Le directeur général de l’Artp a dénoncé hier le chantage et les pillages des économies africaines par les multinationales parmi lesquelles Millicom. Cet opérateur est d’ailleurs dans le collimateur d’une nouvelle association qui cherche à combattre ce phénomène.
Sous le prétexte de créer des emplois, de développer l’investissement direct étranger (Ide), de contribuer au développement de la croissance économique, les multinationales s’installent en Afrique dans le dessin de piller ses économies. C’est partant de ce constat que l’Association contre le pillage des économies africaines vient de voir le jour. Dévoilée hier aux journalistes lors d’une conférence de presse, son objectif est, comme son nom l’indique, de barrer la route à ces multinationales. Et c’est Millicom international Cellular Sa, la multinationale américaine de téléphonie mobile qui commercialise la marque Tigo au Sénégal qui constitue sa première cible.
Invité en tant que technicien pour apporter des éclairages sur cette problématique, M. Ndongo Diaw, directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), en a expliqué la raison au cours de cette rencontre improvisée tenue à Dakar. ‘Le groupe Millicom a engagé une campagne de dénigrement et de déstabilisation de l’Etat du Sénégal à l’étranger à travers les médias. Il cherche ainsi à faire du chantage sur l’Etat et à piller notre économie. C’est pourquoi nous nous sommes levés pour lutter contre ce chantage et ce pillage’, a-t-il déclaré.
M. Diaw est revenu sur la concession de Millicom, acquise en 1998 au prix de 50 000 millions de francs Cfa pour dénoncer cette licence qui, selon lui, est sous-évaluée parce que pouvant coûter 100 milliards de francs Cfa. ‘Le coût de l’exploitation de la licence Tigo (50 000 millions) est très insignifiant car l’exploitation d’un réseau téléphonique devrait passer entre 55 à 100 milliards de francs Cfa. C’est un manque à gagner énorme qui impacte négativement sur le développement du pays’, a-t-il déploré. Pour le Dg de l’Artp, ce manque à gagner pouvait permettre à l’Etat du Sénégal de construire des écoles, de réduire le coût de la vie, etc. ‘Si Millicom s’était acquitté de ses obligations financières, le Sénégal n’aurait pas connu tous les problèmes que nous constatons dans tous les secteurs de la vie économique et sociale’, a-t-il fait remarquer.
Suffisant pour M. Diaw et ses coallaborateurs de se retrousser les manches pour faire face à ce géant américain des télécommunications. Et la stratégie adoptée se résume essentiellement à des actions de communication. Parmi les axes de communication, figurent, en bonne position, les campagnes de conscientisation et médiatique.
Il entend ainsi faire la contre-attaque à Millicom qui dispose d’une puissance médiatique considérable parce que détenue à hauteur de 37,6 % par le groupe Ab Kinnevick, propriétaire de Télé 2, Modern Times group (media, viatsat), Metro international (groupe de presse présent dans 23 pays), et de transcom worldwide ; Korsnas.
Le secteur de la téléphonie mobile est en pleine ébullition au Sénégal. Il a enregistré un chiffre d’affaires de 600 milliards de francs Cfa en 2009, selon le directeur général de l’Artp.
Ndakhté M. Gaye
(Source : Wal Fadjri, 10 mars 2010)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000