Msc fait un état des lieux de l’impact de la Covid-19 sur les FinTechs au Sénégal, et élabore des recommandations pour soutenir le développement de l’écosystème des services financiers digitaux.
MicroSave Consulting (Msc), en partenariat avec la Mastercard Foundation, a présenté les résultats de ses études sur les répercussions de la Covid-19 sur les FinTechs au Sénégal. L’industrie des FinTechs dans le pays était en croissance constante et suscitait l’intérêt des investisseurs. « En effet, en créant des produits et des solutions technologiques, comme la monnaie électronique, le traitement des paiements en ligne, les prêts et les investissements, les FinTechs comblent les lacunes importantes qui existent dans les industries locales de services financiers. Sur tout le continent africain, les entreprises FinTech ont levé 320 millions de dollars de fonds depuis le début de l’année 2015 », renseigne un communiqué de presse reçu au Journal de l’économie sénégalaise (Lejecos).
D’après les recherches, ajoute la même source, le Sénégal comptait 26 FinTechs en 2020 alors qu’elles n’étaient que deux en 2012. Le paiement digital en polarise plus de la moitié, soit 17 FinTechs. « Le secteur des FinTechs au Sénégal est naissant mais agile, et a connu une croissance régulière ces dernières années grâce à l’augmentation de l’accès aux téléphones portables et à internet. Les paiements des commerçants ont triplé pendant les 15 premiers jours de la crise, puis ont chuté en raison de la fermeture des magasins ; depuis lors, le volume des transactions a augmenté de manière constante ; cependant, certains estiment que cela faisait partie de leur élan de croissance pré-pandémie », renseigne l’étude.
Sévèrement touchées au début de la pandémie, les FinTechs sénégalaises ont été contraintes d’ajuster leur réserves de liquidités en réduisant le personnel et les salaires, et de repenser leur approche clients via le numérique. Selon le document, elles ont démontré leur résilience en augmentant leurs réserves passant d’un mois à six mois ou deux ans malgré le confinement et la baisse des activités.
« Les FinTechs spécialisées dans l’épargne ont vu leur activité B2C (entreprise à consommateur) diminuer de manière significative, car leur clientèle est principalement composée de populations vulnérables, notamment des femmes qui ont moins accès aux services financiers formels. Elles ont connu des périodes de grâce temporaires, mais ont été confrontées à des problèmes de liquidités immédiates, les clients préférant garder leur argent avec eux », renseigne l’étude. Elle révèle que de nombreuses Fintechs se sont retrouvées dans des situations précaires lors de la première vague de la pandémie, période de grande incertitude. « Les réserves de liquidité étaient faibles, les revenus quasi inexistants pour la plupart. Malgré les pertes, les Fintechs ont su faire preuve de résilience en diversifiant leurs modèles d’affaires et leurs partenariats », explique-t-on.
L’étude fournit plusieurs recommandations opérationnelles et stratégiques pour soutenir les FinTechs. Par exemple, les impliquer dans le processus de solutions de sortie de crise. Cela présente le double avantage, d’encourager l’innovation et les partenariats public-privé, créer une unité d’innovation au sein du gouvernement ou encore simplifier la réglementation pour faciliter la conformité.
Adou Faye
(Source : Le Journal de l’Economie sénégalaise, 7 mai 2021)
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