Le Sénégal s’est mis à l’ère de la biométrie. Cartes d’identité, cartes d’électeur et passeports. Des marchés importants et juteux de plusieurs milliards de nos francs pour l’inscrire dans la modernité depuis 2007. Mais cette biométrie ou la numérisation qui l’a précédée ont-elles fait l’objet de versement de pots-de-vin substantiels ? Sont-elles avinées ? Si on en croit nos confrères parisiens du Nouvel Obs qui donnent l’information dans leur édition en ligne d’hier, mardi 1er septembre, « l’Imprimerie nationale qui fabrique les passeports biométriques, est soupçonnée d’avoir versé pour plusieurs centaines de milliers d’euros de pots-de-vin afin d’obtenir plusieurs contrats à l’étranger, particulièrement en Roumanie, Géorgie, Syrie et au Sénégal... »
Précédemment, on avait droit à des cartes d’identité et des passeports numérisés. À partir de 2007, des documents dits établis sur la base de la biométrie, système révolutionnaire, infalsifiable et sécurisant si cela se trouve. Ainsi après les cartes d’identité et les cartes d’électeurs à la biométrie décriée pourtant par une bonne partie de la classe politique, notamment de l’opposition qui a fait état de ses soupçons sur la nature biométrique desdits documents au sortir de la présidentielle de 2007, le Sénégal s’est doté aussi de passeports biométriques mis en circulation depuis 2008. Le hic est que selon nos confrères parisiens du Nouvel Obs, dans leur édition en ligne d’hier, mardi 1er septembre, « l’Imprimerie nationale, qui fabrique les passeports biométriques, est soupçonnée d’avoir versé pour plusieurs centaines de milliers d’euros de pots-de-vin afin d’obtenir plusieurs contrats à l’étranger, particulièrement en Roumanie, Géorgie, Syrie et au Sénégal... »
On peut cependant se poser la question de savoir si la société publique française n’a pas versé, si l’information des confrères est avérée, des pots-de-vin pour rien en ce qui concerne au moins notre pays quand on sait que le Sénégal s’est doté de passeports biométriques avec le concours d’une société malaisienne ? Le gouvernement avait en effet signé avec la société Iris Corporation Berhad de Malaisie un contrat relatif à la fourniture au Sénégal de passeports à puce, avait expliqué en son temps le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Ousmane Ngom. Il avait indiqué, avait rapporté l’Agence sénégalaise de presse (Aps) que « le financement du système était sur le modèle Bot ("Built-operate-transfer", Construction, exploitation et transfert, Ndrl), entièrement pris en compte par la société pour l’ensemble des sites de dépôt et les consommables y afférant". Interrogé sur le coût de ce contrat, le ministre n’avait pas souhaité révéler de montant. Il avait cependant assuré que les passeports biométriques seraient maintenus aux prix de 20.000 Fcfa l’unité soit 30,5 euros, même si "au regard de toutes les sécurités qu’ils offrent, (ils) devraient coûter 50.000 FCFA (76 euros) », avait-il ajouté.
Iris Corporation Berhad figure parmi les pionniers mondiaux dans la confection des passeports électroniques, et en a doté le gouvernement malaisien dès mars 1998, selon son site Internet. La compagnie développe ses technologies dans plusieurs pays en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique ; lit-on également dans le site. Elle a des projets de passeports électroniques notamment au Nigeria, en Somalie, Turquie et Nouvelle-Zélande.
Alors lequel des passeports, biométrique des « Malaisiens » ou auparavant numérisé, est « aviné » par l’Imprimerie nationale française ? Selon des sources proches du ministère de l’Intérieur, jointes au téléphone hier, « jusqu’ici aucune information de cette nature n’a été portée à la connaissance des autorités. Il s’y ajoute qu’en ce qui concerne les passeports biométriques en usage actuellement, ils sont réalisés sur la base d’un contrat Bot par une société privée malaisienne ».
Toutefois, les mêmes sources reconnaissent que la Cour des comptes s’intéresse depuis quelque temps au dossier des cartes numérisées émises auparavant par le ministère. Elle serait en train d’éplucher à ce propos les comptes et les dossiers de 2004 à 2007 y afférents. Ces conclusions diront peut-être si la nouvelle du Parisien, rapportée par nos confrères du Nouvel Obs qui veut que le procureur de la République de Paris a ouvert le 1er juillet dernier une information judiciaire pour "corruption d’agent public étranger, abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux", contre l’Imprimerie nationale française est fondée en ce qui concerne notre pays en tout cas. L’entreprise publique française, qui fabrique les passeports biométriques, est soupçonnée d’avoir versé pour plusieurs centaines de milliers d’euros de pots-de-vin afin d’obtenir plusieurs contrats à l’étranger, particulièrement en Roumanie, Géorgie, Syrie et au Sénégal.
Madior Fall
(Source : Sud Quotidien, 2 septembre 2009)
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