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SONATEL-France Telecom et la surtaxe des appels entrants : Perspective d’un citoyen et d’un client

mardi 11 octobre 2011

L’ajustement structurel du Fond Monétaire International est devenu un des cauchemars des Sénégalais en particulier et des Africains en général. Ce programme continu de faire rage par le fait que la nation Sénégalaise a été expropriée de sa société de télécommunication.

La « privatisation » des sociétés et entreprises nationales, quels que soient les arguments en sa faveur, n’était qu’une expropriation des biens nationaux au profit de ces mêmes intérêts qui avaient au préalable dévalués le CFA, monnaie de la Communauté des Francophones Asservies...pour toutes leurs vies.

Puisque certaines personnes parlent aujourd’hui de la Francophonie et toujours d’ancienne colonie, nul n’a besoin d’être perspicace pour se rendre compte que les Sénégalais ne sont pas indépendants mais subjugués.

Il faut admettre que la Sonatel-France Telecom est une société privée des Français avec le monopole sur l’industrie de la télécommunication au Sénégal. C’est pour cela que l’on ose dire sans se tromper que son PDG au Sénégal aujourd’hui, un inconnu qui serait tout aussi invisible en France dans cette industrie, est un démiurge ici au Sénégal sinon un petit dieu des blancs. Il faut l’être pour challenger le Président de la République quand les décisions de celui-ci et son gouvernement ne plaisent pas.

Quand on suit cette affaire en tant que citoyen et que l’on constate que l’arsenal médiatique, social, politique que dispose la Sonatel-France Telecom de par les interventions musclés de ses cadres, consultants et syndicalistes nationaux sans compter des agences dans les pays limitrophes suivis des menaces à peine voilée du siège en France, il semble que le gouvernement du Sénégal va perdre ses poils comme tout lion qui ose franchir le feu de la savane.

Pourtant, c’est en tant que client que l’on se sent consterner de l’insolence de ce cartel qu’est la Sonatel-France Telecom car elle pille et exploite sans relâche nos concitoyens depuis des années.

Jusqu’à ce moment, personne n’a oser lui dire qu’avec un monopole sur la télécommunication, la Sonatel-France Telecom récolte 2000 à 5000 pour cent par unité d’imputation allant des messages SMS aux appels sur les portables cellulaires alors que par comparaison avec la France, et par juxtaposition du pouvoir d’achat, la société en France ne dépasse 100 à 500 pour cent par unité d’imputation.

Selon les chiffres de la Sonatel-France Telecom, il y a 9 millions d’abonnés au Sénégal. L’unité d’imputation est de 20 Francs le message SMS 50 francs pour l’appel alors qu’il est un centime en France. Ce serait du sophisme de parler de marché car c’est par dessein que le marché régionale ouest-Africain est fractionné, ne l’oublions pas, par la même société. Et encore, nous n’avons pas abordé les autres produits tels que l’internet, les téléphones fixes, et services auxiliaires tels les cybers etc.

Quand les experts de la Sonatel prétendent que la dérégulation ne favorise pas le développement d’un « Hub », on se demande si les Sénégalais sont pris pour des demeurés ou si les forcenés de ce cartel pensent être les seuls qui aspirent à contribuer leurs talents et compétences. Pensent-ils que nous ne savons pas que c’est la même société France Telecom qui réplique lorsque ses succursales dans les pays voisins ajustent leurs tarifs ? Un nègre de directeur en Afrique peut en cacher un autre mais lequel des Nègres contrôlent France Telecom ?

Avec ce monopole, la Sonatel-France Telecom gruge notre peuple de tous les cotés. Au moins, l’Etat Sénégalais à raison de majorer sa quote-part si les dividendes, impôts et taxes sont insuffisants dues aux limitations de la réglementation fiscale.

Les citoyens Sénégalais ne sont pas naïfs et savent très bien que la Sonatel-France Telecom opère pour faire le maximum de profits. Mais, il y a une différence entre bénéfices et cupidités.

La Sonatel-France Telecom est dirigée par des prédateurs dont la voracité devient légendaire. Récemment, une de ses publicités annonçait le crédit d’urgence *77*250# de 250 francs CFA sans intérêt. A vrai dire, l’imputation par appel revenait à 53 francs au lieu des 50 francs précédent. Ce qui fait 6 pour cent d’intérêt. Ce n’est pas au moment du remboursement que l’on s’en rendait compte mais lors d’un calcul du différentiel entre les balances de crédit avant et après l’appel.

Quand la Sonatel-France Telecom se plaint des concurrents qui contribuent à l’essor de cette industrie avec toutes les ramifications sociales et économiques, on se demande pourquoi lui laisse-t-on le monopole de les fournir les services de base alors qu’il y a des plus puissantes sociétés internationales qui nous offrent la possibilité d’une expansion au-delà de ses capacités ?

Sommes-nous devenus si stupides que des mécréants osent insulter notre intelligence et le faire ouvertement ? Le jour viendra ou le peuple se lèvera car ceux avec la double nationalité dans cette boite feront mieux de courir vers les ambassades de leurs maîtres avant qu’on les envoie à la potence.

De toute manière, Sonatel-France Telecom nous démontre encore une fois pourquoi il faut nationaliser tous les secteurs économiques d’intérêts stratégiques nationaux afin de ne pas permettre aux entités étrangères de rendre vulnérable le gouvernement pas leurs divers agissements subversifs.

« Trop tard », nous disent certains pessimistes mais tant qu’il y a un lendemain il y a de l’espoir.

On est client par nécessité mais on restera citoyen patriotique pour dire la vérité.

J. S. Bèye

(Source : Leralhttp://www.leral.net/, 11 octobre 2011)

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