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Philippe Wang, Vice-président de Huawei : « L’avenir du numérique africain repose sur la capacité du secteur privé à s’y positionner »

lundi 2 mars 2020

Interview de Philippe Wang, Vice-président de Huawei pour la région Afrique du Nord, en charge des relations publiques

CIO Mag : Pourquoi avoir fait le choix de l’Afrique et que représente le continent Africain pour Huawei ?

Huawei a choisi d’être présent en Afrique et d’y développer son activité depuis 1997. Fort des investissements consentis ces dernières années, nous avons consolidé notre réseau panafricain avec 9000 employés, dont 75% d’Africains. Nous coopérons avec près de 200 opérateurs africains ce qui nous permet une couverture quasi complète du continent et de faire bénéficier l’Afrique de tous les avantages qu’offre le numérique.

Si l’enjeu est désormais identifié et les perspectives de croissance étudiées, l’avenir du numérique africain repose sur la capacité du secteur privé technologique à s’y positionner. Le marché africain est stratégique pour Huawei puisqu’il montre de réels besoins d’accompagnement dans sa transformation numérique. C’est pourquoi nous souhaitons être le partenaire de confiance des Africains.

L’année 2019 a été marquée par la signature du MoU avec l’Union africaine, quel est le sens de ce partenariat ?

Ce partenariat stratégique s’inscrit dans notre ambition d’accompagner la transformation digitale du continent. En effet, Huawei et l’Union africaine (UA) ont signé le 31 mai 2019, un protocole d’accord afin de consolider leur partenariat dans les technologies de l’information et de la communication. Signé pour une durée de trois ans par Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l’UA, et moi-même.

Dans cette optique, Huawei s’associera à l’organisation continentale pour développer des secteurs tels que l’Internet des objets, le cloud computing, la broadband, le déploiement de réseaux 5G et l’intelligence artificielle. Cette initiative permettra également de former des jeunes aux compétences technologiques et d’offrir aux départements de l’UA un soutien dans le domaine de la cyber sécurité, de la santé et de l’éducation numériques.

Il y a eu les accusations d’espionnages du siège de l’Union africaine en amont de la signature de ce partenariat. Quel commentaire en faites-vous ?

Le protocole, signé pour une durée de trois ans par Thomas Kwesi Quartey, vice-président de la Commission de l’UA, et moi-même, témoigne de la confiance continue de l’Union africaine envers Huawei et vient mettre fin aux accusations infondées, faites sans preuve.

Comment lutter contre la fracture numérique et faire venir Internet dans les zones rurales ?

Huawei a développé la solution « RuralStar » pour les zones rurales éloignées en Afrique afin d’améliorer la couverture du réseau local, couvrant 80 millions d’utilisateurs. À l’avenir, elle prévoit d’ajouter 40 000 stations de base modernisées et prévoit de couvrir 180 millions d’utilisateurs. En partenariat avec d’autres opérateurs africains, Huawei cherche à étendre progressivement la couverture et à relever le défi de la couverture rurale, par le biais de solutions innovantes et économes en énergie, équipées de panneaux solaires et connectées au réseau satellitaire.

À ce jour, le groupe a déployé avec succès la solution de réseau rural RuralStar 2.0 avec 12 opérateurs locaux dans 8 pays, dont le Cameroun et le Nigeria. Le but sera ainsi d’ouvrir la porte aux autres pays africains en 2020.

Quelles sont les objectifs du groupe à court et moyen terme pour le continent ?

Huawei a pour ambition de rendre les villes africaines plus sûres. Nous souhaitons accompagner les communautés locales dans leur transformation technologique et énergétique. Pour nous, les smart cities doivent être en mesure de fournir aux populations des solutions pour améliorer la sécurité publique et pour faciliter la mobilité, réduire la consommation d’énergie et aider à la construction d’institutions publiques vertes.

En 2020, les smartphones continueront d’être une orientation stratégique, des éléments indispensables au développement de l’industrie des TIC. Huawei vise en priorité le haut de gamme dans la région Afrique - Moyen-Orient.

Propos recueillis par Camille Dubruelh

(Source : CIO Mag, 2 février 2020)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

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- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

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