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Programmes de la télévision nationale : Les Sénégalais n’en veulent pas

samedi 9 août 2003

Si l’on en croit le sondage réalisé par Sentoo, 66,05% de Sénégalais ne veulent pas des programmes que leur propose quotidiennement leur télévision nationale. Après son habillage esthétique, la Tv devra donc entamer au plus vite sa révolution programmatique comme les populations, elles-mêmes, n’arrêtent pas de le réclamer. Daouda Ndiaye qui en est le directeur, s’inscrit dans cette optique.

"Pas du tout". C’est la réponse sans hésitation et sèchement assénée par 66,05 % d’internautes à la question : "Etes-vous satisfaits des prestations de la télévision nationale sénégalaise ?" que leur a posée Sentoo, le portail Internet de la Société nationale des télécommunications (Sonatel). L’information, c’est l’Aps qui la donne en précisant que 539 internautes ont répondu à la question sur une période de dix jours. Ce sondage, poursuit la même source, fait suite à la publication par le professeur Jacques Habib Sy d’un ouvrage intitulé Crise de l’audiovisuel au Sénégal. Un livre qui dénonce, entre autres, les "velléités propagandistes de la télévision nationale".

Est-ce dans ce contexte qu’il faudrait situer et comprendre la sortie de Daouda Ndiaye ? Rien n’est moins sûr. Le directeur de la télévision nationale a annoncé pour septembre l’entrée en vigueur d’une nouvelle grille programmatique "avec une bonne dose de productions nationales privées". Jusqu’ici, rappelons-le, la part de la production privée à la Tv nationale est en-deçà des 10%. L’objectif des autorités en charge de l’audiovisuel est de la porter à 20%, comme l’a récemment indiqué Abdou Fall, ministre de la Culture et de la Communication. "Nous allons sensiblement augmenter la part de la production privée dans notre grille des programmes", a dit en substance le directeur de la télévision sénégalaise. "Simplement, a expliqué Daouda Ndiaye, nous avons une exigence : que ces produits soient de qualité. Ce n’est pas parce qu’ils sont des privés qu’il faudra tout laisser passer".

Du côté des producteurs privés, justement, on semble rire sous cape de l’exigence du directeur de la Tv. Il y a peu, ces derniers dénonçaient eux-même publiquement ce qu’ils ont appelé "le manque d’imagination et de pertinence de la Tv" et les "résidus d’émissions et séries étrangères que (cette) Tv fourgue aux contribuables et dont ils ne veulent pas". Avec un rejet aussi massif (66,05) des émissions de la Tv, l’histoire semble donner raison aux privés du secteur de l’audiovisuel et condamner la Rts. Au cas où les responsables de la chaîne publique feraient fi de l’opinion majoritairement exprimée du contribuable, serait-ce alors définitivement ce que Jacques Habib Sy, dans son ouvrage La crise de l’audiovisuel au Sénégal qu’il réfère à l’"exclusion des producteurs et productions privés", des "autres couches de la société" pour le "seul profit du chef de l’Etat, (Ndlr : Abdoulaye Wade), et des activités de son gouvernement" ?

Une affaire nationale

Le public, notre raison d’être. Comment peut-on asséner un tel slogan et obturer le chemin de la diffusion des produits de chez nous ? C’est le clin d’œil qu’avaient fait à la télévision nationale sénégalaise les producteurs privés au cours d’une rencontre avec la presse. Ils avaient martelé comme exigence nationale : la "libéralisation de l’espace télévisuel au nom de la visibilité des productions nationales". La Radiodiffusion télévision du Sénégal (Rts) étant la seule structure sénégalaise de diffusion d’images, il se pose, selon les privés, un réel problème quant à son accès. Ces derniers de fustiger "une politique et une pratique en porte-à-faux avec le slogan". Et de dénoncer "une opacité fonctionnelle et une démarche déconcertante" de la Tv. Leur combat, ils disent le mener pour le renouveau culturel du Sénégal.

Félix NZALE

(Source : Sud Quotidien 9 aout 2003)

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