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Susu, la start-up branchée sur la santé connectée en Afrique

lundi 3 février 2020

Susu, cette start-up créée par la franco-béninoise Bola Bardet entend révolutionner le service de santé en Afrique francophone en s’adressant aux 33 millions d’Africains de la diaspora voulant aider médicalement des proches se trouvant sur le continent. RC

Les vocations entrepreneuriales peuvent parfois naître d’une circonstance malheureuse. C’est le cas de Bola Bardet qui reçoit, en 2017, alors qu’elle préparait son Executive MBA de HEC à Paris, un appel pressant de sa mère restée au Bénin. « Suite à un problème cardiaque, mon père aurait dû bénéficier d’une opération sur place, mais l’absence de chirurgien cardiaque a tout compliqué » se souvient Bola Bardet encore sous le coup de l’émotion. « L’évacuation sanitaire en France, fut le dernier recours, mais ne servit à rien ». Le décès de son père créera un électrochoc chez cette jeune femme studieuse. « Il m’a paru clair que mon cas n’était pas un phénomène isolé et que cette situation en Afrique ne pouvait perdurer ». Pour l’heure, Susu séduit déjà. « Auprès des professionnels du secteur, notre solution plaît déjà. Nous avons remporté l’édition 2019 du challenge Sanofi lors de Vivatech à Paris », dit-elle puis elle poursuit : « Et pour la partie assurance, nous sommes partenaires d’Allianz. Nous sommes aussi suivis de près par les différentes autorités. L’an dernier, nous avons accompagné le Président Macron lors de sa visite en Côte d’Ivoire au sein de la délégation santé », détaille la fondatrice de Susu. Ce succès s’explique aussi par la qualité des ressources humaines de cette entreprise qui travaillent avec une équipe de professionnels basée en Côte d’Ivoire et en France, permettant de proposer des services d’assistance médicale qui s’adaptent aux besoins des clients.

Un marché à conquérir

Bola Bardet décide de lancer l’aventure Susu après 15 ans de carrière dans le consulting et la finance. L’objectif est « d’apporter sa pierre de l’amélioration sanitaire en Afrique. Une petite goutte, mais je sais que le champ des possibles existe.” De fait, elle lance une étude de marché du secteur de la santé pour limiter les risques, tout en évaluant les potentialités. Et à l’issue de cette première phase, elle prend le parti de se concentrer sur la fourniture des services de soins « le plus important segment du secteur privé de la santé en Afrique subsaharienne » qui en même temps « présente un fort potentiel en termes de retours financiers et d’impact sur le développement » affirme Bola Bardet. L’entrepreneure rajoute « en Afrique le volet social tient une place prépondérante, même si vous faites du business »

Forte de cette détermination, Susu peut se projeter sur le territoire avec l’objectif d’une extension de son influence sur deux autres pays à moyen terme (Bénin et Sénégal) en plus de la Côte d’Ivoire où elle est basée. Des projections permises par des indicateurs économiques optimistes. « Les progrès économiques de l’Afrique subsaharienne vont très probablement générer une demande croissante de services de santé dans tous les catégories socio-professionnelles » selon l’étude de l’IFC, la Société Financière Internationale, filiale de la World Bank, associée au Cabinet McKinsey & Company. « Le marché de la santé sera multiplié par plus de deux d’ici 2016, pour atteindre 35 milliards de dollars en Afrique sub-saharienne ».

Une question de paradigme

La part du secteur privé dans la fourniture des soins de santé varie beaucoup d’un pays à l’autre, toujours selon une étude de l’IFC intitulée « Investir dans la santé en Afrique ». Ces différences s’enracinent dans la vision de chaque État vis-à-vis de la place tenue par les services de soins payants. L’analyse développée par l’IFC est que quel que soit le contexte politique et social, les capacités du secteur public ne suffiront pas à satisfaire complètement l’augmentation rapide de la demande qui est prévue. Et, au fil du temps, la part du secteur privé devrait progresser dans la plupart des pays.

Partant de ce constat, Susu met en relation avec les centres à technologie de pointe qui ciblent les populations urbaines des classes moyennes et supérieures. Ces centres fournissent des soins de haute qualité qui attirent les patients, et un environnement bien équipé qui facilite le travail des médecins et des personnels infirmiers. Par le biais de l’effet d’un cercle vertueux, un changement de mentalité s’opère et les patients savent qu’ils peuvent bénéficier de soins de qualité dans leurs pays… sauf chez les francophones où la sauce tarde à prendre. Mais l’élan ne saurait tarder. D’autant que la société de Bola Bardet vise à répondre aux besoins d’une population ayant peu de moyens financiers.

Rudy Casbi

(Source : CIO Mag, 3 février 2020)

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