Les autorités nigériennes ont décidé ce week-end, de fermer les locaux de l’opérateur télécoms Airtel pour « non-paiement d’impôts ». L’opérateur aux 4,4 millions d’abonnés qui a dû assister, impuissant, à la mise sous scellé de ses locaux, conteste la décision et dénonce des actions non justifiées « en fait et en droit ».
Après le groupe français Orange, c’est au tour du groupe Airtel de subir une décision de fermeture de ses locaux. La mesure a été prise ce week-end par les autorités nigériennes qui reprochent à la filiale du groupe indien Bharti, également, le « non-paiement d’impôts ». Un peu partout dans le pays, on peut déjà voir les étiquettes des agents de la Direction générale des impôts (DGI) « fermé pour non-paiement d’impôts » apposés sur les agences de Airtel.
Plus important opérateurs des télécoms du pays, Airtel Niger, fort de ses 4,4 millions d’abonnés a contesté la décision de Niamey dénonçant les réclamations d’impôts émises par les autorités qu’il qualifie dans un communiqué de « demande disproportionnée représentant environ 70 % des revenus annuels de la société ».
Il a estimé que cette décision n’avait pas de « justifications en fait et en droit » et a regretté « la rapidité avec laquelle les explications étayées ont été rejetées » par les autorités nigériennes. La direction générale du groupe qui a déploré la situation, a déclaré être prête à des discussions avec les autorités du pays dans le but de trouver « une issue mutuellement acceptable » pour ce différend.
62 milliards de Fcfa à verser
A Airtel, la DGI nigérienne réclame une enveloppe de 62 milliards de francs CFA soit environ 124 millions de dollars. C’est bien loin des 22 milliards de francs CFA (44 millions de dollars environ) réclamés au groupe Orange. Après le contrôle général de la DGI derrière ce redressement fiscal, Airtel Niger avait jusqu’au vendredi 7 décembre pour verser 10 milliards de francs CFA (20 millions de dollars environ) représentant les 15 % exigés par la loi avant d’entamer le processus des négociations avec les autorités du pays. Selon la presse locale, la filiale du groupe indien Bharti avait proposé 5 milliards de francs CFA (10 millions de dollars environ) au Receveur principal des impôts, qui l’a « catégoriquement rejeté ».
Rappelons que ces décisions de la DGI s’inscrivent dans le cadre de son opération « Dan Gougouwa » déclenchée pour faire rentrer l’Etat nigérien dans ses droits et « mobiliser les recettes » du pays tout en procédant à « l’apurement des arriérés de paiements intérieurs », conformément aux exhortations du Fonds monétaire international (FMI) dont une équipe était en mission dans le pays récemment.
Emmanuel Atcha
(Source : La Tribune Afrique, 10 décembre 2018)
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