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Risque de démantèlement du groupe Sonatel : Les syndicalistes dénoncent l’impérialisme de France Télécom

jeudi 19 décembre 2013

Le Syndicat des travailleurs de la Sonatel (Syts), qui s’est réuni en conférence de presse, hier, a dénoncé la stratégie de France Télécom-Orange dont la finalité est le démantèlement du groupe Sonatel par le biais de Ano, projet lancé dernièrement et qui présente des impacts certains sur la Sonatel.

Le Syndicat des travailleurs de la Société nationale des télécommunications (Syts) sonne l’alerte rouge et passe à une levée de boucliers devant ce qu’ils considèrent comme un diktat de France Télécom-orange. Selon Babacar Sarr, secrétaire général du syndicat, la société française a déjà posé plusieurs vaines tentatives pour contrôler, consolider et augmenter ses marges au niveau du groupe Sonatel. Aujourd’hui, France Télécom-orange avec « 42% du capital a changé de méthodes et d’approche pour atteindre ses objectifs ». Selon les syndicats, cette volonté se traduit par « un contrôle total des activités de Sonatel par des expatriés français. » Passablement énervés par cette situation, les syndicats dénoncent : « La Sonatel est en train de déployer un projet qui s’intitule Ano (Amea network organisation) sous le diktat de France Télécom qui ne gère que ses intérêts capitalistes les plus court-termistes ». Ce projet s’appuie, d’après eux, sur 3 projets dont Towerco qui vise à externaliser la gestion des sites radio de Sonatel à des sociétés étrangères, au détriment des entreprises présentement en charge de cette activité. Mais aussi du Gnoc, qui signifie Centralisation des réseaux et l’Outsourcing autrement dit l’externalisation des réseaux Sonatel.

Pour Babacar Sarr, le Secrétaire général du syndicat, tout cela repose sur un dénominateur commun, qu’est « l’externalisation » de l’activité Télécom du groupe Sonatel. Il ajoute : « C’est inadmissible parce que la Sonatel, par rapport au décret 97-715 portant convention de concession et cahier de charges s’est engagée à faire des télécommunications. » Pour les travailleurs de la boîte, « Il n’est pas question que la Sonatel se décharge de ses activités si ses responsabilités sont de gérer les télé­com­munications au Sénégal qui relèvent de la souveraineté d’un pays, d’un Etat ». La Sonatel, qui est un opérateur dominant, « doit stabiliser le secteur », selon Babacar Sarr. Pour lui, « il n’est pas question qu’on puisse assister son démantèlement. » Ce groupe Sonatel a des filiales dans beaucoup de pays en Afrique plus précisément au Sénégal, en Guinée Conakry et en Guinée Bissau, et récemment en Gambie (il vient d’avoir une licence). D’après le Secrétaire général du syndicat, cela constitue « Une fierté pour (eux) en tant que Sénégalais ».

Suppression de centaines d’emplois

Ce projet Ano, à travers ses trois composants, présente des impacts et des conséquences pour la Sonatel. Parmi ceux-ci, on peut citer, en vrac, « la perte de la souveraineté sur l’exploitation des réseaux de Sonatel, la perte irréversible de l’expertise sénégalaise dans le domaine des télécoms, une illusion sur les 150 à 200 emplois générés par le Gnoc et qui seront partagés entre les 9 filiales concernées et qui devra intégrer la suppression de 65 postes d’ingénieur à la Sonatel, à une dépendance technique irréversible vis-à vis du sous-traitant, mais aussi à une suppression de 185 postes à la Sonatel, dont les occupants seront laissés à la merci des sous-traitants qui sont Alcatel, Hawaï. » Ainsi, les syndicalistes ont brandi des propositions afin de « mettre une meilleure organisation favorable à la prise en charge de la haute disponibilité de services, de doter de bons outils de coordination entre les superviseurs, les techniciens d’interventions et les experts, de renforcer la capacité des experts d’intervention en les accompagnant à travers des formations de qualité en adéquation avec leurs domaines d’expertise. » D’après Babacar Sarr, les partenaires sociaux de Sonatel demandent à l’Etat et tous les patriotes de ce pays « à s’unir pour dire non à ces projets de démantèlement de Sonatel d’un néocolonialisme économique de France-Télécom. » Et les syndicalistes demandent aussi à « l’Etat de racheter les 9% achetés en 1998. » Mais aussi les syndicalistes appellent les membres du comité directeur de Sonatel, à plus de patriotisme pour un Sénégal émergent, par le refus de leur part, du diktat de France-Télécom.

Aminata Casset

(Source : Le Quotidien, 19 décembre 2013)

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