twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

UMOA-Titres envisage de lancer une plateforme de cotations pour dynamiser son marché secondaire des titres publics

lundi 21 novembre 2022

UMOA-Titres, l’institution qui gère le marché des titres publics, s’est engagée dans un vaste chantier de réformes en vue de renforcer la liquidité des titres et donner de la profondeur à son marché, en croissance soutenue depuis 2018. Des actions pour donner du tonus au compartiment secondaire.

Devenu un précieux instrument de financement des Etats, le marché des titres publics (MTP), organisé par UMOA-Titres, va se doter d’une plateforme de négociation et de cotations des titres, avec pour objectif de dynamiser son compartiment secondaire en pleine croissance depuis 2018. Les transactions qui se déroulent sur le marché secondaire sont en effet passées de 800 milliards FCFA en 2018, à plus de 3 780 milliards FCFA l’année dernière. Au cours des 10 premiers mois de cette année 2022, elles ont déjà atteint les 2 090 milliards FCFA.

« Nous sommes avec la Banque centrale (BCEAO) sur le projet d’une plateforme qui permettra la confrontation de l’offre et de la demande », a confié à l’Agence Ecofin, Abdoul Aziz Halidou, responsable du Développement du MTP chez UMOA-Titres. « Il s’agit de permettre aux acteurs de venir sur une plateforme pour notifier s’ils sont vendeurs et acheteurs de tels ou tels titres. Tout le monde est instantanément informé », a-t-il ajouté.

Cette plateforme de négociation viendra accompagner le Système automatisé de gestion des titres et de la liquidité de l’UMOA (SAGETIL-UMOA), le système de gestion de titres de la BCEAO qui, elle, continuera de « jouer pleinement son rôle de plateforme de dénouement des opérations ».

Plateforme de cotations

Si le marché secondaire connaît une forte progression ces dernières années, il a encore du chemin à faire pour répondre aux attentes des acteurs. « On aimerait avoir les données intra-jour. On aimerait savoir les ordres qu’il y a sur chaque titre, ceux qui n’ont pas abouti, le niveau de la demande et de la vente, les prix… », plaide Malick Amadou, directeur adjoint de l’Africaine de gestion d’actifs, une société de gestion d’OPCVM (SGO) basée à Abidjan, contacté par l’Agence Ecofin.

Et de poursuivre : « actuellement, nous n’avons que des moyennes pondérées. Cela signifie que nous ne pouvons pas voir les bas et les hauts d’une journée de cotation. Ces statistiques sont essentielles pour les acteurs et investisseurs afin de leur permettre d’apprécier la profondeur du marché, d’anticiper, de faire des analyses dans le but d’animer le marché secondaire ».

A UMOA-Titres, qui tente de donner un coup d’accélérateur à son compartiment secondaire, ces aspirations sont partagées. « UMOA-Titres a déjà des initiatives dans ce sens, notamment la mise à la disposition des investisseurs, le reporting hebdomadaire des activités du marché secondaire des titres émis par adjudication », répond Abdoul Aziz Halidou.

« Cette plateforme de négoce va permettre aussi d’avoir des cotations et des benchmarks sur les titres pour parvenir à un consensus de marché », rassure d’ailleurs notre expert chez UT.

Avec une telle basée à Dakar espère « améliorer la transparence des prix et des mécanismes de leur formation sur le secondaire », avec pour objectif « d’aligner les conditions de mobilisation de ressources par les Etats sur le marché ».

« L’amélioration de la transparence des prix sur le marché secondaire va réduire les écarts de taux sur le primaire. Pour les Etats, le fait de voir le niveau de rendement exigé sur le marché pourrait leur servir d’outil d’aide à la décision dans la détermination des coupons », assure le responsable, spécialiste des marchés financiers.

Les participants

Selon les constats de l’expert sénégalais des marchés financiers, « de plus en plus d’acteurs sont sur le secondaire pour effectuer des transactions, avec des volumes qui sont de plus en plus conséquents ». « On est passé de 58 participants en 2018 à 85 participants en 2021, avec accès direct à la plateforme SAGETIL-UMOA, qui assure le règlement livraison des titres et leur conservation », note-t-il fièrement. Ce sont des sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) et des banques agréées.

Si dans les petites notes, il est envisagé qu’à terme, la plateforme de négoce en gestation soit élargie à d’autres acteurs, tout au moins, pour la consultation des prix et des dynamiques du marché, les SGI et les banques garderont la main en ce qui concerne le dénouement des opérations, qui se fait via SAGETIL-UMOA.

« Pour cette plateforme, il y aura à minima les SGI et les banques ». Ces dernières (banques) représentent environ 85 % des 85 participants au marché en accès direct en 2021. Les autres sont des SGI.

Cette limitation aux banques et SGI, Abdoul Aziz Halidou la justifie. Les prix doivent être fixés par des professionnels du métier, pour permettre qu’ils reflètent réellement les perspectives du marché et des émetteurs.

« D’abord, nous parlons d’un métier de professionnel. On parle de gros volumes. Les montants en jeu sont très conséquents, et c’est un marché de gré à gré. Il est très important que les prix soient communiqués et maintenus par des professionnels qui sont les teneurs du marché ».

SGO, compagnies d’assurance, caisses de dépôt, caisses de retraite, fonds de pension, particuliers, des acteurs non moins importants de la mobilisation de l’épargne populaire devront donc « passer par un intermédiaire agréé au sens réglementaire, c’est-à-dire les SGI et les banques » pour boucler leurs opérations d’achats et de ventes. Car ces acteurs « ne peuvent [pour l’instant] dénouer des opérations dans le système SAGETIL de la BCEAO, n’ayant pas de compte règlement dans ses livres ».

