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Reportage : Passer la nuit pour avoir sa carte d’identité biométrique

mercredi 2 novembre 2016

Les inscriptions pour l’obtention des nouvelles cartes d’identité biométriques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se poursuivent, depuis son lancement officiel par le Président de la République, Macky Sall, le 4 octobre dernier, à Dakar. Mais, pour obtenir ce précieux sésame, des gens passent la nuit devant les sous-préfectures. Reportage…

Une commission administrative pour le dépôt a été mise en place au niveau de chaque sous-préfecture et de chaque préfecture du pays. Mais, la majorité de ces commissions travaille à leur manière et à leur rythme. C’est pourquoi, s’inscrire n’est pas une chose aisée, vu que la demande est supérieure à l’offre. Pour le faire, il faut passer la nuit ou venir très tôt afin d’avoir un ticket car chaque commission prend en fonction de sa capacité. Une situation que les gens ont déplorée à cause de la lenteur du travail.

Nous sommes à la sous-préfecture de Grand Dakar. Ici, les lieux sont vides. Il n’y a que quelques agents trouvés dans les bureaux. Une dame sous le couvert de l’anonymat, trouvée sur place, nous renseigne que le sous-préfet est absent. Très méfiante, elle ne veut piper un seul mot. De peur de représailles ? Juste à l’entrée de cette sous-préfecture, est installé un petit tableau noir sur lequel est mentionné : “avis au public, prochaine inscription mardi 20 heures (pour mercredi, jeudi et vendredi) ».

Une seule machine pour inscrire 50 à 100 par jour

A la sous-préfecture des Almadies, la commission administrative est à pied d’œuvre, depuis 8 h. Et selon son président, Abass Diallo, aucun problème n’a été noté dans la procédure d’enrôlement des inscriptions. « Il n’y a jamais eu de problème noté. Tout se passe très bien. Les gens se présentent vers 6 h du matin. Nous leurs délivrons des tickets suivant l’ordre d’arrivée et on prend tout le monde. On démarre à 8h et on arrête à 18h », a-t-il soutenu. Avant d’ajouter que, dans la journée, sa commission peut inscrire jusqu’à plus de 100 personnes, quand il y a du rush. A en croire M. Diallo, la commission de la sous-préfecture des Almadies n’a enregistré aucun problème, depuis le 15 octobre dernier, date à laquelle elle a démarré son travail.

“J’ai passé 5 nuits à la sous-préfecture, sans pouvoir m’inscrire”

Et pourtant, pour faire partie des 50 ou 100 personnes qui ont la chance de s’inscrire, il faut se lever de bonne heure, voire passer la nuit à la Sous-préfecture. Ousmane Goudiaby, la vingtaine est dépassée, vient juste de s’inscrire dans cette commission administrative installée au niveau de la sous-préfecture des Almadies. « Je suis venu vers 01h du matin pour passer la nuit car la commission ne prend que 50 personnes par jour. Je me suis inscrit sans aucun problème », a indiqué l’habitant de Yoff Tonghor, rencontré à la sous-préfecture des Almadies.

Le problème pour Ousmane, c’est que le nombre de personnes que la commission prend est trop petit alors que la demande est trop forte. Mais cela s’explique, selon le président de la commission, par le fait que la commission ne dispose que d’une seule machine.

Juste à côté du sieur Goudiaby, est assis Ousmane Sembène Diaw, dans l’enceinte de ladite sous-préfecture. Le jeune homme est venu depuis 6h du matin pour s’inscrire. Mais il n’est pas encore servi car il occupe la 51ème position. Et pourtant, Ousmane Sembène n’est pas à sa première fois pour tenter de s’inscrire dans cette commission. Il est venu à 5 reprises, a passé la nuit à la Sous-préfecture, mais n’a toujours pas réussi à avoir un ticket. Des gens qui sont dans son cas font foison.

Sous-préfecture des Parcelles assainies : La presse indésirable

A la sous-préfecture des Parcelles assainies, l’autorité administrative ne veut pas voir la presse fouiner dans ses affaires.

C’est avec un ton dur et catégorique qu’il s’est adressé à l’équipe de Seneweb dépêchée sur le terrain pour voir l’état d’avancement des inscription pour l’obtention de la carte d’identité et de la carte d’électeur biométrique.

« Ecoutez, la commission ne travaille pas aujourd’hui. Même si elle travaillait, vous ne pourrez pas entrer ni faire votre reportage. Pour le faire, il faut l’autorisation du Ministère de l’intérieur. Sortez, sortez ! Vous pouvez interroger les gens dehors mais pas ici », tonne-t-il.

(Source : Seneweb, 2 novembre 2016)

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