27 responsables de radios communautaires de 12 pays d’Afrique reçoivent au Cesti une formation dans le domaine du management des radios, de l’étude de l’auditoire, de la gestion des conflits locaux. Une mise à niveau dont le but est de permettre à ces organes de communication de jouer un rôle-clé dans le processus de développement.
Les radios communautaires ont joué un rôle déterminant dans le développement des terroirs. Elles ont fait reculer les maladies comme la Bilharziose dans la région de Matam et permis aux agents et aux acteurs de la Santé de venir à bout des épidémies. L’impact de ces organes de communication pourrait être plus déterminant si les animateurs des émissions interactives reçoivent les outils nécessaires pour faire le travail de façon plus professionnelle.
Le séminaire organisé régulièrement depuis quelques années par le Cesti et « Inter Média Consultants Afrique », mandataire de la coopération suisse au développement, répond ainsi au besoin d’améliorer le savoir-faire des journalistes et permettre à leurs médiats communautaires d’assumer leur vocation.
Le thème de ce séminaire est « Des radios communautaires pour le développement à la base ». « Les enjeux de cette formation, c’est d’aider les radios communautaires à occuper la place qui est la leur dans le pluralisme radiophonique actuel. Pour cela, nous nous sommes attaqués à un niveau de formation jusqu’ici délaissé. Il s’agit de former les cadres des radios rurales, des radios communautaires afin qu’ils puissent mieux manager leur organes », explique Martin Faye, un des coordonnateurs de ce séminaire qui prendra fin le 23 septembre prochain. Les 27 séminaristes reçoivent des formations en conception de programme, en gestion des ressources humaines, en étude de l’auditoire, les règles de base de l’exercice du métier de journaliste. La gestion des conflits locaux complète la grille des enseignements qui sont dispensés à ces agents de radios communautaires. Cette mise à niveau va d’une part aider ces organes de communication à assumer pleinement leur mission de développement. Et d’autre part, elle donnera aux responsables les rudiments indispensables pour une meilleure conception des programmes qui recoupent les préoccupations des populations.
« On s’est aperçu que pendant très longtemps les agents des radios communautaires ont reçu des formations sur les techniques de base, c’est-à-dire comment faire une interview, le maintient des équipements...Mais jamais une réflexion n’est portée sur la prospective. Jamais on les a mené à déceler l’attente de leur auditoire pour proposer des émissions dont le contenu est en adéquation avec les besoins de communication du moment », fait remarquer Martin Faye.
Les journalistes et les animateurs d’émissions dans ces radios sont la plupart formés sur le tas. Ils sont en majorité issus de la zone couverte par la radio.
Le renforcement de capacité des ressources humaines, la maintenance et le renouvellement du matériel ont été pendant longtemps les doléances des animateurs et des journalistes. D’où l’intérêt que les bénéficiaires accordent à ce séminaire. « Cette formation nous a permis de nous remettre en question et de nous perfectionner », dit Grégoire Guy Roger Yacouto de la radio « Ouessê » du Bénin.
La directrice du Cesti, Mme Eugénie Rokhaya Aw, a parlé de la nécessaire prise en compte de l’expertise des radios communautaires dans les processus de développement au niveau communautaire et pour la vulgarisation du savoir, d’autant plus que leur place dans la diffusion de l’information devient de plus en plus prépondérante. « Le service public de la radio trouve son refuge dans les radios communautaires. Cela donne une certaine importance à ces radios qui malheureusement sont délaissées. Ce sont des radios dont la nature est de combler un déficit de message, d’éducation et d’éveil », avance Martin Faye. Il reconnaît l’effort consenti par certains Etats pour soutenir ces radios, il cite notamment le cas du Sénégal qui a octroyé une aide à ces organes de communication.
IDRISSA SANÉ
(Source : Le Soleil, 21 aout 2006)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000