Les pertes journalières subies par le secteur privé sénégalais à cause de la mesure de restriction de l’Internet par données mobiles au Sénégal s’élèvent à 25 milliards de francs CFA par jour, a déclaré le secrétaire exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye, en considérant cette décision gouvernementale comme ‘’un mal nécessaire’’.
‘’Nous avons convenu avec le secteur privé formel d’une évaluation selon laquelle il y a au minimum des pertes évaluées à 25 milliards par jour’’, a-t-il déclaré dans une interview avec l’APS.
Selon lui, cette estimation ne prend pas en compte les transactions bancaires, dont certaines ont été suspendues ou annulées.
‘’Il y a eu des engagements également que les entrepreneurs, comme les industriels et les importateurs avaient pris avant la mesure de restriction vis-à-vis de leurs partenaires. Malheureusement, ils ont été fortement impactés’’, a déploré Ousmane Sy Ndiaye.
Le secteur privé a été ‘’fortement impacté et perturbé’’ par la mesure de restriction de l’Internet, une décision prise par le gouvernement, a-t-il insisté.
Le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo considère cette mesure, malgré les pertes économiques qui en ont découlé, comme un ‘’mal nécessaire’’ pour la stabilité du pays.
Le gouvernement a suspendu l’Internet par données mobiles en estimant que certains usagers s’en servaient pour véhiculer, via les médias sociaux, des ‘’messages de haine’’ durant les violentes manifestations à l’origine de la mort de 16 personnes au Sénégal, de jeudi à dimanche derniers.
‘’C’était probablement un mal nécessaire face aux enjeux de paix et de stabilité’’, a reconnu M. Ndiaye, considérant que la décision gouvernementale était indispensable pour ‘’faire cesser les violences’’. ‘’Je pense qu’on ne devait pas lésiner sur les moyens.’’
Il est temps pour le Sénégal de s’interroger sur sa capacité à ‘’s’autoréguler’’, dans ce ‘’domaine […] de dépendance absolue’’, l’Internet et les médias sociaux.
‘’Les entrepreneurs, le secteur privé notamment, et les populations ne peuvent plus se passer du numérique’’, a-t-il souligné.
Selon Ousmane Sy Ndiaye, des opérateurs économiques sénégalais ont pris des engagements qu’ils n’ont pas pu respecter à cause de la suspension de l’Internet par données mobiles.
‘’Le numérique fait éclater les frontières et fait en sorte que le monde entier puisse échanger en temps réel’’, a souligné M. Ndiaye.
Les restrictions de l’Interner ont fortement entravé les transactions des Sénégalais vivant à l’étranger, a-t-il fait remarquer, estimant que les pertes subies doivent être évaluées.
‘’C’était un coup dur mais, heureusement, la mesure n’a pas perduré’’, a dit M. Ndiaye, invitant les Sénégalais au dialogue et à la tolérance.
La mesure de restriction de l’Internet et des médias sociaux a été mise en œuvre du vendredi 2 au mercredi 7 juin.
Selon des données provenant de plusieurs experts, 96 à 98 % des Sénégalais ont accès à Internet via les données mobiles.
De nombreux usagers ont essayé d’accéder à Internet et aux médias sociaux en utilisant le VPN et d’autres moyens pour contourner la mesure gouvernementale.
(Source : APS, 7 juin 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000