L’édition 2018 de Security Day dédiée à la cybersécurité s’est ouverte, hier, à Dakar. L’objectif de l’événement est de promouvoir une vision et réponse commune face à ces nouvelles menaces, sécuriser les infrastructures et les réseaux, protéger les données des citoyens, accélérer la formation et la coopération internationale.
Sur le continent africain, l’Internet joue désormais un rôle déterminant tant pour les communautés urbaines que celles rurales. Aujourd’hui, l’accès aux Technologies de l’information et de la communication a aidé les populations à améliorer leur vie et à résoudre des problèmes liés, entre autres, à l’éducation, à la santé ou aux questions des droits de l’Homme. Toutefois, cette pénétration numérique à grande échelle exige une bonne maîtrise des questions de sécurité au niveau des Etats. L’édition 2018 de Securitay Day dédiée à la cybersécurité pose cette problématique afin de voir quelles peuvent être les politiques de sécurité pour assurer la souveraineté des Etats africains dans la transformation numérique. L’objectif est de « promouvoir une vision et réponse commune face à ces nouvelles menaces, sécuriser les infrastructures et les réseaux, protéger les données des citoyens, accélérer la formation et la coopération internationale ».
Pour Sidy Mactar Aidara, président-directeur général de Kubuk consulting, l’Afrique continue d’être la cible principale de la cybercriminalité avec une identité de données mal protégées, l’espionnage, la malveillance ou la simple indiscrétion informatique. Cet évènement annuel, a-t-il poursuivi, se veut construire une Afrique numérique et sécurisée. Une ambition qui ne peut être réalisée, a ajouté M. Aïdara, sans l’engagement de tous les acteurs. L’enjeu de la cybercriminalité est étroitement lié à l’identité des acteurs évoluant dans cet univers.
L’administrateur général de « Gaindé 2000 », Ibrahima Nour Eddine Diagne, pense que la notion d’identité est un élément clé pour pouvoir maîtriser la cybersécurité. L’évolution rapide des technologies a exposé à un certain nombre de dilemmes avec une incompatibilité avec les principes de la liberté. « Nous sommes à la croisée des chemins. L’éthique est remise en cause par les avancées techniques. Ce qui met en branle cette notion de cybersécurité », a-t-il expliqué. Selon lui, la configuration actuelle exige d’être ensemble pour éviter le chaos. Aussi, pour faire face à ce phénomène, il faut, aux yeux de M. Diagne, des compétences, de l’outillage, de la coopération et des normes pour rassurer l’utilisateur.
Confiance numérique
Au Sénégal comme presque un peu partout en Afrique, l’environnement du numérique reste caractérisé par son dynamisme et la diversité des acteurs. Pour consolider la souveraineté, a soutenu le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat (Adie), « nos Etats devront s’assurer de toutes les garanties juridiques et réglementaires ». Mais également disposer des « outils de connaissance, des ressources et des capacités nécessaires afin d’éliminer les faiblesses et les vulnérabilités de nos systèmes d’information et prévenir les actes de cybercriminalité ».
Cependant, a souligné Cheikh Bakhoum, il reste encore beaucoup à faire pour concrétiser la vision fédératrice et mutualisée de la confiance numérique afin de maintenir une cohérence d’ensemble des politiques nationales et communautaires. « Ces nouveaux défis réclament une réponse adaptée qui concilie les impératifs d’exploitation de l’information, des mesures adaptées et des acteurs qualifiés pour une gestion efficiente de la sécurité et des questions de souveraineté… », a-t-il indiqué. M. Bakhoum a insisté également sur la nécessité de renforcer les synergies d’action entre les Etats et les actions conjointes de coordination. Rappelant les efforts du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la cybercriminalité, le directeur des Technologies de l’information et de la communication, Cherif Diallo, a appelé à une véritable mise en œuvre des politiques de cybersécurité.
Un réseau d’experts pour sécuriser les données des institutions
A l’initiative de l’expert et consultant Chrysostome Nkoumbi-Samba, Afrik@cybersécurité est un réseau d’experts au sein des institutions. Il a été créé pour encourager, susciter, accompagner à la transformation numérique des institutions. D’après Nkoumbi-Samba, le réseau aide à la mise en place des politiques de sécurité. Il intervient et agit auprès des dirigeants des institutions africaines dans les processus de digitalisation de leurs activités. A travers son conseil stratégique, Afrik@cybersécurité aide à la sécurisation des technologies et des données numériques dans tous les secteurs d’activité. Il assure en même temps, la mise en œuvre opérationnelle des processus assurant la conformité réglementaire et normative.
Ibrahima Ba
(Source : Le Soleil, 15 mai 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000