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Un accent numérique sur la politique d’emploi et de formation dans les collectivités territoriales

mercredi 23 août 2023

Dans le cadrage de la thématique de discussion du mercredi 23 août 2023 des “Après-midi de la TECH, sur le Tech Observateur, ce serait édulcoré de voir en son libellé une manière de placer les collectivités territoriales, principalement voire exclusivement, comme pourvoyeurs d’emplois dans le domaine du numérique.

Déjà, leurs organigrammes-types n’ont pas forcément l’élasticité des dynamiques novatrices qui caractérisent les avancées (tendances) technologiques d’une part et les progrès (compétences) numériques d’autre part.

Maintenant, convenons que “tout ce qui ne découle pas du numérique débouche sur le numérique“, afin de voir clairement que l’agilité des temps et les exigences de résilience des organisations (publiques, privées), pour une satisfaction optimale des aspirations tant soit peu irisées des populations des terroirs, dans le temps et dans l’espace, autorisent à moduler l’architecture institutionnelle des collectivités territoriales à la flexibilité professionnelle qu’il faut bien savoir panacher avec des pratiques digitales fluides. De ce point de vue, parler des collectivités territoriales, en termes de tendances technologiques et compétences numériques pour les jeunes à la recherched’emploi, est plutôt une façon de présenter ces structures de gouvernance des terroirs comme des terreaux fertiles où peuvent se déployer des usages et usagers digitaux d’une part, mais surtout comme des vivriers de profils (marketing territorial) et de réseautage (mise en relation).

Dans le premier cas, les collectivités territoriales doivent comprendre, pour être au diapason, bâtir une stratégie moderne et suivre les évolutions, qu’elles doivent se donner les moyens :

– d’accrocher leurs personnels (existant) aux ailes d’un envol digital évident ; ainsi donc les mettre à jour, en analysant, pour les satisfaire, tous besoins d’actions et interactions professionnelles à travers la mise en évidence d’outils collaboratifs (accessibilité numérique, gestion transparente et participative, workspace, etc.) de travail institutionnel ;

– de faciliter la satisfaction des préoccupations quotidiennes (dépôt de demandes, délivrance d’actes, accès à l’information publique, bénéfice d’offres/d’opportunités, etc.) des administrés par la mise en place de systèmes d’information intégrés/transversaux de l’ordre même de l’informatique décisionnelle (pourquoi pas ?) ;

– de créer des stations de responsabilité dans le numérique (web master/designer, administrateur de BD, community manager, trafic manager, technicien réseaux et systèmes, responsable Sécurité et Systèmes d’Information, etc.), promouvoir des talents locaux dotés de compétences numériques adéquates et qui sont au fait des tendances technologiques, pour susciter de la vocation ou de l’émulation basée sur le mérite et la citoyenneté active (implication dans la marche des affaires de la cité).

Dans le dernier cas, le challenge est, pour les collectivités territoriales, de combattre tous les stéréotypes liés à la seule promotion de main-d’œuvre et/ou au clientélisme dans l’information asymétrique sur les opportunités, la (re)distribution partisane des quotas en emploi et formation, l’accompagnement ségrégationniste à l’entrepreneuriat des jeunes. Pour y arriver, elles doivent plus être des pourvoyeurs de talents, aux entreprises de leurs circonscriptions respectives, auxquels les jeunes à la recherche d’emploi/de formation dans le numérique et en entrepreneuriat innovant pourront fidèlement s’identifier, à travers un canal institutionnel (site internet) censé être la seule vitrine de collecte autorisée/sécurisée, de mémorisation dynamique, de traitement démocratique et de diffusion fiable/intègre des données sur les tendances technologiques et compétences numériques. À cet effet, le marketing territorial, qui doit être une réalité (virtuelle) dans les terroirs, sera la locomotive qui aura tiré l’offre d’emplois des entreprises, dans le numérique, en faveur de l’attractivité des compétences numériques des jeunes à la recherche d’emploi.

C’est le même schéma qui vaille pour ce qui est des demandes de formation des jeunes qui en auront certainement besoin, pour ainsi emmener les collectivités territoriales à être à équidistance des concitoyens, quelle que soit leur appartenance ethnique, religieuse, confrérique, politique, etc. Toute discrimination (positive) sur la catégorie sociale étant discutable. Bref, dans les deux cas, les collectivités territoriales présentent un écart à la chose numérique mais un grand intérêt s’impose à elles et à leurs communautés, ne serait-ce que pour vivre à l’épreuve du temps qui, aujourd’hui, est challengé et acculé par les innovations.

Tout ce qui est attendu des collectivités territoriales, c’est d’être des territoires viables et vivaces, porteurs d’opportunités, capables de capter des investissements et d’ouvrir toutes pistes favorables à l’éclosion des idées de développement durable. Pour les collectivités territoriales, ce serait intéressant pour elles de faire un tour en Suisse ou sur la toile (internet), pour du bench sur l’initiative “CauseCommune”. Ils auront compris que ce sont des activités qui créent de la richesse et qu’une vitrine digitale est une bonne marque d’attractivité pour cela.

En clair, autour d’une activité, ce sont des acteurs promoteurs, de l’animation citoyenne et de l’implication naturelle pour des terroirs vivaces et viables. Par ailleurs, un terroir aura beau abrité des centres/établissements de formation ou disposé de jeunes talents dans le digital, entre autres, mais, sans l’éducation par l’exemple, il sera difficile de capter les meilleurs profils, de les fidéliser ou les impliquer facilement dans ce qui les concerne, en dehors de la création de stations de responsabilités dans les compétences numériques au sein (d’abord) des collectivités territoriales. Et pour ça, il va falloir revoir leurs organigrammestypes. Les terroirs ont, tout de même, besoin des talents qui sont tentés de rejoindre d’autres structures “eldorado”. Ces dernières peuvent si précieusement les occuper de manière à rendre pénible leurs contributions (retour d’ascenseur) à la marche de leurs terres d’origine.

En définitive, les collectivités territoriales ne devront surtout pas regarder le monde avec des lunettes du passé en réduisant le numérique à l’informatique. Sur ce dernier élément, il serait bon de rappeler que l’informatique vient en soutien mais pas en remplacement.

Papa DIOP
Professeur d’Informatique certifié Systèmes d’information et bases de données Audit et Sécurité informatique
Entrepreneur social et du numérique éducatif
Directeur-Fondateur de Success4All Promoting
Concepteur et Formateur Soft Skills
Auteur aux Éditions universitaires européennes (EUE) et aux Presses académiques francophones (PAF)

(Source : Le Techobservateur, 23 août 2023)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
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- Liaisons louées : 3971

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(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


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- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

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(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

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Taux de pénétration : 17,4%

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(Datareportal, Janvier 2023)

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