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Services numériques : WorldSpace se repositionne

vendredi 9 mai 2003

WorldSpace voudrait certainement occuper plus d’espace et devenir plus « world », c’est le moins qu’on puisse dire après la réunion d’information à laquelle les représentants de la société avaient convié la presse, mercredi 7 mai 2003, au Casino du Port de Dakar. Fondée en 1990 par l’Américain d’origine éthiopienne et opérationnelle depuis octobre 1999 en Afrique et septembre 2000 en Asie, WorldSpace est surtout connue pour ses services dans le domaine de la radio. Ces services permettent notamment d’écouter, avec la qualité numérique, des émissions radio à partir de terminaux (postes radio) conçus par (ou pour) WorldSpace et fabriqués par divers industriels, notamment japonais. Au Sénégal, trois radios - Walf FM, la RTS et Radio Yone Wi - sont abonnés à WorldSpace et diffusent la totalité de leurs émissions dans le pays et partout en Afrique, au Moyen-Orient et dans la majeure partie de l’Europe. Apparemment, ce service radio de WorldSpace ne permet pas de rentabiliser cette société dont presque toute la technologie et les partenaires sont européens. Les deux satellites, lancés par la fusée Ariane, qui lui permettent de proposer la radio numérique (Afristar, lancé en octobre 1998, et Asiastar, lancé en mars 2000) couvrent l’Afrique, l’Asie et les 80% de l’Europe, soit une population de 5,2 milliards de personnes. Curieusement, l’Amérique, dont la société est originaire et qui abrite son siège social à Washington, n’est pas encore couverte par WorldStar, même si XN Radio en est une « société sœur » outre-Atlantique. Mais, aujourd’hui, quatre ans après le démarrage effectif de WorldStar, il n’est toujours pas possible d’écouter les radios africaines ou européennes en Amérique. Le fait qu’AmeriStar, le troisième satellite prévu pour boucler la trilogie ne soit toujours pas lancé réduit sensiblement le caractère mondial de WorldSpace. Un problème qui mérite certainement sa solution, vu le nombre d’Africains et d’Européens aux Etats-Unis qui pourraient être intéressés par de tels services. WorldSpace semble se tourner donc vers des offres complémentaires et à valeur ajoutée certainement plus évidente pour rentabiliser ses énormes investissements qui se chiffrent, selon M. Pierre Casadebaig, secrétaire général de WorldSpace France basé à Toulouse, à 1,5 milliard de dollars US (quelque 1000 milliards de FCFA). Il reconnaît d’ailleurs que la rentabilité de tels investissements ne peut être envisagée avant trois ans, les réels bénéfices pour les actionnaires ne pouvant commencer que dans environ cinq ans.Si en France, cependant, révèle M. Casadebaig, quelque 20.000 postes radios ont quand même été vendus à ce jour aux Sénégalais, en Afrique, leur coût demeure encore prohibitif. Mais la société, dont le siège européen se trouve à Toulouse, se dit disposée à délivrer des licences de fabrication à toute société africaine capable d’assurer l’assemblage des postes, histoire de réduire leurs prix de vente encore trop élevés, eu égard aux faibles capacités financières du marché. Le but de WorldSpace est de baisser ces prix à moins de 100.000 FCFA au lieu de 130.000 à 150.000 FCFA de la gamme actuelle de radios disponibles. La nouveauté aujourd’hui est que l’offre de WorldSpace se diversifie, sans doute, pour mieux rentabiliser l’investissement. Les applications, qui visent aussi les professionnels (entreprises, administrations, etc.), en plus du grand public, vont de la fourniture d’informations presse en temps réel (Presse quotidienne par satellite) à l’éducation-formation à distance en passant par les services marins (météo marine par satellite), les informations financières et le datacast (transmissions de données diverses par satellite). Ces services, disent les représentants de WorldSpace, « n’ont pas besoin de compter sur les services de téléphonie locale ou sur Internet ». Et WorldSpace insiste sur leur « meilleure sécurité » et leur « faible coût », sans investissement en VSAT, avec un récepteur satellite simple à installer et un simple PC Windows (les Mac ne sont pas pris en compte, nous dit-on) pour la réception qui est automatique, rapide et sans téléchargement de la part de l’utilisateur. Même si la vidéo n’est pas encore disponible, la palette des services s’est donc largement élargie, dépassant les simples services de radio numérique. WorldSpace, après quelques années de fonctionnement, semble donc, sans abandonner le grand public, se repositionner vers un public plus professionnel.

A.J. COLY

(Source Le Soleil 9 mai 2003)

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