Alors que beaucoup de pays africains passent à la 5G, le Sénégal semble accuser du retard. Depuis que des phases tests ont été annoncées en 2019 (Free) et 2020 (Sonatel), ça ne semble pas bouger.
La technologie 5G sera sous peu une réalité dans certains pays africains, si elle ne l’est déjà. Au Nigéria par exemple, MTN a obtenu la licence, ce lundi 13 décembre 2021 pour un montant de 158,6 milliards, d’après Sika Finance. Une enveloppe beaucoup plus importante que ce qui était prévu par le régulateur du fait de la montée des enchères.
En Côte d’Ivoire, les premiers tests de Mtn sur la 5G ont connu un succès. Ce même opérateur, au Cameroun, selon toujours Sika Finance, a adressé une demande au régulateur pour déployer la 5G, alors que cette dernière est déjà utilisée en Afrique du Sud et au Lesotho. L’Egypte devait l’expérimenter depuis la Can 2019.
Au Sénégal, on ne semble pas se précipiter. Les choses bougent lentement pour le moment. C’est même Free qui semble bousculer l’Artp pour que ça aille plus vite. En effet, l’organe de régulation dirigé par Abdoul Ly avait sommé l’opérateur, en novembre 2019, d’arrêter la publicité relative à l’expérimentation de la 5G.
Aujourd’hui encore, la société qui porte la marque de Xavier Niel manifeste à nouveau son désir de passer à cette dernière technologie. « Pour la 5G, on attend d’avoir, de manière formelle, la fréquence, mais notre réseau est déjà prêt. Bientôt vous allez pouvoir expérimenter la 5G dans votre vie quotidienne », a déclaré en octobre dernier Mamadou Mbengue DG de Free, lors de la célébration des deux ans de présence de l’opérateur au Sénégal.
Quant à la Sonatel, elle a testé la 5G le 24 novembre 2020. L’opérateur historique avait annoncé la phase d’expérimentation pour deux ans avant d’aller vers la commercialisation. Mais il faudrait au préalable l’aval de l’Artp.
Un premier appel de l’Artp ignoré par les opérateurs
Pourtant, si l’on se fie au régulateur, ce sont plutôt les opérateurs qui sont responsables de ce retard. Dans un communiqué, l’Artp affirme avoir invité les opérateurs de téléphonie par courriers datés du 16 mars 2018 à expérimenter la 5G sous forme de projets pilotes. « Aux termes desdits courriers, il avait été précisé que les conditions et modalités de mise en œuvre de ces projets devaient faire l’objet de discussions avec toutes les parties prenantes. N’ayant pas reçu de manifestation d’intérêt à ce sujet, aucun projet n’a fait l’objet d’un échange afin de s’accorder sur les conditions », soutient l’Artp dans le communiqué où il était question de rappeler Free à l’ordre.
Aujourd’hui, c’est l’Artp qui semble trainer les pieds. Dans son rapport 2020 sur le marché des communications électroniques, elle soutient avoir « convié les opérateurs à une première phase expérimentale de la 5G, sans but commercial et non ouverte au public, pour la période allant de juin 2020 à mai 2021 ». On note au passage que le régulateur ne donne pas de date pour la commercialisation.
Pourtant, la concurrence semble féroce entre les deux leaders du marché Orange et Free. Mais pour l’instant, c’est davantage en publicité que dans le service, tous les deux ayant été sanctionnés par le régulateur pour la mauvaise qualité du réseau.
(Source : Seneweb, 15 décembre 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000