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Trois questions à... Ndèye Maïmouna Diop Diagne, directrice des Tic : ‘En ratifiant ce protocole, nous devons préserver l’intérêt de nos opérateurs et de notre secteur privé’

vendredi 5 novembre 2010

L’adoption par le Sénégal du protocole sur l’infrastructure Tic à haut débit devrait prendre en compte les intérêts des opérateurs de réseaux et ainsi préserver le secteur privé sénégalais, selon la directrice des Tic.

Wal Fadjri : Qu’est-ce qui peut expliquer la révision par le Sénégal du protocole sur l’infrastructure Tic à haut débit ? Ndèye Maïmouna Diop Diagne : Ce protocole a été adopté par huit pays d’Afrique de l’Est et du Sud. Pourquoi cette révision ? Parce qu’ils se sont rendu compte que les réalités des pays ne sont pas le mêmes. Pour que les pays de l’Afrique de l’Est qui n’étaient pas parties prenantes au début, puissent se mettre à niveau au même titre que les pays de l’Afrique de l’Ouest, on nous a demandé de réviser le protocole pour qu’on puisse l’appliquer pour mettre en place cette infrastructure à haut débit du Nepad. Pourquoi cette infrastructure ? Parce que quand vous regardez la carte du monde sur la connectivité sur le haut débit, l’Afrique est toujours dans le noir et particulièrement l’Afrique au Sud du Sahara. La plupart des pays qui sont à l’intérieur du continent n’ont pas accès aux câbles sous-marins.

Il s’agit d’aider l’ensemble des pays à avoir accès à l’ensemble des infrastructures, mais en payant à des coûts abordables, puisque c’est le secteur privé qui va le gérer. L’idéal pour les pays, c’est que ce ne soit pas le coût qui soit le frais à l’accès. Le Nepad a une initiative qui consiste à interconnecter l’ensemble des pays du continent sur une infrastructure à haut débit qui comprend une fibre optique entre les pays, un câble sous-marin qui fait le tour de l’Afrique. Il y a une partie Tic en Afrique de l’Est et une autre qui va faire l’ensemble du continent avec un point d’atterrissage sur tous les pays.

Et comme c’est géré par un consortium dans lequel le Nepad est partie prenante, on demande aux pays de mettre en place ce qu’on appelle un Véhicule Spécial ad-hoc qui est une infrastructure partagée, qui ne va pas donner l’accès au client final, mais plutôt aux opérateurs de réseau. Ce qui permettra à l’Etat d’avoir un peu un œil sur la manière dont les connectivités sont gérées, de pouvoir donner son point de vue sur les priorités par rapport à la priorité de l’Afrique et d’inciter les opérateurs à aller dans le même sens que les Etats. C’est une réorganisation générale du secteur des Tic avec une infrastructure à haut débit. On a réduit le gap entre pays africains mais, on est toujours très loin des pays développés actuellement à des niveaux d’infrastructures et de débits sans comparaison.

Quelle est la différence actuelle entre pays d’Afrique et d’ailleurs ?

La différence est énorme. On ne peut pas la mesurer comme ça. On ne peut pas dire que l’Europe a tant de débit, l’Amérique tant de débit. Mais quand vous prenez un pays comme la Corée qui est le champion dans ce domaine, l’ensemble de son territoire est connecté à un haut débit. Chaque maison a un accès à un haut débit avec des Giga-bits. Aujourd’hui, au Sénégal, vous ne pouvez pas avoir un accès de plus de 10 Giga-bits par maison. C’est ce gap qu’il faut réduire. Sans le haut débit, la télévision sur internet n’est pas possible. De même que les applications pour l’Education et la Santé ne peuvent pas se faire. Le challenge de l’Afrique, c’est le haut débit et le contenu.

Sera-t-il facile pour le Sénégal de ratifier ce protocole ?

Il va le ratifier. Mais ce protocole a des implications qui sont un peu au-dessus de la Constitution sénégalaise. Il faut qu’on regarde les parties qu’on peut ratifier. Pour les autres parties qu’on ne peut pas ratifier immédiatement, une réunion d’évaluation du Nepad se tiendra avec l’ensemble des pays du continent pour voir les modalités qui s’imposent à cet effet. Mais, on peut ratifier un protocole en émettant des réserves sur certaines parties qui peuvent gêner la mise en œuvre au niveau de l’Etat à cause des engagements qu’on a avec les opérateurs et surtout pour préserver notre secteur privé. Tout se joue aux conclusions qui sortiront demain (ce vendredi, Ndlr) de cet atelier.

Propos recueillis par A. Sidy

(Source : Wal Fadjri, 5 novembre 2010)

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