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Procès la Gazette/Thierno Ousmane Sy : Thierno Ousmane Sy à la barre : « Je suis au cœur du processus »

jeudi 30 septembre 2010

Nous vous proposons, ici, des extraits du passage du plaignant, Thierno Ousmane Sy à la barre. Des morceaux choisis qui renseignent sur l’implication de M. Sy et les non dits d’un scandale.

Physique de lutteur, emmitouflé dans un kaftan noir charbon, Thierno Ousmane Sy arrive à 9 h 17mn dans la salle d’audience. Fier dans l’allure, (du moins pour l’instant), il échange des salutations avec les personnes familières et se lève pour saluer les personnalités qui arrivent. A Cheikh Tidiane Gadio, il lance : « M. le ministre, j’espère que vous êtes venu me soutenir ? » Ce dernier marque un temps d’arrêt avant de répliquer : Honnêtement, je suis venu pour mon ami, Latif. »

Pendant cette première étape de l’audience, le plaignant s’est montré très décontracté et très sûr de lui. Il suit l’interrogatoire des prévenus avec un peu de mépris, zen par moment, réussissant tant bien que mal à contenir ses états d’âme. Il en est ainsi quand commence son interrogatoire. Question du juge : Qu’est ce qui vous a poussé à saisir le tribunal ? Il saisit l’occasion pour développer pendant une vingtaine de minutes sur son rôle dans la vente de la troisième licence de téléphonie mobile à la Sudatel. Il explique que dans une première phase, il fallait « habiller la mariée ». L’opération consiste, d’après lui, dans un premier temps à adapter le cadre juridique et institutionnel des télécommunications sénégalaises aux exigences du marché international, dit-il non sans rappeler que son but, en tant que conseiller du chef de l’Etat en la matière était de « mettre son intelligence à la disposition de son pays ». Ensuite, poursuit-il, une série de rencontres avait été organisée un peu partout dans le monde avec des opérateurs de téléphonie pour vanter les mérites et l’intérêt qu’il y a à investir au Sénégal. Un travail colossal, selon M. Sy, d’après qui, « ce n’était pas évident de vendre un papier à 200 millions de dollars en 2007 ». Un papier ? L’image est trompeuse. Mais elle est surtout bluffante, car ce papier dans le contexte économique actuel qui consacre les télécommunications comme étant le secteur disposant des plus importantes marges de croissance, vaut plus que de l’or. C’est du diamant pur qui permet de réaliser d’excellentes opérations économiques saines, mais autorise aussi toutes les spéculations et magouilles imaginables.

Thierno Ousmane dit que c’est à l’issue de la « préparation de la mariée » qu’un appel d’offres a été fait par l’ARTP. C’est au terme de cet appel d’offres, conformément à la procédure en vigueur, que la Sudatel a été désignée. Il a aussi indiqué que pour ce travail, le Sénégal est devenu une référence en Afrique et même des chefs d’Etat viennent demander comment le Sénégal a fait. « J’ai été félicité par le président de la République ». Après quoi, il a estimé que son « honorabilité a été atteinte » par le magazine La Gazette qui l’accuse d’être « au cœur d’un scandale » au regard des commissions qui ont été payées et qui ont été révélées par notre journal. Il nie l’existence d’un scandale et soutient que lui n’a jamais parlé en termes de valeur F Cfa, pour estimer le coût de la licence adjugée à Sudatel. Pourtant le directeur de l’ARTP, Daniel Goumalo Seck et le président de la République à propos du prix de vente de la licence, avaient respectivement parlé de 100 et de 80 milliards F Cfa, avant que le ministère des Finances ne déclare finalement dans une mise au point paru dans la quasi-totalité de la presse locale (excepté La Gazette), que la licence a été vendue à 89 milliards. M. Sy : « J’ai toujours déclaré 200 millions de dollars, je ne me suis jamais prononcé en Cfa. » Avec une assurance recherchée, il rapporte qu’il ne sait pas d’où viennent les 20 milliards de gap dont parle l’hebdomadaire, La Gazette. Son argument qui revient comme une ritournelle dans son propos : « La licence a été déposée en dollar et non en Cfa ». Tout comme il insiste sur le fait qu’il a vendu « un papier à 200 millions de dollars ».

Pendant tout ce temps, le plaignant parle avec emphase et sérénité. Quand le tribunal l’interroge sur le mail qui l’informe que la facture de 10 millions de dollars américains (5 milliards de FCfa) a été déposée pour paiement d’honoraires-commissions dues à la société Palm capital group, il déclare d’emblée qu’il est très fier d’avoir reçu ce mail. Parce que, dit-il, « cela montre que j’ai bien fait mon boulot et que je maîtrise très bien le dossier ». Il s’en enorgueillit même. Mais, quand les juges commencent à l’interroger sur le fond du problème, il perd son assurance et commence à buter sur les mots et à tergiverser, perdant parfois le fil des événements. Question de l’assesseur : « Connaissez-vous Kéba Keinde ? » Thierno Ousmane Sy : « Oui, je le connais. » L’assesseur : « Est-ce que c’est votre ami ? » Thierno Ousmane Sy : « Il n’est pas mon meilleur ami. » L’assesseur continue son interrogatoire : « Quel type de rapport avez-vous avec Kéba Keinde ? » Thierno Ousmane Sy : « Nous avons fait ensemble les Mathématiques supérieures en France. Mais, il est venu au Sénégal en tant que conseiller financier de Celtel. » L’assesseur : « Mais, M. Sy, en quoi, le non paiement par Sudatel des commissions dues à la société Palm capital group(PCG) vous concerne pour qu’on vous envoie le mail ? » Le plaignant semble être incapable de répondre à la question, cherchant en vain une réponse qui ne vient pas. Il s’ensuit une grouille dans la salle. Le président du tribunal intervient et exige le silence. Son avocat, Me El Hadji Diouf en profite pour venir auprès de son client, comme pour lui porter assistance. Après ce temps d’arrêt, l’assesseur précise sa question : « Kéba Keinde est le conseiller de Celtel, pourquoi il vous envoie à vous un mail de la société PCG qui est destiné à Sudatel. Ne devrait-il pas s’adresser à l’ARTP ? » Thierno Ousmane Sy : « Kéba Keinde

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