Papa Assane Touré, juge au tribunal de Dakar, a plaidé mardi dans la capitale sénégalaise pour la mise en place d’une cellule de lutte contre la cybercriminalité et une spécialisation des enquêteurs afin de mener une répression efficace contre ce fléau.
’’Le Sénégal ne dispose pas de cellule de lutte spécifique contre la cybercriminalité, ce sont des juges classiques qui se livrent aux investigations’’, a regretté Papa Assane Touté qui s’exprimait en marge d’une conférence internationale sur la cybercriminalité et la cyber-sécurité.
Selon lui, la lutte contre ce fléau serait plus efficace s’il y avait une cellule qui assure une sanction active. ’’Si on avait une cellule de lutte contre la cybercriminalité qui est là pour assurer une sanction efficace, une cellule composée d’agences spécialisés, d’officiers de police judiciaire, de techniciens, parce qu’il y a une dimension technique qui échappe aux gens, on pourrait mener une répression efficace’’, a affirmé, M. Touré, par ailleurs Docteur en droit.
Soulignant que la lutte ne doit pas se limiter à l’adoption d’une loi sur la cybercriminalité, il a déclaré : ’’La loi sur la cybercriminalité ne suffit pas, il faut renforcer les moyens d’investigation à la disposition des enquêteurs et des magistrats, former les magistrats, renforcer les moyens de lutte contre la cybercriminalité mais surtout, mettre en place une culture de cyber-sécurité au Sénégal’’.
’’On ne peut pas, a-t-il souligné, limiter la lutte à des questions de normes, à des questions d’infractions. Il faut créer de nouvelles infrastructures, aménager des techniques de responsabilité pénale car ce n’est pas seulement des aspects juridiques, c’est aussi des aspects stratégiques, des aspects techniques, économiques, Il faut intégrer tout les aspects’’.
Alexandre Séguer, conseil de l’Europe, chef de la division sur la cybercriminalité et de la protection, a, pour sa part, invité les participants à avoir une vue globale sur la cybercriminalité.
’’Il faut coopérer globalement pour contrôler le fléau’’, a-t-il préconisé, ajoutant que la question de la cybercriminalité ne peut se traiter de manière spécifique.
’’La cybercriminalité est une infraction informatique qui touche beaucoup de pays. S’il y a attaque dans un ordinateur à partir du Sénégal, il y a peut-être des preuves électroniques qui se trouvent dans un pays tiers, peut-être sur un fournisseur de services en France’’, a expliqué l’expert européen.
De son côté, Ahmadou Lô, juge conseiller, a signalé qu’au Sénégal, le phénomène de la cybercriminalité est lié aux spams. ’’Ce sont les mails que les gens reçoivent et qui promettent de l’or ou de l’argent’’, a-t-il indiqué avant de rassurer que ce phénomène est pris en compte par une loi grâce à laquelle il y a, chaque semaine, des arrestations relative à ce phénomène.
L’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal, Lewis Lukens, qui co-présidait la conférence a salué l’organisation de la rencontre, tout en exhortant les pays africains à s’impliquer d’avantage pour mettre fin à la cybercriminalité.
(Source : APS, 18 septembre 2012)
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