" Le directeur général de la Sonatel autorise la liberté syndicale. Mais, en même, il prend des décisions qui visent à couler le mouvement syndical " des cadres de la société, a regretté Madou Kane, secrétaire général du Synes, Syndicat national des cadres et personnel d’encadrement de la Sonatel. Selon M. Kane, les nominations à des postes de responsabilité au sein ne se font pas sur la " base de la compétition ". Mais surtout, le fait d’être syndiqué pénalise un cadre aspirant à des postes de responsabilité. Une façon de favoriser la " désyndicalisation ". Résultat : le nombre de membres du Synes " va en s’amenuisant ".
Ce sont surtout les jeunes cadres fraîchement arrivés qui se laissent prendre à ce jeu. " Ils nous posent un réel problème, observe le patron du Synes. Ils sont arrivés au moment où les cadres ont eu beaucoup d’acquis " dont ils profitent sans pour autant s’engager dans le mouvement syndical, par frilosité ou pour des raisons carriéristes. " C’est comme si on leur dit de ne pas toucher au syndicalisme s’ils veulent avancer au sein de l’entreprise ". Conséquence : ces jeunes cadres développent des " stratégies individuelles " dans leur plan de carrière.
Joint hier au téléphone, le chef du département communication de la Sonatel, M. Karim Mbengue, se dit " surpris par de telles accusations ". " Le directeur général s’emploie à instaurer un dialogue social permanent au sein de l’entreprise. Et avec toutes les trois organisations syndicales (Synes, Syts, Sntpt) de la maison ", précise-t-il. Il souligne en outre que " dans la nomination aux postes de responsabilité, seuls les critères de formation académique, d’ancienneté, de compétence et de performances au sein de l’entreprise sont pris en compte. Non point le fait d’être syndiqué ou pas. Pour preuve, il y a des chefs de services qui sont ou ont été en même temps des délégués du personnel ".
Beaucoup d’acquis en dix ans
Dans tous les cas, avertit M. Kane à l’endroit des jeunes cadres, la " stratégie individuelle " est perdante. " Car même s’ils sont nommés à des postes de responsabilité, ils peuvent à tout moment être révoqués ". De surcroît, si le mouvement syndical s’affaiblit, les avantages conquis de hautes luttes " peuvent être perdus ".
En matière d’acquis, le Synes a de quoi pavoiser en seulement dix ans d’existence. " Quand nous mettions sur pied ce syndicat, en 1994, les cadres étaient dans une situation peu reluisante ", juge M. Kane. Dix ans plus tard, il " fait bon d’être cadre à la Sonatel " grâce à une kyrielle d’avantages obtenus. Parmi ceux-là, il y a le prêt véhicule, la dotation en carburant, l’accès au logement, la réévaluation des salaires... En fait, sur les onze revendications consignées dans un mémorandum daté du 12 février 1994, " sept ont été entièrement satisfaites ". Un bilan qui réjouit le secrétaire du Synes qui reconnaît tout de même quelques ombres au tableau. Les revendications qualitatives concernant les nominations, les révocations, les plans de carrière et de formation " posent encore problèmes ".
Des revendications que devront prendre en charge le nouveau bureau qui sera installé à l’issue du quatrième congrès du Synes, prévu pour le 26 novembre. M. Kane n’est pas en lice parce qu’ayant épuisé ses deux mandats légaux. Il souhaite tout simplement que la nouvelle direction imprime " un nouveau souffle " à l’organisation syndicale.
Mouhamed Diané
(Source : Le Soleil, 18 novembre 2005)
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