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Politique et com’ digitale : Le « bad buzz », l’ennemi redouté

lundi 10 septembre 2018

S’il y a une inquiétude commune que partagent « Spin doctor », gourous de la com’ et autres communicants politiques c’est bien le désormais redouté « Bad Buzz ». Les politiques sénégalais en sont de plus en plus victimes. Le dernier en date est Souleymane Ndéné Ndiaye.

Un zef numérique, comme ce vent violent, il peut emporter en quelques clics une e-réputation bien entretenue. L’homme (ou la femme) politique sénégalais(e) est une marque comme les autres. En tant que telle, il lui est soumis des règles pour exister numériquement dans un secteur ayant ses propres codes. Après les polémiques concernant Idrissa Seck sur « Makka » et « Bakka », le président Sall sur les « desserts des tirailleurs sénégalais », c’est au tour de Souleymane Ndéné Ndiaye, ancien premier ministre, de faire l’objet d’un « bad buzz » sans précédent, le week-end du 1er au 2 septembre. « Bad Buzz », mais quesaco ? Aboubacar Sadikh Ndiaye, expert en transformation digitale est spécialiste de la e-réputation le définit comme « une action virale subie généralement par les personnes et les marques sur Internet. Quand on a fait l’objet de discussions négatives dans les tendances sur les médias/réseaux sociaux on dit qu’on est victime de « bad buzz » sur la toile ».

Ce qu’il ne faut pas faire

C’est d’ailleurs l’interactivité qui en est un des caractéristiques pour Moussoukoro Diop, experte en communication digitale. Le « bad buzz est une succession de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. Souvent amplifié par les partage et les commentaires » explique-t-elle. A la suite d’un post pour répondre à des « informations fausses et mensongères sur sa vie privée » publié sur le réseau social Facebook l’ancien premier ministre s’est pris une avalanche de commentaires négatifs à tel point que le post fut modifié. Le « bouche à oreille virtuel » négatif est passé par là. C’est un cas qui en dit long sur le rapport des Sénégalais avec les politiques. « Les Sénégalais sont passés de simples utilisateurs à citoyens actifs sur Internet. Ils n’ont plus peur d’aller directement dire leurs pensées aux politiques sur leurs pages tout en espérant qu’ils les liront », avance Moussoukoro Diop. Ce qui est en jeu dans ce cas selon Aboubacar S. Ndiaye, ce sont les récentes positions politiques de Souleymane Ndéné Ndiaye, « notamment son soutien au président Macky Sall ». Le spécialiste de l’e-réputation pense que ce « bad buzz » est particulier car il est assimilé à un « procès » politique de l’ancien premier ministre qui, sans le vouloir a fait de son propre mur (Facebook) une excellente tribune pour déverser une certaine colère ». A. S. Ndiaye argumente son point de vue en précisant que « dans son texte l’ancien premier ministre se défend contre un activiste très suivi du nom O.B. et pourtant on a l’impression qu’il subit le service après-vente de sa transhumance politique. Dans un passé récent, Souleymane Ndéné Ndiaye, en évoquant sa carrière politique, affirmait dans une vidéo que « les transhumants doivent être exécuté » ; ce passif communicationnel le suit encore comme une tache d’huile sur ça e-réputation ». Pour infléchir cette spirale de commentaires négatifs, l’ancien premier ministre a fait évoluer sensiblement sa première publication sur Facebook en y apportant des modifications, les experts pensent à d’autres stratégies pour lutter contre les « bad buzz ».

Ce qu’il faut faire

« Garder son calme » et ne pas « alimenter la polémique car la première réaction est déterminante. Elle peut aider à éteindre la furie ou l’accentuer ». Ce sont les premiers réflexes à avoir pour Moussoukoro Diop, quand Aboubacar S. Ndiaye préconise de « mesurer et évaluer l’impact des dégâts et le territoire de la crise ». Avec l’aide de spécialistes, la suite est dictée par un diagnostic numérique. « Agir vite et bien en analysant la crise, rechercher la source, repérer les instigateurs, préparer une riposte digitale en intervenant sur les réseaux sociaux pour répondre aux utilisateurs qui posent des questions et en éviter d’être sur la défensive. Mieux vaut informer plutôt que de répondre aux attaques », souffle Moussoukoro Diop. Pour Aboubacar Sadikh Ndiaye, les solutions doivent être draconiennes et réfléchit comme faire intervenir des astroturfeurs (répondeurs automatiques avec des éléments de langage biens définis) pour noyer les commentaires négatifs sur les réseaux sociaux et le Web classique ». Des aspects qui peuvent rendre falot une séquence politico-digitale qui peut avoir des conséquences dramatiques pour la suite d’une carrière publique.

Moussa Diop

(Source : Le Soleil, 10 septembre 2018)

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