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Rwanda : dans les bus, la carte à puce remplace l’argent liquide

vendredi 25 mai 2018

Depuis le 1er octobre à Kigali, les passagers des bus n’ont plus besoin de liquide pour payer leur voyage : la capitale du Rwanda a généralisé un système de paiement par carte, mis en place il y a deux ans dans les transports publics.

A Kigali, la vie des usagers des transports a été simplifiée, en seulement quelques mois. Plus besoin d’avoir des billets de banque dans la poche, une carte à puce électronique, baptisée "Tap & Go", suffit désormais pour faire ses trajets quotidiens.

Certes, il faut s’y prendre quelque temps à l’avance, et l’acheter auprès des vendeurs de la gare routière. La carte coûte 1000 francs rwandais (environ 1 euros), et il faut ensuite la provisionner pour un nombre de trajets choisi, chaque trajet coûtant 250 francs.

Ensuite, rien de plus simple : attendre son bus, monter 2 marches, passer sa carte devant un boîtier électronique qui enregistre le voyage, et s’asseoir. La manoeuvre fait gagner du temps au chauffeur. "Avant ces cartes, nous avions des problèmes lors de la transaction avec les clients", précise Jean-Bosco Niyokwizigirwa, chauffeur de bus. "Ils essayaient toujours de négocier. Mais maintenant, ils valident simplement, ça va vite, il n’y plus de conflits."

"Avant ces cartes, nous avions des problèmes lors de la transaction avec les clients : ils essayaient toujours de négocier". Jean-Bosco, chauffeur de bus à Kigali

Si le "Tap & Go" fluidifie le trafic, évite les arrêts pour faire de la monnaie, les attentes, les discussions tendues, il permet surtout à l’opérateur de transport de simplifier ses comptes. "On a augmenté les rendements", se réjouit Donatien Ruberingwa. "Cela a augmenté les revenus. Cela n’a pas été toujours facile au début parce que les gens ne comprenaient pas, vu les habitudes. Et vous savez bien que ce n’est pas facile de chasser les habitudes..."

Cela fait maintenant 2 ans que l’entreprise AC Group a commencé à mettre en place ce système électronique dans les bus de Kigali. Depuis le 1er octobre, c’est toute la ville qui en est équipée, et il n’est plus possible de payer en liquide. Pour recharger sa carte aux guichets des transporteurs, les billets de banque sont bien sûr toujours les bienvenus... Mais l’argent peut aussi passer par le téléphone portable, grâce au transfert de monnaie virtuelle. C’est le principe de la démonétisation, un des grands projets du Rwanda du XXIème siècle.

Nous contribuons à l’effort fait par notre pays pour diminuer l’utilisation des paiements en liquide dans l’économie. Patrick Nsenga Buchana, PDG d’AC Group, créateur de la carte "Tap & Go"

Le PDG d’AC Group, Patrick Nsenga Buchana a vite compris que son entreprise, une start-up spécialisée dans les solutions de carte à puce, bénéficiait d’un contexte très favorable. "Nous contribuons à l’effort fait par notre pays pour diminuer l’utilisation des paiements en liquide dans l’économie", s’enorgueillit ce jeune patron, également étudiant aux Etats-Unis, à la Stanford Graduate School of Business. "Le Rwanda veut que les transactions électroniques soient fiables". Se débarrasser du cash, un des multiples moyens d’élever le pays au rang des nations d’avenir...

Patrick Nsenga Buchana est un ambitieux, comme beaucoup de ses collègues du secteur privé, chargé de développer le pays. "A long terme nous souhaitons connecter plus de 100 millions de personnes à un système de transport fiable, avec des paiements numériques à un moment où les villes intelligentes sont une réalité dans de nombreux pays en développement." L’entrepreneur avance aujourd’hui le chiffre d’un million d’utilisateurs de sa carte "Tap & Go", à Kigali bien sûr, mais aussi à Douala et Yaoundé au Cameroun. Puis plus loin, bientôt, c’est prévu. AC Group veut devenir un acteur majeur du transport sur tout le continent africain.

Simon Rodier

(Source : TV5 Monde, 22 mai 2018)

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