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Sidiki Traoré, Directeur régional de l’Université virtuelle africaine : « L’appui de l’Uva permet d’accélérer la formation des enseignants vacataires au Sénégal »

jeudi 28 octobre 2010

Le directeur régional de l’Université virtuelle africaine, Sidiki Traoré, a décliné les contours et les réalisations de cette institution universitaire, qui compte tirer profit des Nouvelles technologies de l’information pour accélérer la formation des enseignants vacataires au Sénégal.

A quand remonte la présence de l’Uva au Sénégal ?

Nous sommes au Sénégal depuis janvier 1997 lorsque la Banque mondiale a approuvé des dons pour permettre à 6 pays anglophones et 6 autres francophones de participer à la phase-pilote de l’Université virtuelle africaine (Uva). Après avoir abrité le séminaire inaugural en avril 1997 pour tous les pays francophones, le Sénégal, en juillet 1998, a bénéficié de l’équipement composé de matériel informatique, d’une antenne parabolique pour la réception des cours par satellite sur un écran de télévision et d’un fax/téléphone. Les équipements de réception ont été installés dans l’enceinte de la Faculté des sciences et techniques de l’Ucad. La première formation à distance non-diplômante fut lancée dès juillet 1998 sur des sujets variés que l’informatique et le « bug » de l’an 2000, la gestion concurrentielle, la création d’entreprises en Afrique, les déchets urbains et leur gestion, l’environnement et les odeurs, le management stratégique, le journalisme d’investigation...Des formations de courte durée de langue anglaise, d’informatique ont aussi été offertes. Elles ont été suivies par des professeurs, des cadres supérieurs, techniciens, étudiants et responsables de collectivités locales, d’associations ou d’Ong.

Quand avez-vous réellement démarré la formation diplômante ?

Dès septembre 2003, l’Uva s’est orientée vers les formations diplômantes. L’Université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, a été sélectionnée, avec 4 autres centres francophones, à délivrer une formation diplômante (Bachelor) en Sciences informatiques en partenariat avec l’Université de Laval, au Canada. Le programme a démarré le 12 janvier 2004 avec une promotion de 42 étudiants sur financement de l’Agence canadienne pour le développement international (Acdi). L’Uva a ainsi mis fin aux programmes diplômants qui venaient des Universités étrangères. La priorité est aujourd’hui donnée aux programmes axés sur l’Afrique, aux renforcements de capacités, aux ressources éducatives libres et aux projets susceptibles de renforcer le développement économique et la paix en Afrique. C’est dans la même année qu’a été signée, par le gouvernement sénégalais, la charte établissant l’Uva comme une organisation panafricaine. Il en est de même pour l’accord de siège.

En 2005, a démarré le programme Bachelor à l’Ucad avec une vingtaine d’étudiants.

Pensez-vous que l’Uva a apporté quelque chose au Sénégal ?

Incontestablement. Par exemple, l’Ugb, très dynamique dans la formation, a bénéficié de l’introduction de la formation à distance (Foad) et en 2006, d’une Antenne VSAT d’une valeur de $ 30,000 soit 15 millions de FCfa. Les équipements, la connexion Internet, les frais d’installation de l’antenne et les frais récurrents ont été financés par l’Acdi. L’Ucad a aussi acquis les mêmes équipements en 2006. Dans la même année, le Sénégal a fait partie des 10 pays (anglophone, francophone et lusophone) ayant bénéficié du Programme de formation des enseignants. La Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (Fastef) de l’Ucad est alors chargée de la mise en œuvre de ce programme. Des vacataires sont formés. En outre, en août 2006, 30 jeunes sénégalais, par l’intermédiaire du ministère de la Recherche scientifique, ont été formés en Réseau sans fil (Wifi) et à l’énergie solaire. Ils ont alors appris à installer un réseau sans fil wifi/wimax, monter un panneau solaire pour alimenter un réseau filaire ; alimenter un nœud Internet filaire et sans fil grâce à l’énergie solaire ; déployer un réseau de Courant porteur en ligne (Cpl) et construire des antennes Wifi avec du matériel local simple (boîte de Nescafé et de Nido). En avril 2007, dans le cadre de la vulgarisation des Tic de pointe, le laboratoire de réseau sans fil de l’Uva a organisé des sessions de formation destinées aux jeunes sans emploi, aux entreprises, Ong et sociétés de la place. Plus d’une centaine de personnes ont été formées. En juin 2008, on enregistra la sortie de la première promotion du Programme diplômant en sciences informatiques de l’Uva. La même année, fut également lancée le Programme de renforcement des capacités (Preca) de l’Uva à Dakar. 24 Universités de 17 pays ont participé au Preca. Un atelier sur les Energies renouvelables organisé par l’Uva qui réunissait des experts en énergies renouvelables dont l’actuel ministre des Energies renouvelables, M. Louis Seck, d’éminents professeurs de l’Ugb et de l’Ucad ainsi que le secteur privé a abouti à l’élaboration du Certificat en énergies renouvelables. Ce programme, qui a démarré en collaboration avec l’École supérieure polytechnique (Esp), a permis à 15 étudiants de recevoir des bourses partielles - Option production d’électricité. Ils pourront exercer les fonctions suivantes : installateurs, agents de maintenance, réparateurs et technico-commerciaux. Une nouvelle session démarre le 12 octobre 2010. Ce programme est coordonné et piloté par notre experte en Coordination de programmes Dr Therrezinha Fernandes.

