Dans un récent rapport sur l’état du numérique au Cameroun, la Société financière internationale (SFI) révèle qu’entre 2018 et 2019, les investissements déclarés par les différents acteurs du secteur des communications électroniques dans le pays ont culminé à seulement 84,6 milliards de FCFA, en baisse de 52,6% en glissement annuel. Cette baisse atteint 78%, lorsqu’on remonte en 2016.
En effet, selon les données de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), avec 400 milliards de FCFA investis par les opérateurs des télécoms, l’année 2016 est considérée comme étant la plus faste en matière d’investissements dans les télécoms au Cameroun depuis 2009. Mais, depuis lors, les investissements dans ce secteur ne cessent de décliner. C’est ainsi qu’après 400 milliards de FCFA en 2016, ils sont passés à 305,3 milliards de FCFA en 2017, puis à seulement 84,6 milliards de FCFA en 2019.
Selon la SFI, filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, le désinvestissement ainsi observé survient dans un contexte pourtant marqué par l’accroissement des besoins. Il en est ainsi de la nécessité de poursuivre le déploiement de la fibre optique, infrastructure névralgique pour le développement des télécoms, dont les bienfaits échappent encore à plus de la moitié de la population camerounaise.
Fibre gap
En effet, à en croire les données révélées par la filiale de la Banque mondiale, « le fibre gap par division administrative », qui renvoie aux zones dans lesquelles la fibre optique n’est pas encore déployée ou alors n’est pas encore utilisée, « touche 14 millions de Camerounais » en 2020, sur une population officiellement estimée à environ 25 millions d’habitants.
La SFI n’explique pas les causes de ce ralentissement drastique des investissements dans les télécoms, notamment de la part des opérateurs concessionnaires du mobile (Orange, MTN et Nextell), qui assurent généralement jusqu’à 95% des investissements globaux. Mais, selon des sources internes à ces opérateurs, cette situation est à mettre en lien avec le fait que les besoins d’investissement les plus urgent concernent le déploiement de la fibre optique qui est, pour l’instant, une exclusivité de l’opérateur public Camtel.
Sur la base des données officielles, l’on peut observer que ces opérateurs ont dû progressivement mettre la pédale douce à partir de 2017, après avoir réalisé d’importants investissements en 2014, 2015 et 2016. Pour rappel, ces trois dates correspondent au lancement du premier réseau 3G dans le pays (Nexttel) et au renouvellement des licences de MTN et Orange assortis de la 3G et de la 4G (2015) ; puis à la période d’extension à travers le pays de ces réseaux (2016) qui, en 2020, couvraient déjà entre 79 et 85% de la population selon l’opérateur, ainsi que le souligne la SFI dans son rapport.
Brice R. Mbodiam
(Source : Investir au Cameroun, 14 avril 2022)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000