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Production et préservation des biens culturels : L’Afrique appelée à relever le défi du numérique

lundi 30 janvier 2017

L’Alliance des forums pour une autre Afrique (Alfa) a organisé, en partenariat avec la Commission nationale du Sénégal pour l’Unesco, un colloque international, sur le thème « Produire et préserver les biens culturels à l’ère du numérique », du 28 au 30 janvier. Cette rencontre, qui s’est tenue à l’occasion du 10ème anniversaire de la Convention universelle sur la protection de la diversité des expressions culturelles, se veut un cadre de réflexion sur les enjeux du numérique sur la production et la préservation des biens culturels. La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de Mbagnick Ndiaye, ministre de la Culture et de la Communication.

« Comment faire de l’Afrique un acteur du numérique et non pas un simple consommateur, un spectateur passif ? En matière culturelle, comment tirer parti des technologies du numérique pour en faire un horizon de développement du patrimoine culturel africain largement immatériel ? Et comment renouveler la dimension première de la culture comme facteur de cohésion sociale et de construction de nos spécificités culturelles dans un rapport au monde en perpétuelle transformation » ? Ces questions énoncées par le président de l’Alliance des forums pour une autre Afrique (Alfa), Ousmane Blondin Diop, témoignent de la pertinence de cette conférence, mais surtout de l’importance considérable des défis à relever pour l’Afrique.

Cette Ong se propose de marquer une nouvelle étape dans la réflexion sur les enjeux de la diversité culturelle dans le contexte de mondialisation. Elle est d’autant plus opportune qu’elle intervient après la célébration du 10ème anniversaire de la Convention universelle sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, adoptée par l’Unesco en octobre 2005. Dix ans après, elle garde, selon Ousmane Blondin Diop, toute sa pertinence en raison du numérique.

Il convient dès lors de réfléchir sur son impact dans le champ culturel africain. « Le regard devra nous conduire à nous préparer à tirer bénéfice de cette innovation dans des contextes multiples et, par conséquent, à développer des capacités d’appropriation de ce numérique. Face à de tels enjeux, une lecture africaine de la convention de 2005 nous paraît nécessaire si l’on veut confirmer et renforcer le rôle de la culture dans le développement économique et social d’un pays ou d’une région », a-t-il déclaré.

L’avenir de la diversité des expressions culturelles face au défi numérique n’est pas, ici, d’ordre technique, ni une posture par défaut. C’est une question politique au sens le plus élevé du terme et qui veut que l’Afrique se positionne par rapport à des acteurs du numérique qui façonnent l’imaginaire des générations présentes et futures. Le président d’Alfa préconise une mise en valeur des contenus thématiques des légendes et contes africains sous des formats numériques ; ce qui contribuerait à préserver voire consolider le sentiment d’appartenance à une même culture. Car les nouvelles technologies peuvent, à l’en croire, procurer aux jeunes Africains des outils de connaissance et de compréhension de leur environnement social et culturel.

Dématérialisation de la culture Ainsi, à l’issue de ce colloque, les participants espèrent aider à mieux définir leurs priorités en matière de création numérique à partir des bonnes pratiques et expériences recommandées. Il est tout aussi nécessaire de jeter les bases d’une coopération sous-régionale en vue de mettre en place un cadre institutionnel de formation au numérique et d’acquisition de nouvelles compétences pour les artistes, créateurs et les entrepreneurs culturels, en privilégiant les jeunes et les femmes. L’objectif est également de favoriser une coopération internationale en vue de disposer d’une assistance technique appropriée en faveur de la région Afrique et d’encourager les partenariats publics-privés dans le développement des industries culturelles.

Le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a invité les Africains à construire de nouveaux paradigmes qui intègrent le numérique, dont « il ne faut pas avoir peur », dans la production et la préservation des biens culturels. Car, estime-t-il, la dématérialisation de la culture, pour un accès plus large, doit être une priorité afin de créer des espaces de communication et d’échanges ; approche plus fructueuse que de se complaire dans le passéisme.

Alassane Aliou Mbaye

(Source : Le Soleil, 30 janvier 2017)

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