L’Association des Régulateurs de télécommunication de l’Afrique de l’Ouest (ARTAO) ambitionne d’arriver à une harmonisation des politiques de régulation au sein des pays de la Cedeao. Cette directive est la principale recommandation de la 3e Assemblée générale de l’ARTAO qui s’est tenu à Dakar les 14 et 15 avril.
Les 12 Etats membres de l’ARTAO veulent combler le déficit de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en termes d’infrastructure de technologie de l’information et de communication et en termes de déploiement de service. L’Association regroupe les régulateurs connus des télécommunications au niveau de la Cedeao et la Mauritanie ; et des départements chargés de la régulation en Afrique de l’Ouest. Cette région dans le domaine des télécommunications se situe à un niveau de développement peu enviable. De l’avis de M. Ernest, président sortant de l’ARTAO, " les réseaux de bandes passantes les plus puissantes sont concentrées dans les pays du G8 ". Il ajoute que " le monde est en mouvement et la région ouest-africaine se doit de rattraper son retard dans le secteur des télécommunications ". Dans le même sillage, le représentant du secrétaire exécutif de la Cedeao M. Raphael Koffi souligne qu’il faut " favoriser une société d’information inclusive et non exclusive dans la région de l’Afrique de l’Ouest ". Ces préoccupations sont partagées par les membres de l’ARTAO qui comptent mettre en place un forum devant faciliter le processus d’harmonisation. Ce processus devra permettre de créer un marché intégré des télécommunications en Afrique de l’Ouest, de favoriser l’échange d’expériences et d’informations en vue de dresser les contours du développement des télécoms.
Les membres de l’ARTAO reconnaissent la nécessité d’arriver à une harmonisation des politiques et des cadres juridiques et réglementaires des télécoms au sein de la Cedeao. Cette harmonisation englobe toute une panoplie de recommandations inscrites dans le Plan d’Action 2005-2008 de l’ARTAO. Il s’agit de mettre au point un cadre en vue de la convergence des technologies de l’information et de la communication (Tic) dans la Cedeao. Cette convergence implique la mise en place des infrastructures, le déploiement des bandes passantes pour s’assurer de l’amélioration et de l’effectivité de la connectivité au sein de la région. Ce schéma va faciliter les applications comme le commerce électronique, l’enseignement assisté par ordinateur, la gouvernance électronique en vue du développement socio-économique en Afrique de l’Ouest.
L’harmonisation selon le Plan d’action passe par une mise en place d’indicateurs communs de marchés pour fournir une norme par laquelle mesurer la concurrence et l’effet des forces du marché. Cela nécessite la mise en place de bases de données pour les indicateurs régionaux des Tics et la mise au point d’un rapport sur les profils des pays membres. En outre, l’ARTAO veut assurer une cohérence permanente en matière de télécommunication aux plans régional et mondial. Il sera question d’établir des procédures de consultation entre Etats membres dans le but de développer les aspects régionaux des questions majeures de réglementation.
Cet ambitieux programme nécessite le nerf de la guerre. L’ARTAO indique que le grand défi pour la réalisation de cette vision est celui d’assurer la disponibilité et l’écoulement continuel des fonds pour rendre effectifs les différents projets du plan d’Action. L’Association qui se trouve dans une situation financière faible a conçu une stratégie de mobilisation de fonds. Cette stratégie passe par un engagement des membres en soutenant l’organisation de 30 à 50 % de ses activités. Cette initiative sera accompagnée d’un recouvrement de fonds des membres défaillants, de l’enrôlement des membres Associés et de la mobilisation de fonds venant des agences donatrices. La stratégie de financement devra permettre une rénovation des réseaux traditionnels de communication au sein de la Cedeao. Le représentant du Bureau de développement des Télécommunications pour l’Afrique de l’IUT met en garde les régulateurs africains avec l’arrivée des réseaux nouvelle génération.
Le directeur général de l’Agence de régulation des Télécommunications (ART) du Sénégal, M. Malick Guèye présidera aux destinées de l’ARTAO. M. Guèye qui était le 2e vice-président de l’Association a été élu président de la conférence des régulateurs de l’ARTAO. Cette élection est intervenue lors de la 3e assemblée générale de l’Association des régulateurs de la Cedeao.
La conférence des régulateurs définit le cadre de la politique générale de l’ARTAO et fixe les objectifs de l’Association et édicte les règles qui régissent la mise en ouvre des politiques et la réalisation des objectifs de l’ARTAO.
Sady Ndiaye
(Source : Le Journal de l’économie, 18 avril 2005)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000