de répondre aux questions suivantes : Quel rôle la formation peut-elle jouer pour l’avènement d’un journalisme véritable au service de la démocratie ? Comment la formation peut-elle contribuer à l’observance des principes éthiques et des règles déontologiques ? Quels modèles de régulation et d’autorégulation des médias pour éviter les dérives ? Comment ces questions ont été réglées dans les pays francophones du Nord ?

"Il s’agira, en partant de la diversité des expériences médiatiques dans l’espace francophone, de favoriser des échanges entre enseignants-chercheurs du Sud et ceux du Nord d’une part, entre le patronat de presse, les syndicats de journalistes et les universitaires travaillant sur les problématiques en relation avec les évolutions du journalisme et les défis de la formation", explique la direction du CESTI.

Les réflexions seront articulées autour de "trois axes" relatifs aux "formations au journalisme" (Quels types de formation doit-on offrir, par exemple), aux "modèles de régulation et d’autorégulation des médias" et aux "principes éthiques et règles déontologiques".

Interviendront, à l’ouverture du colloque, Ibrahima Sarr (directeur du CESTI), Pascal Guénée (président du Réseau Théophraste), Tidiane Dioh (responsable des programmes médias à l’OIF), Saliou Ndiaye (président de l’assemblée de l’Université Cheikh Anta Diop), Cheikh Mamadou Abiboulaye Dièye (ministre de la Communication et de l’Economie numérique) et Mary Teuw Niane (ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche).

Après la cérémonie d’ouverture, les participants du colloque débattront des "formations au journalisme". Frédéric Lambert de l’Institut français de presse (IFP, Université Paris 2 Panthéon-Assas) présentera une communication sur le thème : "Culture de la démocratie et formation des journalistes".

Serge Théophile Balima de l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso) entretiendra ensuite le public de "la problématique de la formation aux métiers de l’information et de la communication". Il parlera aussi de la "confusion entre marchands de la communication et vendeurs de l’information".

Le journaliste El Hadj Hamidou Kassé présentera un exposé sur les "mutations socio-politiques et technologiques : la complexification des sources et les défis de la formation".

Le même jour, Pascal Guénée reprendra la parole pour parler d’"intégrer les professionnels dans les cursus de formation au journalisme".

L’Initiative "Centres potentiels d’excellence et de référence" de l’Unesco dans la formation au journalisme en Afrique sera l’objet de l’intervention de Jean-Pierre Ilboudo, qui travaille au bureau régional de cette organisation, à Dakar.

La première journée du colloque sera bouclée par la communication d’Abdellatif Bensfia de l’Institut supérieur de l’information et de la communication (ISIC) de Rabat, sur "les institutions de formation au journalisme à l’heure du +printemps arabe+ et des mutations sociétales. Le cas du Maroc".

Mardi, second jour de la rencontre, les réflexions porteront sur la régulation, l’autorégulation, l’éthique et la déontologie des médias.

"La co-régulation spontanée des citoyens" est le thème de l’exposé de Marc-François Bernier de l’Université d’Ottawa (Canada).

La journaliste Diatou Cissé parlera au public de "l’expérience sénégalaise" des "mécanismes d’autorégulation des organisations professionnelles de journalistes".

Nouri Lajmi, le président de Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (HAICA), en Tunisie, évoquera l’expérience de son pays en matière de "défis de la régulation et de l’autorégulation des médias en temps de transition".

"Aperçu des pratiques de la régulation dans l’espace francophone" est le thème de l’exposé de Renaud de la Brosse, qui viendra de l’Université Linnaeus de Kalmar (Suède).

Mouminy Camara du CESTI abordera les "crises structurelles des organes de régulation en Afrique". Il sera aussi question, dans son intervention, des "impacts médiatiques et [des] déficits démocratiques" au Mali et en Côte d’Ivoire.

Rémy Le Champion de l’IFP (Université Paris 2 Panthéon-Assas) livrera au public une réflexion sur "les modèles économiques de l’information et leurs conséquences sur les contenus".

"La presse en ligne face aux nouveaux défis éthiques et déontologiques" est le thème de l’exposé que présentera Ndiaga Loum de l’Université du Québec en Outaouais (UQO).

Enfin, Sellé Seck du CESTI réfléchira sur "l’ingérence du législateur dans la déontologie des journalistes sénégalais".

(Source : (APS->http://www.aps.sn/], 17 septembre 2013)

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