Désormais un outil numérique performant existe pour mettre fin aux contestations électorales. D’après la démonstration faite hier par son concepteur, Bakar Ndiaye, il suffit d’un clic pour effectuer son choix électoral.
Peut-on voter en 20 secondes au Sénégal ? Bakar Ndiaye répondrait certainement par l’affirmative. Il a présenté hier au siège de la fondation Friedrich Ebert, un système électronique de vote appelé « Star », un logiciel qu’il a créé pour numériser le processus électoral à toutes les étapes. Plusieurs tests ont été effectués avant la première présentation officielle du logiciel, hier. Pour la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho), l’objectif de Star « est d’asseoir une vraie démocratie et de sauvegarder la paix sociale au lendemain des élections ». Avec ce logiciel, les fraudes électorales ne sont plus possibles. Bakar Ndiaye, le concepteur de ce système, s’est adonné à des démonstrations lors de la présentation du logiciel, devant les acteurs politiques et les autorités publiques concernées. Ce logiciel biométrique assure « la sécurité du vote et est un logiciel simple d’utilisation », a-t-il ex-pliqué. M Ndiaye s’est inspiré des modèles déjà existant en Belgique. Les électeurs doivent actionner une souris pour choisir leur candidat lors des élections (Présidentielles, Législatives…). Trois versions du système existent. La « Silver », qui permet aux malvoyants et illettrés de voter en toute sécurité. La version « Gold » pour les malentendants et la « Platinium » qui donne aux électeurs la possibilité de voter en toute autonomie grâce à un écran tactile. Il est possible d’organiser simultanément six élections avec le logiciel « Star », d’après la démonstration faite hier par son concepteur. Selon Bakar Ndiaye, la mise en place de ce système au Sénégal et dans d’autres pays d’Afrique coûterait moins cher que le système traditionnel (urnes, isoloirs et papiers). « Avec ce logiciel, les autorités feraient au moins 2 milliards d’économie sur le papier », affirme ce dernier. Néanmoins, ce système de vote électronique qui est en phase d’expérimentation requiert des émissions de papier, une fois que les électeurs ont voté.
Le processus s’appuie sur la fiche d’état civil, un album d’identificateur des votants et une empreinte digitale. Ce dernier paramètre permettrait de sécuriser le vote en évitant les votes multiples grâce à la biométrie. D’ailleurs, Bakar Ndiaye est loin d’être convaincu par le système électronique en vigueur au Sénégal. « S’il était efficace, les citoyens n’auraient pas besoin d’autres documents administratifs pour renouveler une carte d’identité perdue », estime-t-il.
Birame Faye & Elise Kergal
(Source : Le Quotidien, 20 mai 2009)
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