Le débat passionnant autour du passage de l’analogie au numérique en 2015 ne laisse pas indifférente l’Organisation des Professionnels des TIC (Optic). Cette structure qui a droit de cité dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, a campé le débat, situé les responsabilités et dépassionné les ardeurs. Les professionnels du secteur dénoncent le monopole de l’Etat et proposent la tenue d’un Conseil national de l’économie numérique pour éviter que le Sénégal ne perde le réseau à la date fatidique.
Optic opte pour la concertation pour lever les équivoques et réussir le passage au numérique imposé par l’Union internationale des télécommunications basée à Genève. Pour ce faire, l’organisation professionnelle commence par diagnostiquer le mal à la racine. En effet, d’après elle le ver se trouve dans le fruit.
Depuis l’appel à candidature publié par le Comité national de pilotage de la transition de l’analogique vers le numérique (Contan) pour « la mise en place d’une infrastructure convergente ». C’est pourquoi « le secteur privé sollicite la suspension de l’appel d’offres lié aux lots d’infrastructures télécom 2 et 3, le temps d’asseoir une véritable concertation ». Mieux, les professionnels veulent que « le Président aille plus loin, en mettant un place un instrument que tous les acteurs du secteur réclament : un conseil national de l’économie numérique », un cadre consultatif indépendant dont le rôle sera d’émettre des recommandations sur toutes les initiatives importantes du secteur.
Aussi, disent-ils, « ces deux lots (Réseau de fibre optique et Infrastructure LTE 4G) ne sont pas intrinsèquement liés à la problématique de passage de l’analogique au numérique. Autrement dit, aucune urgence ne peut donc être invoquée pour les inclure dans le périmètre. Cela d’autant plus que le nouveau code des télécommunications de 2011 et dont les décrets d’application n’ont pas été publiés, ne confère pas au Contan les compétences pour le pilotage de ces deux volets.
En effet, expliquent-ils, les lots 2 et 3 introduisent un changement majeur dans l’écosystème des télécommunications, notamment le monopole d’Etat à travers la propriété exclusive de l’Etat sur les infrastructures. Or selon eux, un tel bouleversement ne peut se faire sans concertation. Dès lors, disent-il, l’Artp, le ministère de l’Economie numérique, l’Adie et le secteur Privé devraient créer une bonne articulation des différents acteurs, pour la création d’emplois et le partenariat gagnant-gagnant de l’Etat avec le secteur privé et les opérateurs.
Non au Monopole de l’Etat
Pour Optic, un monopole d’Etat « fera perdre au Sénégal la position enviable qu’elle occupe aujourd’hui dans le secteur des télécommunications. L’Etat ne sera pas en mesure de suivre le rythme des évolutions technologiques très rapides du secteur et ne disposera pas des moyens colossaux qu’exigent les investissements futurs et leur exploitation ». Aussi, ajoutent-ils, « aucun opérateur télécom au Sénégal ne peut être contraint à utiliser l’infrastructure de l’Etat et le risque de fiasco financier est énorme pour l’Economie Numérique qui contribue à plus de 10% du Pib ». En définitive, les professionnels des télécommunications plaident pour un partenariat intelligent impliquant l’Etat du Sénégal, le secteur privé local et des investisseurs étrangers pour garantir la pérennité et l’évolutivité de l’opérateur Tnt.
Amadou Ba
L’As, 1er février 2014
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000