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Rencontre avec Laurent Liautaud, créateur de la Start-up sénégalaise Niokobok

vendredi 28 septembre 2012

Niokobok, qui signifie « on est ensemble » en wolof, est une start-up sénégalaise au service des Sénégalais, au Sénégal et à l’extérieur. Créée par Laurent Liautaud, l’entreprise a pour mission d’aider les membres de la diaspora sénégalaise à mieux soutenir leur famille, notamment via un service de commandes en ligne. « On ne souhaite pas rentrer dans le positionnement du migrant contre sa famille, au contraire, on veut aider les familles à gérer leur argent ensemble ». Vous voulez en savoir plus sur Niokobok ? Voici l’interview et voici le lien du site

Laurent Liautaud, peux-tu te présenter brièvement ?

Je suis français, âgé de 35 ans et je vis au Sénégal depuis 2 ans maintenant. Avant de venir vivre ici, j’ai travaillé en France et dans quelques autres pays émergents -à Cuba et au Mozambique notamment- dans la grande consommation et le conseil. J’ai toujours voulu concilier l’entreprenariat et le progrès social car ils peuvent se nourrir mutuellement.

Pourquoi as-tu choisi le Sénégal ?

C’est tout d’abord un pari mais sachez que c’est le pays dans lequel il faut être en ce moment. Le Sénégal peut devenir une locomotive pour l’innovation technologique. C’est un pays qui a beaucoup de potentiel, sa tradition de stabilité est un gros atout et de nombreuses entreprises ici arrivent à se créer et à évoluer. C’est un lieu intéressant pour l’innovation sociale car il y a beaucoup de choses à faire. Je dirais que difficulté, innovations et communautés sont trois mots que je peux utiliser pour décrire mon expérience passée ici depuis ces deux dernières années.

Qu’est-ce que Niokobok ?

L’expression Niokobok montre d’entrée la dimension sociale de ce projet. C’était à l’origine un projet de boutique de quartier améliorée, qui aurait pour engagement de baisser les prix et de promouvoir des produits bons pour le client. Niokobok est une entreprise de distribution qui permet aux Sénégalais de l’extérieur de commander en ligne un ravitaillement de base, que ce soit en alimentation, en hygiène ou en entretien.

Quels sont les moyens de paiement ?

Les clients commandent en ligne et paient par carte de crédit, par paypal ou par virement bancaire. Ils choisissent ensuite entre le retrait dans le magasin partenaire situé aux parcelles assainies Unité 18, ou la livraison à domicile moyennant des frais de 4euros (ou 2500fcfa) qui est effectuée dans toute la région de Dakar en 72h. Niokobok n’est pas un intermédiaire de paiement, c’est une boutique qui vent au prix boutique.

Comment et pourquoi as-tu eu une telle idée ?

L’idée est assez vieille et a été inspirée de l’entreprise sud-africaine Kawena qui a été montée dans les années 90. Kawena proposait aux Mozambicains d’Afrique du Sud de commander pour leurs familles et d’être livrés (notez qu’à l’époque il n’y avait pas Internet). Le projet a été un succès. Pourquoi ne pas reproduire ce modèle au Sénégal ? On essaie de se battre contre la vie chère (ndlr : RIP E.Leclerc) et on essaie d’être moins chers. Les produits vendus le sont au prix boutique généralement constatés à Dakar.

As-tu des partenaires sur ce projet ?

Il y cinq (5) personnes qui sont mobilisées de manière régulière par Niokobok. Certains à temps plein, d’autres à temps partiel. Pour l’instant !, il y a un français qui vit en France et quatre (4) personnes ici. A côté, il y beaucoup de gens qui nous conseillent ; des gens du secteur, du capital investissement ou du monde associatif sénégalais et français. Existe-t-il des entreprises comme Niokobok en Afrique ? Il me semble que oui au Kenya, mais aussi dans d’autres pays en Afrique de l’Est.

Penses-tu exporter Niokobok dans la sous-région ?

Dans un premier temps non. Nous commençons à peine et le marché Sénégalais nous parait déjà assez important. Je crois qu’il y a beaucoup de choses à faire ici et on voit énormément d’entreprises réussir d’un secteur à l’autre. Il est donc plus intéressant, quand tu as réussi à construire quelque chose, de t’en servir pour construire d’autres projets, toujours à portée sociale. Avant même de penser à l’exportation, qui je pense arrivera très vite, nous sommes plus intéressés par le fait de développer notre gamme et notamment de pousser des produits a vocation sociale.

Quels sont ces produits à vocation sociale ?

Ce n’est pas forcément nous à Niokobok qui savons quels sont ces produits mais on essaie vraiment d’avoir le maximum de feedbacks de nos clients. Nous voulons surtout pousser les Sénégalais de l’extérieur à donner leur avis sur l’économie en influençant la consommation. On remarque que les Sénégalais de la Diaspora sont au moins aussi sensibles que les Sénégalais ici, concernant l’importance de l’industrie agroalimentaire locale et les énergies renouvelables.

Quels sont les produits les plus en demande ? Sont-ils produits ici ?

Etonnement, les paniers sont les articles qui se vendent le mieux. Grosse surprise pour nous car cela fait de plus grosses commandes. Les produits ne sont pas tous fabriqués sur place mais sont tous achetés ici. C’est la consommation moyenne sénégalaise mais le problème est que 80% de la nourriture est importée au Sénégal : le riz est importé tout comme beaucoup d’autres produits. Au fur et à mesure, on souhaite aider la production locale mais cela ne peut se faire uniquement si les produits sont de bonne qualité et il faut surtout que les gens adhèrent à cette production.

Quelle est votre stratégie de communication ? Comment faites-vous pour promouvoir Niokobok ?

La communication vient à peine de commencer car le site a ouvert tout dernièrement. Il est actif depuis la fin du mois de juillet dernier car nous avons a attendu de voir si le site marchait grâce à quelques retours. Notre communication se fera beaucoup grâce aux associations, car les Sénégalais aiment ce type de regroupement. Ce sont des groupes avec lesquels nous parlons déjà. Nous essayons actuellement de savoir s’il est possible de promouvoir ce type de nouvelles entreprises à travers Internet et les réseaux sociaux. Pour l’instant, nous ne savons pas encore comment nous allons doser l’investissement promotionnel entre les deux.

Le dernier mot de Laurent Liautaud

Niokobok, c’est l’achat malin sénégalais. C’est un projet qui peut avoir un fort impact tout simplement parce qu’on se bat contre la vie chère, parce qu’on donne un outil pour une meilleure gestion des dépenses et parce qu’on veut promouvoir des produits à vocation sociale.

Karelle Vignon

(Source : Afrique ITnews, 28 septembre 2012)

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