Au Sénégal comme partout en Afrique, le téléphone fixe et l’Internet ne sont pas accessibles à tous en raison surtout de l’insuffisance du réseau de télécommunication. Le recours au réseau électrique qui présente l’avantage d’être mieux étendu sur l’ensemble des territoires nationaux se justifie dès lors.
C’est une nouvelle solution alternative susceptible de permettre d’atteindre assez efficacement les objectifs de démocratisation des télécommunications qui s’offre au gouvernement. En effet, le recours au courant porteur en ligne (Cpl) pourrait permettre aux populations, notamment celles des zones rurales d’accéder facilement et à moindre coût aux téléphones fixes et aux services de l’Internet. Et, le ministre des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, qui présidait, hier, l’atelier de l’Union africaine des télécommunications (Uat) sur : « Potentiel et impact du Cpl », est d’avis sur cette opportunité à saisir. Laquelle s’offre au Sénégal et à tous les pays africains qui sont dépourvus des infrastructures de télécommunications.
« Comme vous le savez tous, l’objectif primordial qui nous est assigné à nous responsables des télécommunications dans nos pays respectifs, c’est particulièrement la résorption, dans les délais les meilleurs, de la fracture numérique dans chacun de nos pays. Et pour cela, il faut faire en sorte que le service universel des télécommunications soit accessible à l’ensemble de nos populations, notamment celles des zones rurales. Or, le principal obstacle à l’atteinte de cet objectif demeure le problème quasi insurmontable des infrastructures qu’il va falloir déployer sur toute l’étendue de nos territoires. Aussi, il nous faut toujours rechercher des solutions alternatives susceptibles de nous permettre d’atteindre assez efficacement nos objectifs de démocratisation des télécommunications dans nos pays. Et c’est là, à mon avis, que se trouve l’importance de l’étude du potentiel et de l’impact du Cpl en Afrique », relève M. Joseph Ndong à l’adresse des participants à la rencontre. Pour le ministre, le réseau électrique, malgré ses insuffisances, présente au moins l’avantage d’être mieux étendu sur l’ensemble des territoires nationaux que le réseau des télécommunications.
Dès lors, la solution Cpl, qui a déjà fait ses preuves ailleurs, se doit d’être expérimentée en Afrique pour en évaluer le potentiel et en mesurer l’impact pour une solution possible à l’extension des réseaux de télécommunication des pays du continent noir, selon le ministre. Ce qui est le cas au Sénégal où, d’après Joseph Ndong, la Société nationale d’électricité (Senelec) expérimente depuis quelque temps cette nouvelle technologie.
D’après les conclusions des consultants de l’Uat, le Cpl a le potentiel certain d’augmenter la concurrence dans les services télécoms haut débit et de téléphonie, d’en impulser l’innovation et d’en améliorer la pénétration et l’adoption. Il peut aussi, selon eux, contribuer fortement à connecter de nouvelles personnes et entreprises aux technologies de l’information et de la communication et ceci, en augmentant significativement la couverture haut-débit et téléphone (sur Ip) au sein d’un pays/marché.
Selon toujours les consultants, le Cpl permet également la gestion de l’énergie et des applicatifs de management du réseau électrique. Le Cpl représente par là, soulignent-ils, une opportunité concrète pour l’Afrique tant sur le plan des dynamiques du marché du haut-débit que sur celui de considérations économiques, citoyennes et politiques.
Mais, avertissent-ils, il subsiste des problématiques qui exigent des élaborations communes par les opérateurs, électriciens, les autorités des régulations et le gouvernement. Il s’agit, expliquent-ils, de parvenir à une coordination et définition concernant des questions clés incluant, entre autres, standardisation des équipements, élaboration de lignes directrices de mise en oeuvre et plan d’affaires et marketing.
Les dépositaires Cpl se doivent donc d’être unis pour saisir le potentiel spécifique du Cpl en Afrique. L’Uat se propose de devenir la plate-forme de ralliement de ces acteurs afin de préparer un cadre de travail. Lequel permettrait de sécuriser les potentiels du Cpl sur l’ensemble du continent africain.
Nd. M. Gaye
(Source : Wal Fadjri, 4 Octobre 2006)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000