La huitième session ordinaire de l’assemblée générale de l’Union africaine de la radiodiffusion (Uar) s’est ouverte, depuis hier, à Dakar. Cette rencontre est une occasion, pour les membres de l’Uar, de discuter des défis liés au passage de l’analogie au numérique.
Le passage de la diffusion de l’audiovisuel analogique au numérique offrant une autre configuration de la chaine des acteurs du secteur, est l’une des thématiques phares qui vont ponctuer la huitième session ordinaire de l’assemblée générale de l’Union africaine de la radiodiffusion(Uar) qui s’est ouverte hier à Dakar. L’Afrique se trouve, aujourd’hui, à la croisée des chemins d’un grand bouleversement dans l’univers de la radiodiffusion pour offrir aux populations une production de qualité. S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, Khelladi Tewfik, président de l’Uar, a insisté sur la nécessité, pour « nos » pays, d’arriver à une concentration sur la production des contenus locaux de qualité. Lesquels doivent répondre à la protection fondamentale de l’identité africaine, de « nos » cultures. « Il faut absolument, aujourd’hui, que l’ensemble des organismes de télévisons et particulièrement la radio comprennent qu’on ne peut pas se faire envahir par des images qui viennent d’ailleurs. Il faut qu’on soit en mesure de développer des images qui correspondent à ce que le citoyen africain veut voir », a-t-il laissé entendre. Selon lui, il y a un souci à se faire si le basculement au numérique risque de nous faire voir des images de Macdonald pour faire en sorte que demain « nos enfants au Sénégal, en Guinée, au Kenyan, au Mali ou Cameroun aient les mêmes reflexes que les petits allemands ». Toutefois, a relevé M.Tewfik, par ailleurs directeur général de la télévision nationale algérienne, cela ne doit pas nous empêcher de rester ouvert au monde.
De son côté, Yakham Mbaye, Secrétaire d’Etat à la Communication, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a rappelé que le passage de l’audiovisuel de l’analogie au numérique sera marqué par une grande révolution dans le secteur des médias avec la modernisation de la diffusion et l’arrivée massive de chaînes de télévision dans l’espace audiovisuel des différents pays. « Le passage de l’analogie au numérique va, grâce à la convergence des technologies de réception et l’apport de l’internet, favoriser la création de nouveaux services avec de nombreuses opportunités d’emploi et de production de richesses », a-t-il déclaré. Face aux enjeux que représente cette transition, M. Mbaye a invité à renforcer la collaboration et à cultiver davantage les échanges d’expériences entre les différentes chaînes africaines… « Le développement du réseau Menos-Uar sera crucial pour les efforts de numérisation entrepris par les radiodiffuseurs africains en vue de relever les défis technologiques et économiques auxquels sont confrontés les membres de l’Uar », a dit Yakham Mbaye. Non sans souligner l’engagement du gouvernement du Sénégal à soutenir les efforts de l’Uar de faire « des chaînes de radiodiffusion africaines des références mondiales en réalisation, acquisition et en diffusion de contenus de qualité ».
Le ministre a informé qu’au Sénégal, le basculement au numérique sera effectif, d’ici au 17 juin 2015, pour la télévision et un peu plus tard pour la radio. A l’en croire, pour réussir ce pari, le gouvernement a mis en place un comité national chargé de piloter le processus.
Ibrahima Ba
(Source : Le Soleil, 14 mars 2015)
Post-Scriptum
Khelladi Tewfik, Président de l’UAR : « Le Sénégal a tous les atouts pour passer à la télévision numérique »
Pour le président de l’Union africaine de la radiodiffusion (Uar), le Sénégal a tous les atouts nécessaires pour réussir son passage de l’analogique au numérique. « Quand je vois la qualité des ressources humaines qui existe au Sénégal, je suis tout à fait optimiste pour la réussite de cette transition. Je peux dire même qu’il va le réussir même s’il y a quelques soucis qui vont apparaître. Ce qui est normal », a indiqué Khelladi Tewfik. Selon lui, à l’exception de certains pays, beaucoup d’organismes de radiodiffusion ne sont pas encore prêts. Parlant de l’expérience de son pays, l’Algérie, M.Tewfik a souligné que tout est prêt pour basculer au numérique. « Nous sommes en train d’installer les derniers plaques de Télévision numérique terrestre de manière à permettre aux populations qui sont à 2600 km de recevoir les images exactement dans les mêmes conditions que celles du nord, et de l’est », a-t-il laissé entendre.
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
17 227 783 abonnés Internet
Liaisons louées : 4 420
Taux de pénétration des services Internet : 97,12%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
297 046 abonnés
256 076 résidentiels (86,21%)
40 970 professionnels (13,79%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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