L’association Sénégalaise des utilisateurs des TIC (ASUTIC) a organisé ce lundi 19 mars au Good Rade un panel sous le thème, « la neutralité du Net au Sénégal : risques et opportunités ». Pour les organisateurs, la neutralité du Net est un fait réel au Sénégal, d’où l’objectif visé de la rencontre « créer un cadre de réflexion, d’échanges entre les acteurs de l’écosystème numérique au Sénégal » a dit Ndiaga Guèye le président de l’ASUTIC.
Pour ce faire, les populations doivent d’abord être informées sur la notion de ‘’neutralité du net ‘’. Ainsi, Ndiaga Guèye qui a présidé la rencontre a-t-il défini l’expression en ces termes : « la neutralité du net, est un internet sans filtrage, sans discrimination, égal accès au contenu, libre choix aux utilisateurs sur les services et applications qu’ils veulent utiliser ».
En dehors du fait, d’offrir un cadre d’échanges aux utilisateurs, les acteurs du numérique ont également offert un cadre de réflexion sur le nouveau code des télécommunications. Selon Ndiaga Guèye, ce code n’est pas acceptable. « L’article 28 du nouveau code des télécommunications remet en cause dans ses alinéas 1, 2 et 3 cette neutralité. Cela veut dire concrètement que dorénavant les opérateurs des téléphonies mobiles ont un cadre juridique qui leur permet pour les motifs économiques et sécuritaires de bloquer, ralentir certains services qui se trouvent sur internet (WhatsApp, viber…) ; ou dorénavant ce sont les fournisseurs d’accès internet qui vont choisir ce que les Sénégalais peuvent voir, dire et faire sur internet, ce qui n’est pas normal ». S’est offusqué le président de l’ASUTIC.
En réponse à ses propos, Khar Seck, le représentant de la SONATEL a joué la carte de l’assurance. « Le débat mérite d’être posé. La SONATEL pour sa part travaille pour l’intérêt du peuple Sénégalais. Il n’y a aucun souci à ce niveau », a confié le représentant avant de prendre congé de nous précipitamment.
La Neutralité du net, un débat qui date d’une décennie
Le débat sur la neutralité du Net date d’il y a 10 ans aux Etats-Unis avec le Président Barack Obama, toutefois, avec l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les choses ont pris une autre tournure ; a confié Ndèye Maïmouna Diop Ingénieur en Informatique, présidente de l’ISOC Sénégal. Si pour elle, la problématique sur la question a été posée, il n’en demeure pas moins qu’une « formation et la sensibilisation doivent se faire sur les aspects techniques afin de rendre ces informations accessibles à tout le monde pour atteindre au mieux l’objectif ‘’Internet pour tous’’ ».
La neutralité du Net est un concept nouveau apparu suite aux recherches d’un enseignant américain. Pour le juriste professeur Mbaye Thiam à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) qui était également présent à la rencontre, le concept cause problème. « La neutralité du Net pose selon la philosophie de l’acceptation, positive ou négative des problèmes dans l’usage de l’internet et des réseaux. Il s’agit de savoir si le contrôle des contenus sur internet peut être l’affaire des privés qui choisissent d’offrir des services aux plus offrants ou non ». Ce qui suivant les propos du professeur « cause problème de démocratisation de l’accès à l’information ».
Au sortir de ces travaux, un rapport sera rédigé puis soumis aux autorités compétentes.
Sandra Bassabame
(Source : Téranga News, 19 mars 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000