L’Afrique est le continent où la pénétration des téléphones mobile augmente le plus vite. Pour contrôler la structure de ce marché, la plupart des pays africains se sont dotés d’un organe de régulation des télécommunications. Le but est de stimuler les investissements des grands opérateurs internationaux de la téléphonie mobile (Telecel, MSI, MTN, Orange, Orascom etc.), l’investissement privé ne pouvant en effet intervenir que dans un environnement sécurisé, fondé sur l’économie de marché et la force de la loi.
Mais la création de ces agences n’a pas généré les surcroîts escomptés d’investissements privés. Ceux-ci ont augmenté - passant de 5,4 milliards de dollars en 2000 à près de 15 milliards en 2008 - mais les experts sont unanimes pour dire que cette progression aurait été bien supérieure avec un cadre réglementaire plus adapté.
La pression fiscale sur les opérateurs privés ralenti le développement des infrastructures
La participation du secteur privé aux télécommunications se heurte en effet souvent à des réglementations discriminatoires. Au Kenya, en Namibie et au Rwanda, par exemple, les opérateurs traditionnels de téléphonie fixe sont privilégiés par les organes de régulations au gré des préférences de l’État. C’est aussi le cas en Afrique de l’Ouest, où la plupart des Etats ont ouvert le capital de leurs opérateurs publics à des investisseurs internationaux, tout en restant actionnaire. Ces libéralisations ont certes permis une amélioration radicale des taux de couverture et d’accès à la téléphonie mobile, mais le régime préférentiel dont ont bénéficié les compagnies historiques, au détriment des autres opérateurs, soumis notamment à une pression fiscale plus contraignante, ont freiné les investissements privés dans les infrastructures et les équipements (câblage, fibre optique, liaison satellite etc.)
Une régulation garante d’une concurrence loyale
Pour sortir de ce cercle vicieux, la GSMA, l’association internationale qui regroupe les 800 opérateurs utilisant le Global System for Mobile (GSM), milite pour une stratégie de régulation plus souple, plus transparente et garante des conditions d’une concurrence loyale entre les différents acteurs du secteur. Cela passe notamment, selon la GSMA, par l’instauration d’une véritable indépendance des organes de régulations vis-à-vis du pouvoir politique et par une baisse des taxes directes imposées aux opérateurs privés, ceci pouvant inclure, entre autres, la déductibilité de la TVA sur le carburant ou la baisse des tarifs douaniers applicables aux téléphones portables.
’Les recettes fiscales augmentent avec la taille du marché=
Tout le monde pourrait en tirer des bénéfices selon la GSMA. Les consommateurs, qui verraient les prix baisser et les services se diversifier, les populations des zones rurales, où les opérateurs privés auraient davantage de marge pour investir dans les infrastructures, mais aussi les Etats, puisque l’augmentation des recettes fiscales est exponentielle à celle de la taille du marché. D’après les calculs de la GSMA, l’industrie de la téléphonie mobile pourrait ainsi générer bien plus que les 70 milliards de dollars de revenus fiscaux que vont encaisser les gouvernements africains pour la période allant de 2000 à 2012. L’association estime donc qu’avec une régulation plus souple le secteur des télécommunications, et de manière générale celui des technologies de l’information et de la communication, pourrait contribuer plus intensément aux différentes politiques de développement et de croissance accélérée en Afrique.
(Source : Afrique Avenir, 7 aout 2009)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000