Vous mettez l’accent sur la formation des enseignants. Pourquoi ?

Effectivement surtout dans le cadre du Projet d’appui multinational de l’Uva financé par la Bad. Ce projet comporte quatre axes : la création de centres multimédia (Formation ouverte, à distance et du eLearning), la connectivité et le Programme de renforcement des capacités (Preca) dans des établissements partenaires de l’Uva, la formation des enseignants et la problématique genre. Dans le cadre du projet Preca, l’Ucad a aussi travaillé à la mise en place du projet institutionnel intitulé : « Projet d’appui à la formation initiale et continue par la Formation ouverte, à distance et du eLearning à l’Ucad ». La formation concerne la conception pédagogique et le tutorat en ligne. L’objectif est de mettre une équipe de Formation ouverte, à distance et du eLearning dans chaque faculté ou école avec les 03 volets (gouvernance, conception, technologie). Les formations se dérouleront en trois phases. La première phase-pilote concerne seulement cinq facultés et écoles. La deuxième phase prend en charge les six établissements restants de l’Ucad. Dans la troisième phase de la formation, seront ciblés les enseignants non encore formés dans tous les établissements.

La formation à distance concerne 746 enseignants de l’Ucad, soit la moitié du nombre évalué à 1.500. C’est grâce à ce programme que la Fastef a pu mettre en place un dispositif d’e-Learning d’environ 3.081 professeurs contractuels et vacataires de l’Enseignement moyen et secondaire dans les 14 régions du Sénégal. Le lancement officiel du programme de formation des enseignants a eu lieu le samedi12 juillet 2009 à l’Ucad.

En juin 2010 fut inauguré, à l’Ucad, le Centre multimédia pour la Formation ouverte, à distance et du eLearning. Ce centre, d’une valeur de $ 223, 200 dollars financé par la Banque africaine de développement (Bad) et offert gratuitement à l’Ucad, a un dispositif qui se compose d’une salle de livraison de cours, d’une salle de conception pédagogique de cours en ligne, d’un laboratoire de production de ressources pédagogiques multimédia et d’un « Data Center » avec (2) serveurs d’eLearning pour la livraison de cours.

C’est dans ce cadre qu’a été signé le protocole Uva-Fastef pour la formation des enseignants. Deux certificats sont offerts : compétences de base en Tic et intégration des Tic en Maths et Sciences. Aujourd’hui, 8.000 enseignants vacataires ne disposant pas de diplôme pédagogique seront formés par la Fastef. L’Uva, à travers cette collaboration avec la Fastef, est parvenue à calmer le front social enseignant puisque du fait des lenteurs, les vacataires avaient menacé de bloquer le système. Elle répond ainsi à sa mission : celle de privilégier l’introduction de nouvelles méthodes éducatives basées sur la puissance des Tic (enseignement à distance) dans des universités confrontées à un afflux grandissant d’étudiants, au déficit d’enseignants et de matériels.

Propos recueillis par D. Mané

(Source : Le Soleil, 28 octobre 2010)

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