Forte croissance des incursions

Dans la réalité, la plateforme de négociation sera pour UMOA-Titres, la matérialisation d’une série de réformes qui visent à répondre efficacement à la croissance du marché secondaire.

Fin 2021, le compartiment secondaire du MTP a établi son propre record, en franchissant la barre de 3700 milliards FCFA. Continuum d’une tendance à la hausse qui a cours depuis 2018, après des années 2016 et 2017 assez stables. Un progrès remarquable en lien avec l’accroissement des besoins de financement des Etats de l’Union, eux dont les déficits budgétaires se sont creusés depuis la crise sanitaire de la COVID-19.

Alors que ces dernières années, les montants mobilisés sur le MTP ont connu une croissance remarquable, passant de 3 510 milliards FCFA en 2016 à plus de 5 551 milliards en 2021, soit une hausse de 58 %, les projections indiquent qu’à moyen terme, ces performances devraient se maintenir, face aux besoins de financement des Etats qui s’alourdissent d’année en année. Raisons principales : poursuite des plans nationaux de développement (PND) ; incidence budgétaire des mesures urgentes en faveur de la lutte contre l’inflation ; raréfaction des ressources extérieures concessionnelles ; le tout couronné par une montée des taux d’intérêts qui complique l’accès aux marchés internationaux de capitaux aux pays africains, conséquences, entre autres, de la dégradation des notes souveraines. Un cocktail explosif qui contraint les Etats à se replier vers les marchés locaux, à la recherche non seulement de financement, mais également de conditions assouplissantes, notamment des maturités longues.

Accélérer les pas

Ces situations de vents contraires imposent désormais d’accélérer le calendrier des réformes visant à « renforcer la liquidité des titres émis sur le MTP », condition sine qua non à une absorption plus efficace des besoins de financements des Etats de l’Union.

Fournir des prix de référence, des liquidités aux titres, permettre aux investisseurs de les détenir sur de plus longues maturités… Ce sont les maîtres-mots de ce train de réformes qui embarque avec lui, outre la mise en place d’une nouvelle plateforme de confrontation de l’offre et de la demande, l’harmonisation des règles et méthodes sur le marché secondaire (convention de marché), la dynamisation de l’activité d’intermédiation, alors que les SGI sont encore sous-représentées. A tout cela s’ajoutent l’amélioration des outils et reportings analytiques d’aides à la décision, l’élaboration d’une courbe des taux qui contribue à une meilleure formation des prix lors des adjudications, et la promotion de notation financière régionale, qui améliorent la transparence sur le marché. Des réformes déjà en cours.

Fiacre E. Kakpo

(Source : Agence Ecofin, 16 novembre 2022)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

153 153 153 144 144 144 238 238 238 168 168 168 145 145 145 170 170 170 171 171 171 160 160 160 172 172 172 173 173 173 154 154 154 174 174 174 226 226 226 155 155 155 176 176 176 177 177 177 237 237 237 250 250 250 241 241 241 157 157 157 178 178 178 180 180 180 259 259 259 181 181 181 159 159 159 248 248 248 183 183 183 239 239 239 256 256 256 185 185 185 162 162 162 186 186 186 187 187 187 191 191 191 192 192 192 234 234 234 194 194 194 195 195 195 196 196 196 197 197 197 198 198 198 199 199 199 229 229 229 233 233 233 202 202 202 228 228 228 204 204 204 232 232 232 206 206 206 253 253 253 208 208 208 209 209 209 210 210 210 211 211 211 212 212 212 213 213 213 214 214 214 254 254 254 217 217 217 218 218 218 249 249 249 219 219 219 220 220 220 230 230 230 222 222 222 252 252 252 255 255 255 242 242 242 243 243 243 244 244 244 245 245 245 246 246 246 258 258 258 260 260 260 261 261 261 263 263 263 264 264 264 48 48 48 61 61 61 59 59 59 12 12 12 11 11 11 70 70 70 53 53 53 127 127 127 132 132 132 75 75 75 123 123 123 15 15 15 52 52 52 110 110 110 49 49 49 14 14 14 28 28 28 13 13 13 73 73 73 164 164 164 77 77 77 112 112 112 113 113 113 18 18 18 102 102 102 105 105 105 78 78 78 119 119 119 65 65 65 47 47 47 16 16 16 120 120 120 90 90 90 133 133 133 81 81 81 116 116 116 20 20 20 135 135 135 136 136 136 137 137 137 21 21 21 129 129 129 35 35 35 22 22 22 67 67 67 7 7 7 79 79 79 69 69 69 108 108 108 84 84 84 87 87 87 96 96 96 23 23 23 25 25 25 106 106 106 82 82 82 32 32 32 76 76 76 72 72 72 115 115 115 26 26 26 104 104 104 29 29 29 58 58 58 30 30 30 46 46 46 31 31 31 62 62 62 88 88 88 55 55 55 101 101 101 86 86 86 10 10 10 80 80 80 114 114 114 92 92 92 100 100 100 85 85 85 36 36 36 125 125 125 37 37 37 38 38 38 109 109 109 74 74 74 51 51 51 50 50 50 39 39 39 83 83 83 40 40 40 66 66 66 68 68 68 93 93 93 99 99 99 60 60 60 57 57 57 24 24 24 41 41 41 42 42 42 134 134 134 19 19 19 43 43 43 111 111 111 17 17 17 117 117 117 97 97 97 94 94 94 54 54 54 71 71 71 122 122 122 33 33 33 56 56 56 131 131 131 98 98 98 34 34 34 89 89 89 91 91 91 45 45 45 107 107 107

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik