La monétique est une partie intégrante des services financiers sur mobile et entre donc en droite ligne de la politique affichée par le Groupe Millicom. C’est la conviction de M. Julien Guth Directeur Services Mobile, financier et Digital de Tigo Cash.
Comment se porte le secteur du commerce électronique au Sénégal en termes de volume financier et des acteurs les plus dynamiques ?
Le secteur du commerce électronique est en pleine expansion, des changements s’opèrent dans les habitudes des consommateurs Sénégalais. L’usage de services financiers dématérialisés se multiplie afin de faire face aux difficultés usuelles rencontrées par les clients et les commerçants avec la gestion de monnaie fiduciaire : les problèmes de monnaie, l’usage des faux billets, le manque de liquidités, la nécessité d’être présents physiquement pour effectuer les transactions, les lenteurs dans la réception des commissions ou des fonds engagés.
Comment comptez-vous accompagner les acteurs afin de faire du secteur, un vrai levier de croissance économique ?
Le groupe Millicom est particulièrement engagé dans le développement de ces nouveaux usages demandés par la clientèle Sénégalaise. En Avril 2014, il a lancé Tigo Cash, une offre de services financiers dont la vocation est de faciliter les transactions financières. Au travers ce service près de 3 millions de Sénégalais bénéficient de la facilité de transférer de l’argent en utilisant leur téléphone quel que soit leur opérateur et d’acheter du crédit Tigo.
Au cours des trois années précédentes, une panoplie de nouveaux services e-commerce ont vu le jour. Ces services soutiennent pleinement les besoins de la population en services de proximité facilitant leurs vies. Millicom a contribué à cet effort par le lancement des activités de ses entreprises Hellofood, Kaymu, Carmudi, Jovago et Jumia sur le territoire national.
Quelles sont les difficultés qui bloquent l’envol du commerce électronique au Sénégal ?
Du côté des opérateurs de services financiers sur mobile, le défi est de faciliter l’usage de la monnaie électronique. Ainsi, les opérateurs développent des écosystèmes de services financiers attrayants et multiplient les points où leurs clients peuvent convertir en monnaie électronique.
Pour la construction de l’écosystème, il est nécessaire que les sites de e-commerce collaborent avec les banques et les institutions émettrices de monnaie électronique pour proposer un éventail suffisamment large de méthodes dématérialisées de paiement à leurs clients. Plus les (e-) commerces accepteront les méthodes de paiement dématérialisées, plus l’offre de services de paiement électronique sera intéressante et plus la demande sera stimulée.
Les opérateurs de mobile money ont le défi de rendre la monnaie électronique disponible le plus largement possible sur le territoire national.
Concernant la monétique, comment se passe la collaboration avec les différents acteurs que sont les banques, fournisseurs de services, opérateurs de transfert d’argent, etc. ?
Pour offrir des services de qualité, il est nécessaire que tous les acteurs de la chaîne jouent pleinement leurs rôles. Tigo Cash prône l’interopérabilité entre tous les acteurs.
Comment faire pour intégrer dans le système, les usagers qui vivent dans des endroits peu ou non couverts par votre réseau ?
Pour ces zones, les clients peuvent utiliser notre service de transfert d’argent au guichet pour l’envoi et la réception. Ce service est ouvert à tout client quel que soit son opérateur téléphonique. Dans ces régions, les agents de distribution utilisent une interface web en lieu et place du téléphone.
Avec le transfert d’argent ou le paiement électronique, ne sortez-vous pas de votre domaine de compétence ?
La vision du groupe Millicom est de construire un monde où le style de vie digital est la norme. Ainsi, les services de paiement électroniques font partie intégrante de son domaine de compétence. Au Sénégal, le groupe Millicom a fait le choix stratégique de créer Mobile Cash SA pour l’activité des services financiers sur mobile. Elle est détentrice de la licence d’émetteur de monnaie électronique délivrée par la BCEAO.
Au final, si votre portefeuille de client électronique est supérieur ou égal à celui des banques, n’allez-vous pas vous faire une mutation pour en devenir une ?
Les plafonds sur le portefeuille électronique sont bien plus bas que ceux des comptes bancaires comme défini dans la réglementation. De plus, le corps de métier des banques est l’intermédiation financière. Notre ambition est de devenir un distributeur majeur des services financiers au Sénégal. Dans ce cadre, nous serions ravis de coopérer avec des acteurs bancaires pour distribuer des produits d’épargne et de crédit. Nous pensons que ce sont des partenariats clés car nous avons l’avantage de pouvoir distribuer des produits pour les masses et à bas coût. En aucune manière nous ne pensons devenir une banque.
Amayi Badji
(Source : Réussir Business, 2 juin 2015)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000