Pour préparer les 4 millions d’usagers du téléphone à la nouvelle numérotation à neuf chiffres des télécommunications, qui sera effective à compter du 7 octobre prochain, l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) a expliqué hier aux journalistes les modalités pratiques y afférentes. L’agence a tenu à rassurer les consommateurs qu’ils ne vont pas supporter le coût de l’opération.
L’évolution du plan national de numérotation des télécommunications verra le passage du Sénégal de sept à neuf chiffres dans la nuit du 6 au 7 octobre 2007. Le processus de sa mise en place, comme celui de l’identification des abonnés engagé depuis octobre 2006 par l’Artp, est continu et sous contrôle. Il a été géré selon le directeur technique de l’Agence, Makhtar Fall, « de façon rationnelle et dans l’intérêt de tous pour soutenir un développement harmonieux du secteur des télécommunications et des Tics ».
A l’en croire, « le plan de numérotation en cours de sept chiffres, opérationnel depuis le 10 octobre 1997et qui offre une capacité théorique de 10 millions de numéros, est saturé après dix ans de fonctionnement ». Cette saturation s’expliquerait par les évolutions technologiques (Ip) et celles des services à valeur ajoutée mais aussi par la libéralisation du marché, qui a engendré une progression exponentielle du nombre des nouveaux abonnés, qui avoisine les 150 mille par mois, sans compter les abonnés potentiels.
Aussi, compte tenu des exigences de compétition entre les opérateurs de téléphonie, « les évolutions de l’environnement international du secteur des télécoms imposent la prévision d’une réserve suffisante pour faire face de façon durable à la demande sans cesse croissante des utilisateurs de plus en plus exigeant pour une meilleure qualité des services offerts », a - t-il poursuivi. Le nouveau plan de numérotation à neuf chiffres, qui offre une capacité théorique de 9 milliards de numéros, offrirait aux opérateurs « une capacité suffisante en numéros pour couvrir les besoins nationaux en 20 ans au moins ». Il permettra aussi « l’introduction de nouveaux opérateurs et services et offrira aux usagers une visibilité géographique, tarifaire et des prestataires », dira - t-il. Pour que le passage s’effectue non sans grande difficulté, des réunions régulières entre acteurs sont tenues et des tests à blanc, qui ont concerné les appels vocaux intra-réseau et inter-réseau de Sentel et Sonatel, ont été réalisés par les opérateurs eux-mêmes dans la nuit du 23 au 24 septembre dernier. Sudatel va passer au nouveau plan car « c’est un peu le hasard des calendriers », a estimé M. Fall. Sur la même lancée, « des campagnes de communication tous azimuts ont été déployées et les accueils commerciaux et autres agences des opérateurs ont également été mis à contribution pour atteindre plus largement le public ». Parmi les cibles, les analphabètes, « qui auront besoin de se faire accompagner dans cette opération », constituent le gros du lot. Non sans reconnaître que « même s’il n’y a aucun lien entre le nouveau plan de numérotation et le service réseau, des anomalies ont toutefois été décelées dans les messages écrits (Sms) et les appels de roaming, ».
Sur tous ces couacs, les membres du comité consultatif, avec au premier chef les opérateurs de téléphonie mobile, se sont engagés à leur trouver des solutions pour que le basculement à neuf chiffres se fassent avec succès. Et même si l’opération a un coût très important pour l’Artp et les deux opérateurs, M. Fall a estimé que « ce coût ne sera pas répercuté aux abonnés et nous allons supporter l’intégralité des coûts »
Par ailleurs, les préoccupations sécuritaires avancées par l’Artp pour instaurer l’identification obligatoire des usagers du téléphone mobile ont rencontré l’adhésion de l’Union des gérants de télécentres qui s’est engagée de prendre ses responsabilités par la sensibilisation de ses clients en vue de lutter contre la criminalité via le téléphone.
Interpelé sur l’amende de trois milliards que devrait payer Sonatel suite à la sanction que l’Artp lui a infligé, le chargé de la communication de l’agence, Elimane Ly, estimera sèchement que « je ne suis pas en mesure de confirmer l’information publiée dans la presse d’hier. Tout ce qu’on peut dire c’est que l’Artp a fait son travail qui était d’infliger une sanction à Sonatel qui devait payer une amende. Il appartenait à l’Etat du Sénégal de recouvrer cette somme par le biais du trésor public ». A la question de savoir qui d’entre l’Etat et l’Artp a piloté le dossier d’appel d’offres de la deuxième licence de globale et troisième licence de téléphonie mobile dont l’adjudicataire est Sudatel, M. Ly assènera que « ce n’est ni le lieu ni le moment et il y’a des questions auxquelles on ne pourra pas répondre aujourd’hui parce qu’ils ont déjà fait l’objet d’une réponse ».
La tarificatiobn de Sentel qui assimilent ses clients à ceux de Orange a été au centre des préoccupations des journalistes. Sur ce point, le Directeur de Sonatel Mobile a jugé inopportun « de décliner la stratégie commerciale de sa boite » étant entendu que « Sonatel offre la possibilité de choisir entre la tarification à la seconde ou à la cadence ».
Mamadou Lamine Dièye
(Source : Sud Quotidien, 5 octobre 2007)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000