Le passage au numérique appelle à plus de compétitivité dans le secteur de l’audiovisuel. Mais, il faut un certain nombre de règlements pour encadrer le secteur afin qu’il soit viable, selon Malick Ndiaye, coordonnateur du Comité national pour la transition vers le numérique.
Wal Fadjri : Quel est l’état des lieux de la transition numérique au Sénégal ?
Malick NDIAYE : Au niveau du Sénégal, nous sommes à la fin de la réflexion sur le passage vers le numérique entamée en 2010. L’ensemble des grandes actions à mener est déjà défini. La dernière étape qui reste à faire, c’est la validation du plan stratégique par le comité national et le gouvernement pour sa mise en œuvre. Les grandes actions concernent la valorisation et la production de contenu. Il y a aussi la formation des acteurs au niveau de l’audiovisuel, le renforcement des capacités et la valorisation de la production locale et de la culture sénégalaise et africaine, les questions d’archivage électronique. Le deuxième axe est très technique. Il concerne la mise en place de l’infrastructure de diffusion, la gestion des fréquences radioélectriques et l’organisation du paysage audiovisuel.
Le Sénégal sera-t-il prêt pour 2015 ?
Nous avons 15 textes qui doivent être implémentés aux lois existantes et une modification de l’environnement économique pour rendre viable le secteur de l’audiovisuel pour le passage de l’analogie au numérique. L’environnement économique du secteur de l’audiovisuel au Sénégal n’est pas viable. Nous avons pris à peu près huit à dix mesures qui consistent à mettre en place des mécanismes de financement de l’audiovisuel, une réduction des charges liées aux radioélectriques, un certain nombre de mesures pour faciliter la création et la production audiovisuelle. Ce plan doit être approuvé et mis en œuvre à partir de janvier 2013 jusqu’en 2015. Nous cheminons dans l’agenda de l’Union africaine (Ua) qui exige que la mise en œuvre opérationnelle démarre au plus tard en septembre 2013. Au Sénégal nous démarrerons en janvier prochain et la deuxième phase en juillet 2013.
Quel sera l’impact de ce changement ?
Il faut savoir au Sénégal qu’aujourd’hui, quelqu’un est diffuseur, éditeur et transporteur. Dans le cadre du numérique, on va séparer ces trois fonctions. Nous avons déjà élaboré des dispositions juridiques. Le deuxième axe concerne la réorganisation culturelle du secteur, mais en même temps toute la partie installation, mise en place des infrastructures de diffusion numérique dans tout le territoire national. Le troisième axe est consacré aux consommateurs, il faut les protéger par la mise en place d’équipements, à travers des soutiens ou des aides, la gestion de la communication, la question des sondages…
Propos recueillis par Baba Mballo
(Source : Wal Fadjrri, 6 novembre 2012)
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3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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